Alors que la campagne présidentielle algérienne arrive à son terme, il serait utile de s'attarder sur ses derniers jours afin d'e...
Alors que la campagne présidentielle algérienne arrive à son terme, il serait utile de s'attarder sur ses derniers jours afin d'en deviner l'ambiance qui règnera le jour du scutin mais aussi les suivants.
Un finish qui voit le peuple algérien, et tout particulièrement les Amazigh, se mobiliser fortement pour vilipender cette mascarade d'élection présidentielle dont l'issue du scrutin est déjà connue.
Une kermesse sans public qui a vu les candidats ou leurs mandataires faire des déclarations pour s'attirer, sans résultatq, les faveurs des algériens et dont les principales sont :
Abdelmalek Sellal, depuis Mascara, a martelé que «Les efforts de développement de la wilaya de Mascara seront poursuivis avec une cadence accélérée pour faire de cette wilaya la Californie de l'Algérie».
La passonaria Louisa Hanoune a déclaré à partir de Tlemcen « je serai le Chavez de l'Algérie et affirmé que le peuple algérien ne veut pas être dirigé par procuration ni par ceux qui se sont acoquinés avec le régime depuis l'indépendance. Il souhaite voir une nouvelle élité prendre les rênes du pouvoir».
Ali Benflis en meeting à Djanet (Illizi) s'engage «à développer l'activité touristique dans cette région afin de relancer les dizaines d'agences de tourisme qui sont inactives pour développer le tourisme local».
Moussa Touati clame à Médéa «qu'il faut rétablir les victimes du terrorisme dans leurs droits en leur rendant les terres de leurs ancêtres dont ils ont été dépossédés, durant la tragédie nationale».
Fawzi Rebaine révèle depuis Oran que «Les défis auxquels fait face l'Algérie, comme la mondialisation, exigent de construire une économie forte qui exige l'exploitation de toute les compétences algériennes vivant notamment à l'étranger, en évitant l'économie de la rente».
Abdelaziz Belaid, lui, fait promesse depuis Ouargla «d'instaurer une meilleure justice sociale, d'éliminer la malversation, la corruption, le népotisme, le clientélisme et le régionalisme sous toutes leurs formes et de militer pour l'unification des efforts, afin de bâtir un Etat fort et moderne».
Des déclarations et promesses passe-partout qui ont soulevé l'ire du peuple algérien.
Ainsi la Kabylie a été le théâtre de nombreuses échaffourées au cours desquelles les candidats ou leur porte-voix ont été chassés et interdit de séjour. Il en est de même en territoire Mzab, où des émeutes ont encore éclaté le 06 avril 2014 faisant des dizaines de blessés.
Conséquence de ce climat délétère, le clan Bouteflika a trouvé la parade en annonçant que le Président-candidat allait intervenir publiquement. Une intervention de Bouteflika, de 2 minutes, qui serait programmée pour le 13 avril 2014 dans une salle d'Alger dans le but de convaincre l'opinion nationale et internationale de la capacité de Bouteflika à diriger le pays. Une apparition physique de l'éternel absent que les algériens attendent de pied ferme et qui seront certainement toute ouïe.
Aussi, face à ces multiples dérapages et à la confiscation des droits du peuple algérien, une recrudescence des incidents a été constatée notamment en Kabylie et d'imposantes manifestations contre cette élection présidentielle se dérouleront dans toute l'Algérie à l'initiative des Amazigh.
En effet, le Gouvernement Provisoire de Kabyle (Anavad) a lancé un appel pour que la Kabylie, les Aurès et le Mzab boycottent ces élections et exigent chacun son référendum d'autodétermination. L'Anavad informe également que d'imposantes marches seront organisées le 20 avril 2014.
Le jour de la clôture de la campagne présidentielle, soit le 14 avril 2014, les universitaires de Bejaia tiendront un meeting populaire devant la Maison de la Culture Taous Amrouche.
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), lui, a lancé un appel à manifesterle 15 avril prochain dans plusieurs localités, à commencer par les trois wilayates de Kabylie (Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa) ainsi que Batna pour souligner le danger que représentent cette présidentielle pour l'Algérie.
Pour sa part, le mouvement des Militants Anti Système (MAS) conduira une grande marche kabyle qui partira d'Oued Amizourle 16 avril pour aboutir le 20 avrilà Tizi-Ouzou.
Quant au Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK), il animera, le 11 avril 2014, deux meetings populaires, l'un à Guendouze et l'autre à Tizi Wer (wilaya de Béjaïa) pour organiser la population Kabyle à faire aboutir pacifiquement son combat à recouvrer ses droits.
Tous ces rendez-vous ont pour objectif de dénoncer la tyrannie du régime algérien à l'égard des populations berbères et de rappeler à la communauté internationale que les crimes commis par les dirigeants algériens lors du Printemps Kabyle de 2001, écrasé dans le sang, sont restés impunis.
Une fin de campagne présidentielle qui s'annonce très chaude et atteste d'une radicalisation des opposants. Un jour de scrutin dont les conditions minima de sécurité ne pourraient être réunies et qui verrait la Kabylie entourée d'un «cordon sanitaire» par les forces de sécurité algériennes et les responsables d'Alger accuser une nouvelle fois une main étrangère d'être à l'origine de ces troubles.
Quoiqu'il en soit, tous les prêcheurs des mosquées, églises et synagogues d'Algérie consacreront le lendemain du scrutin, vendredi 18 avril 2014, leur sermon au hold-up du siècle de la démocratie.
Farid Mnebhi.
Un finish qui voit le peuple algérien, et tout particulièrement les Amazigh, se mobiliser fortement pour vilipender cette mascarade d'élection présidentielle dont l'issue du scrutin est déjà connue.
Une kermesse sans public qui a vu les candidats ou leurs mandataires faire des déclarations pour s'attirer, sans résultatq, les faveurs des algériens et dont les principales sont :
Abdelmalek Sellal, depuis Mascara, a martelé que «Les efforts de développement de la wilaya de Mascara seront poursuivis avec une cadence accélérée pour faire de cette wilaya la Californie de l'Algérie».
La passonaria Louisa Hanoune a déclaré à partir de Tlemcen « je serai le Chavez de l'Algérie et affirmé que le peuple algérien ne veut pas être dirigé par procuration ni par ceux qui se sont acoquinés avec le régime depuis l'indépendance. Il souhaite voir une nouvelle élité prendre les rênes du pouvoir».
Ali Benflis en meeting à Djanet (Illizi) s'engage «à développer l'activité touristique dans cette région afin de relancer les dizaines d'agences de tourisme qui sont inactives pour développer le tourisme local».
Moussa Touati clame à Médéa «qu'il faut rétablir les victimes du terrorisme dans leurs droits en leur rendant les terres de leurs ancêtres dont ils ont été dépossédés, durant la tragédie nationale».
Fawzi Rebaine révèle depuis Oran que «Les défis auxquels fait face l'Algérie, comme la mondialisation, exigent de construire une économie forte qui exige l'exploitation de toute les compétences algériennes vivant notamment à l'étranger, en évitant l'économie de la rente».
Abdelaziz Belaid, lui, fait promesse depuis Ouargla «d'instaurer une meilleure justice sociale, d'éliminer la malversation, la corruption, le népotisme, le clientélisme et le régionalisme sous toutes leurs formes et de militer pour l'unification des efforts, afin de bâtir un Etat fort et moderne».
Des déclarations et promesses passe-partout qui ont soulevé l'ire du peuple algérien.
Ainsi la Kabylie a été le théâtre de nombreuses échaffourées au cours desquelles les candidats ou leur porte-voix ont été chassés et interdit de séjour. Il en est de même en territoire Mzab, où des émeutes ont encore éclaté le 06 avril 2014 faisant des dizaines de blessés.
Conséquence de ce climat délétère, le clan Bouteflika a trouvé la parade en annonçant que le Président-candidat allait intervenir publiquement. Une intervention de Bouteflika, de 2 minutes, qui serait programmée pour le 13 avril 2014 dans une salle d'Alger dans le but de convaincre l'opinion nationale et internationale de la capacité de Bouteflika à diriger le pays. Une apparition physique de l'éternel absent que les algériens attendent de pied ferme et qui seront certainement toute ouïe.
Aussi, face à ces multiples dérapages et à la confiscation des droits du peuple algérien, une recrudescence des incidents a été constatée notamment en Kabylie et d'imposantes manifestations contre cette élection présidentielle se dérouleront dans toute l'Algérie à l'initiative des Amazigh.
En effet, le Gouvernement Provisoire de Kabyle (Anavad) a lancé un appel pour que la Kabylie, les Aurès et le Mzab boycottent ces élections et exigent chacun son référendum d'autodétermination. L'Anavad informe également que d'imposantes marches seront organisées le 20 avril 2014.
Le jour de la clôture de la campagne présidentielle, soit le 14 avril 2014, les universitaires de Bejaia tiendront un meeting populaire devant la Maison de la Culture Taous Amrouche.
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), lui, a lancé un appel à manifesterle 15 avril prochain dans plusieurs localités, à commencer par les trois wilayates de Kabylie (Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa) ainsi que Batna pour souligner le danger que représentent cette présidentielle pour l'Algérie.
Pour sa part, le mouvement des Militants Anti Système (MAS) conduira une grande marche kabyle qui partira d'Oued Amizourle 16 avril pour aboutir le 20 avrilà Tizi-Ouzou.
Quant au Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK), il animera, le 11 avril 2014, deux meetings populaires, l'un à Guendouze et l'autre à Tizi Wer (wilaya de Béjaïa) pour organiser la population Kabyle à faire aboutir pacifiquement son combat à recouvrer ses droits.
Tous ces rendez-vous ont pour objectif de dénoncer la tyrannie du régime algérien à l'égard des populations berbères et de rappeler à la communauté internationale que les crimes commis par les dirigeants algériens lors du Printemps Kabyle de 2001, écrasé dans le sang, sont restés impunis.
Une fin de campagne présidentielle qui s'annonce très chaude et atteste d'une radicalisation des opposants. Un jour de scrutin dont les conditions minima de sécurité ne pourraient être réunies et qui verrait la Kabylie entourée d'un «cordon sanitaire» par les forces de sécurité algériennes et les responsables d'Alger accuser une nouvelle fois une main étrangère d'être à l'origine de ces troubles.
Quoiqu'il en soit, tous les prêcheurs des mosquées, églises et synagogues d'Algérie consacreront le lendemain du scrutin, vendredi 18 avril 2014, leur sermon au hold-up du siècle de la démocratie.
Farid Mnebhi.