Osons réfléchir plus loin ! La fonction publique comorienne est héritée de la fonction publique française du temps de la colonisation. ...
Osons réfléchir plus loin !
La fonction publique comorienne est héritée de la fonction publique française du temps de la colonisation. La plupart des règles, sauf le concours de recrutement sont similaires.
Or la France avait les moyens de maintenir et d'entretenir des fonctionnaires qu'elle payait régulièrement et avançait aussi régulièrement selon des critères de contrôle bien définis et bien appliqués.
Mais nous nous rendons compte depuis plusieurs décennies que la fonction publique comorienne est malade.
Malade du népotisme, malade du laxisme des supérieurs hiérarchiques qui n'osent pas prendre des sanctions par peur des villages et de leur pression, malade de l'obligation de travailler dans son île ou sa région faute de pouvoir loger les fonctionnaire ou les payer régulièrement, malade des recrutements politiques à chaque élection, malade d'intégrations et d'avancements arbitraires pour les proches des régimes successifs, malade du non respect des règles établies.
Dans ces conditions peut on encore parler d'une fonction publique aux Comores ?
Si je prends l'exemple de l'actualité toute chaude du sit-in des instituteurs suivi des manifestations des élèves, on peut se rendre compte que grâce aux élèves, les revendications des enseignants vont être satisfaites. Mais en retour ces enseignants vont-ils continuer comme si de rien n'était à manquer les cours des écoles publiques au profit des écoles privées ? Vont-ils continuer à ne pas préparer sérieusement leurs cours lorsqu'ils enseignent dans le publique ? Vont-ils aider à la triche dans les examens pour couvrir leur incompétence ? Bien sûr il ne s'agit pas de tous les enseignants mais une bonne partie d'entre eux est concernée par ces pratiques.
De façon générale l'état va-t-il continuer longtemps et le peut il, à payer des fonctionnaires qui ne fonctionnent pas correctement et qui sont recrutés on ne sait ni comment ni pourquoi ?
Pour être honnête, il faut repenser la fonction publique Comorienne en commençant par payer les heures de présence effectives sur les lieux de travail et abandonner cette règle coûteuse et génératrice de laxisme qui veut qu'une fois fonctionnaire on est payé à la fin du mois qu'on travaille ou pas !
Repenser le salaire selon les heures de travail effectives et les résultats de ce travail, permettrait de lutter contre l'absentéisme généralisé et le laxisme dans l'accomplissement du travail. Bien sûr ce salaire horaire doit être plus important que le salaire mensuel.
Par ailleurs l'avancement tous les deux ans peut être reconsidéré selon les moyens de l'état et proposé tous les trois ans par exemple suivant le dossier des intéressés.
Le concours de recrutement doit être enfin effectif, et des tests d'aptitude, appliqués à ceux qui sont déjà en poste. Des concours internes doivent permettre des avancements pour ceux qui ont une ancienneté de plus de 10 ans au même poste et qui n'ont bénéficié ni de stage i de formation diplômante.
Il faudra aussi mettre fin aux stages longue durée qui sont un véritable fléau dans pas mal de services et constituent un vilain moyen d'exploiter les jeunes qui 'ont pas assez de « vestes »
Pour être propulsés au sommet avant même de commencer leur carrière. Oui il y a des privilégiés qui ont leur poste déjà prêt avant la fin de leurs études !
En conclusion on peut dire qu'il faudra bien un jour secouer le cocotier de la FOP pour mettre fin à tant d'anomalies !
Aboubacar Said Salim
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.
La fonction publique comorienne est héritée de la fonction publique française du temps de la colonisation. La plupart des règles, sauf le concours de recrutement sont similaires.
Or la France avait les moyens de maintenir et d'entretenir des fonctionnaires qu'elle payait régulièrement et avançait aussi régulièrement selon des critères de contrôle bien définis et bien appliqués.
Mais nous nous rendons compte depuis plusieurs décennies que la fonction publique comorienne est malade.
Malade du népotisme, malade du laxisme des supérieurs hiérarchiques qui n'osent pas prendre des sanctions par peur des villages et de leur pression, malade de l'obligation de travailler dans son île ou sa région faute de pouvoir loger les fonctionnaire ou les payer régulièrement, malade des recrutements politiques à chaque élection, malade d'intégrations et d'avancements arbitraires pour les proches des régimes successifs, malade du non respect des règles établies.
Dans ces conditions peut on encore parler d'une fonction publique aux Comores ?
Si je prends l'exemple de l'actualité toute chaude du sit-in des instituteurs suivi des manifestations des élèves, on peut se rendre compte que grâce aux élèves, les revendications des enseignants vont être satisfaites. Mais en retour ces enseignants vont-ils continuer comme si de rien n'était à manquer les cours des écoles publiques au profit des écoles privées ? Vont-ils continuer à ne pas préparer sérieusement leurs cours lorsqu'ils enseignent dans le publique ? Vont-ils aider à la triche dans les examens pour couvrir leur incompétence ? Bien sûr il ne s'agit pas de tous les enseignants mais une bonne partie d'entre eux est concernée par ces pratiques.
De façon générale l'état va-t-il continuer longtemps et le peut il, à payer des fonctionnaires qui ne fonctionnent pas correctement et qui sont recrutés on ne sait ni comment ni pourquoi ?
Pour être honnête, il faut repenser la fonction publique Comorienne en commençant par payer les heures de présence effectives sur les lieux de travail et abandonner cette règle coûteuse et génératrice de laxisme qui veut qu'une fois fonctionnaire on est payé à la fin du mois qu'on travaille ou pas !
Repenser le salaire selon les heures de travail effectives et les résultats de ce travail, permettrait de lutter contre l'absentéisme généralisé et le laxisme dans l'accomplissement du travail. Bien sûr ce salaire horaire doit être plus important que le salaire mensuel.
Par ailleurs l'avancement tous les deux ans peut être reconsidéré selon les moyens de l'état et proposé tous les trois ans par exemple suivant le dossier des intéressés.
Le concours de recrutement doit être enfin effectif, et des tests d'aptitude, appliqués à ceux qui sont déjà en poste. Des concours internes doivent permettre des avancements pour ceux qui ont une ancienneté de plus de 10 ans au même poste et qui n'ont bénéficié ni de stage i de formation diplômante.
Il faudra aussi mettre fin aux stages longue durée qui sont un véritable fléau dans pas mal de services et constituent un vilain moyen d'exploiter les jeunes qui 'ont pas assez de « vestes »
Pour être propulsés au sommet avant même de commencer leur carrière. Oui il y a des privilégiés qui ont leur poste déjà prêt avant la fin de leurs études !
En conclusion on peut dire qu'il faudra bien un jour secouer le cocotier de la FOP pour mettre fin à tant d'anomalies !
Aboubacar Said Salim
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