On a beau se dénuder devant lui, il y a certains sujets que l'on n'ose pas aborder avec son gynécologue. Pour Doctissimo, le Dr Béat...
On a beau se dénuder devant lui, il y a certains sujets que l'on n'ose pas aborder avec son gynécologue. Pour Doctissimo, le Dr Béatrice Guigues, gynécologue obstétricien, a accepté de répondre, sans tabou, à quelques questions intimes.
Ce sont les signes d'une endométriose
sévère mais heureusement assez rare. Lors d'une endométriose, on
retrouve de la muqueuse utérine en dehors de la cavité utérine. Les
cellules de l'endomètre peuvent ainsi se propager dans la zone du
péritoine, la cloison vaginale, et parfois même dans la région anale.
Ceci explique les saignements par l'anus au moment des règles.
Il est nécessaire de consulter afin de pratiquer un bilan pour établir
un diagnostic précis. Le traitement de l'endométriose est variable en
fonction de la localisation et de l'intensité. Il peut être hormonal
et/ou chirurgical.
Oui, ces pertes blanches sont tout à fait normales et n'annoncent absolument pas le début d'une infection si elles sont isolées. Les pertes blanches sont une desquamation de la muqueuse vaginale. Elles se produisent lorsque vous avez une vie sexuelle active. La quantité et la durée dépendent de l'intensité et de la fréquence des rapports. Il n'y a donc rien à faire de spécial pour s'en débarrasser, le phénomène s'attenue tout seul en quelques jours. Inutile également de prendre une douche immédiatement après un rapport.
Il est préférable d'adopter une double contraception qui va à la fois protéger des MST (maladies sexuellement transmissibles) et du risque de grossesse.
Idéalement, il convient d'utiliser dès le début du rapport un préservatif masculin ou féminin, associé à sa contraception classique (pilule, stérilet…).
Certainement pas puisque les mycoses n'ont aucune odeur. Il s'agit peut-être d'une infection à germes anaérobies - germes qui vivent sans air, dans une cavité close - ce qui peut générer de fortes odeurs. Un déséquilibre de la flore peut favoriser cette infection. Un germe prend alors le dessus sur les autres. Le traitement consiste à rétablir la flore à l'aide d'anti-infectieux administrés localement sous forme d'ovule (un par jour durant 10 jours) ou par voie orale (en une seule dose).
Les raisons sont nombreuses mais la plupart du temps il s'agit d'un manque de lubrification au niveau vaginal pouvant être provoqué par une baisse de désir ou un manque de préliminaires au moment de l'intromission. Sous l'effet de la douleur, les muscles se contractent et amplifient le phénomène.
Il convient donc d'utiliser à chaque rapport des lubrifiants. Si la douleur persiste lors des rapports suivants, il est bon d'en parler à un sexologue car la raison peut être psychologique et non plus organique.
Un phénomène inattendu qui peut être provoqué par la prise de certains médicaments comme les neuroleptiques par exemple. Observez bien la nature de l'écoulement, il peut s'agir de lait mais aussi de saignement ou de liquide translucide. Tout écoulement mamelonnaire doit amener à consulter un médecin.
Il est nécessaire de pratiquer des examens supplémentaires (analyse du liquide, mammographie, échographie, galactographie) si l'on soupçonne la présence d'une tumeur - un papillome - au niveau du canal galactophore (canal excréteur des glandes mammaires).
Suivez vos envies et votre sensation de confort. Si les poils ne sont pas votre tasse de thé, vous pouvez épiler intégralement votre pubis ; mais sachez que les poils n'ont pas été placés là par hasard. Ils ont une fonction de protection contre les mycoses et diverses infections. Donc dès la moindre sensation de démangeaison ou d'irritation, mieux vaut laisser repousser ses poils au niveau de la vulve.
Et ne soyez pas tentée par les protège-slips pour adoucir et protéger la vulve, ils peuvent provoquer des allergies ou des irritations dues aux frottements. Privilégiez simplement les culottes en coton.
Comme de nombreuses femmes, votre libido est en berne après un accouchement. Une épisiotomie, la chute des hormones de grossesse, l'adaptation à vos nouveaux repères... Ajoutez à cela la fatigue, il n'en faut pas plus pour refroidir vos ardeurs. Cette période peut être parfois compliquée à vivre. Appuyez-vous sur votre entourage, vos amies proches ou même une sage-femme avec qui vous pourrez partager vos doutes. Au-delà de 6 mois, si les difficultés persistent, il vaut mieux en parler à un psychologue ou un sexologue.
D'abord, on évite de parler de normalité. Chacun a le type de sexualité qui lui convient. Seulement 20 % des femmes connaitraient l'orgasme vaginal c'est à dire par la pénétration. Cela ne signifie pas que les 80 % de femmes clitoridiennes ne peuvent pas le vivre un jour. Le mieux est d'apprendre à connaitre son corps, le découvrir et l'effleurer seul ou avec son partenaire. Contrairement à l'orgasme clitoridien qui est provoqué par les frottements, l'orgasme vaginal apparait grâce aux contractions. Il s'agit donc de fortifier les muscles du périnée.
Son existence et son efficacité restent très discutées. Il ne s'agit pas d'un point mais plutôt d'une zone hypersensible située sur la paroi antérieure du vagin, à 1 à 4 cm de l'entrée. Elle peut être repérable au doigt, apparaissant plus bombée et rappeuse. Et la meilleure position pour le stimuler à deux serait le chevauchement inversé (asseyez-vous sur votre partenaire en lui tournant le dos).
Qu'il soit homme ou femme, le gynécologue qui vous convient est avant tout celui avec qui vous vous sentez à l'aise. Fiez-vous aussi à votre instinct. Si vous êtes pudique, choisissez un spécialiste féminin. Si vous n'avez aucun avis arrêté, vous pouvez tenter la visite avec un gynécologue homme. Bon nombre de patientes sont surprises de la qualité d'attention et de la gestuelle. Même s'il est tenu au secret professionnel, évitez le gynécologue du quartier ou bien de votre sœur, mère ou cousine. Cela risquerait de vous mettre mal à l'aise. En cas de mauvaise perception ou si vous sentez que vous ne pouvez pas tout aborder en confiance, n'hésitez pas à en changer.
Oui, en tout cas tout ce qui vous semble avoir un rapport avec la consultation gynécologique. Y compris votre vie sexuelle si vous rencontrez un souci avec votre partenaire.
Pourquoi je saigne aussi par l'anus quand j'ai mes règles ?
J'ai des pertes blanches après l'amour, est-ce normal ?
Oui, ces pertes blanches sont tout à fait normales et n'annoncent absolument pas le début d'une infection si elles sont isolées. Les pertes blanches sont une desquamation de la muqueuse vaginale. Elles se produisent lorsque vous avez une vie sexuelle active. La quantité et la durée dépendent de l'intensité et de la fréquence des rapports. Il n'y a donc rien à faire de spécial pour s'en débarrasser, le phénomène s'attenue tout seul en quelques jours. Inutile également de prendre une douche immédiatement après un rapport.
Quelle contraception adopter si j'ai plusieurs partenaires ?
Il est préférable d'adopter une double contraception qui va à la fois protéger des MST (maladies sexuellement transmissibles) et du risque de grossesse.
Idéalement, il convient d'utiliser dès le début du rapport un préservatif masculin ou féminin, associé à sa contraception classique (pilule, stérilet…).
Mon vagin dégage une forte odeur, est-ce une mycose ?
Certainement pas puisque les mycoses n'ont aucune odeur. Il s'agit peut-être d'une infection à germes anaérobies - germes qui vivent sans air, dans une cavité close - ce qui peut générer de fortes odeurs. Un déséquilibre de la flore peut favoriser cette infection. Un germe prend alors le dessus sur les autres. Le traitement consiste à rétablir la flore à l'aide d'anti-infectieux administrés localement sous forme d'ovule (un par jour durant 10 jours) ou par voie orale (en une seule dose).
Pourquoi j'ai mal durant les rapports ?
Les raisons sont nombreuses mais la plupart du temps il s'agit d'un manque de lubrification au niveau vaginal pouvant être provoqué par une baisse de désir ou un manque de préliminaires au moment de l'intromission. Sous l'effet de la douleur, les muscles se contractent et amplifient le phénomène.
Il convient donc d'utiliser à chaque rapport des lubrifiants. Si la douleur persiste lors des rapports suivants, il est bon d'en parler à un sexologue car la raison peut être psychologique et non plus organique.
Tiens, j'ai un écoulement mammaire !
Un phénomène inattendu qui peut être provoqué par la prise de certains médicaments comme les neuroleptiques par exemple. Observez bien la nature de l'écoulement, il peut s'agir de lait mais aussi de saignement ou de liquide translucide. Tout écoulement mamelonnaire doit amener à consulter un médecin.
Il est nécessaire de pratiquer des examens supplémentaires (analyse du liquide, mammographie, échographie, galactographie) si l'on soupçonne la présence d'une tumeur - un papillome - au niveau du canal galactophore (canal excréteur des glandes mammaires).
L'épilation intégrale, c'est risqué ?
Suivez vos envies et votre sensation de confort. Si les poils ne sont pas votre tasse de thé, vous pouvez épiler intégralement votre pubis ; mais sachez que les poils n'ont pas été placés là par hasard. Ils ont une fonction de protection contre les mycoses et diverses infections. Donc dès la moindre sensation de démangeaison ou d'irritation, mieux vaut laisser repousser ses poils au niveau de la vulve.
Et ne soyez pas tentée par les protège-slips pour adoucir et protéger la vulve, ils peuvent provoquer des allergies ou des irritations dues aux frottements. Privilégiez simplement les culottes en coton.
Je ne ressens pas de plaisir durant les rapports depuis la naissance de mon enfant
Comme de nombreuses femmes, votre libido est en berne après un accouchement. Une épisiotomie, la chute des hormones de grossesse, l'adaptation à vos nouveaux repères... Ajoutez à cela la fatigue, il n'en faut pas plus pour refroidir vos ardeurs. Cette période peut être parfois compliquée à vivre. Appuyez-vous sur votre entourage, vos amies proches ou même une sage-femme avec qui vous pourrez partager vos doutes. Au-delà de 6 mois, si les difficultés persistent, il vaut mieux en parler à un psychologue ou un sexologue.
Je n'ai jamais eu d'orgasme vaginal, est-ce normal ?
D'abord, on évite de parler de normalité. Chacun a le type de sexualité qui lui convient. Seulement 20 % des femmes connaitraient l'orgasme vaginal c'est à dire par la pénétration. Cela ne signifie pas que les 80 % de femmes clitoridiennes ne peuvent pas le vivre un jour. Le mieux est d'apprendre à connaitre son corps, le découvrir et l'effleurer seul ou avec son partenaire. Contrairement à l'orgasme clitoridien qui est provoqué par les frottements, l'orgasme vaginal apparait grâce aux contractions. Il s'agit donc de fortifier les muscles du périnée.
Je voudrais trouver mon point G
Son existence et son efficacité restent très discutées. Il ne s'agit pas d'un point mais plutôt d'une zone hypersensible située sur la paroi antérieure du vagin, à 1 à 4 cm de l'entrée. Elle peut être repérable au doigt, apparaissant plus bombée et rappeuse. Et la meilleure position pour le stimuler à deux serait le chevauchement inversé (asseyez-vous sur votre partenaire en lui tournant le dos).
Homme ou femme, comment choisir son gynéco ?
Qu'il soit homme ou femme, le gynécologue qui vous convient est avant tout celui avec qui vous vous sentez à l'aise. Fiez-vous aussi à votre instinct. Si vous êtes pudique, choisissez un spécialiste féminin. Si vous n'avez aucun avis arrêté, vous pouvez tenter la visite avec un gynécologue homme. Bon nombre de patientes sont surprises de la qualité d'attention et de la gestuelle. Même s'il est tenu au secret professionnel, évitez le gynécologue du quartier ou bien de votre sœur, mère ou cousine. Cela risquerait de vous mettre mal à l'aise. En cas de mauvaise perception ou si vous sentez que vous ne pouvez pas tout aborder en confiance, n'hésitez pas à en changer.
Peut-on tout dire à son gynéco ?
Oui, en tout cas tout ce qui vous semble avoir un rapport avec la consultation gynécologique. Y compris votre vie sexuelle si vous rencontrez un souci avec votre partenaire.
Sources :
Entretien avec Béatrice Guigues, gynécologue obstétricien, vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).
Entretien avec Béatrice Guigues, gynécologue obstétricien, vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).