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«Élu». Le mot est lâché. Non content de dénoncer des fraudes, Ali Benflis, candidat malheureux à la présidentielle qui s'est déroulée jeudi en Algérie, affirme avoir recueilli plus de la moitié des suffrages, face au président sortant Abdelaziz Bouteflika et à quatre autres candidats, ce qui ferait de lui le vainqueur de l'élection.
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«C'est moi qui ai été élu dans cette affaire. À plus de 50 %. Lorsqu'il a appris qu'il allait perdre l'élection, le président [Bouteflika] a pris l'administration et les grands services de l'État en otages. C'est lui qui a réparti les taux pour chaque candidat. C'est lui qui s'est auto-attribué le taux de plus de 80 %», assure Ali Benflis, interviewé par «Le Point».
Des procès verbaux trafiqués ?
Les résultats officiels communiqués vendredi soir attribuaient 81,53 % des voix à Abdelaziz Bouteflika et 12,18 % à son principal rival. Le soir même, Ali Benflis avait dénoncé «une fraude à grande échelle». Dans l'interview publiée dimanche, il accuse le Conseil constitutionnel algérien d'être «une institution aux ordres».
Pour étayer ses propos, Ali Benflis dit s'appuyer sur sa campagne «ainsi que sur ce que m'ont déclaré mes observateurs». «Ils m'ont révélé que les procès verbaux des bureaux de vote avaient été trafiqués par l'administration. Ces documents ont été préétablis. On les fait signer par les membres du bureau de vote avant qu'ils ne soient remplis, puis on écrit ce que l'on veut a posteriori, après le dépouillement», détaille l'adversaire d'Abdelaziz Bouteflika.
Des observateurs «chassés», «menacés» ou «achetés»
Ali Benflis affirme également que ses observateurs dans les bureaux de vote ont été empêchés de faire leur travail : «Le jour J, j'avais dépêché mes observateurs dans les bureaux de vote. Certains, et ils sont nombreux, ont été purement et simplement chassés des centres pour que l'on puisse laisser l'administration continuer l'œuvre qu'elle avait déjà commencée. D'autres ont été menacés, ou même enlevés pendant quelques heures, le temps de remuer ce qu'il y avait dans les urnes. Certains, enfin, ont été achetés.»
Ali Benflis a annoncé samedi avoir entamé des «concertations» pour jeter les bases d'un nouveau parti politique qui ouvrira ses portes notamment aux jeunes. Par leparisien.fr
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