Pour succéder à Dominique Voynet à la mairie de Montreuil, Europe-Ecologie-les-Verts a surpris en investissant Ibrahim Dufriche-Soilihi, 51...
Pour succéder à Dominique Voynet à la mairie de Montreuil, Europe-Ecologie-les-Verts a surpris en investissant Ibrahim Dufriche-Soilihi, 51 ans. Avant son grand meeting de campagne, jeudi 20 mars 2014 soir, le candidat défend le bilan de la maire sortante, tout en marquant sa différence. Interview.
Comment un socialiste devient-il le candidat d'Europe-Ecologie-Les-Verts à Montreuil?
J'ai adhéré au PS en 2006, et soutenu dans la foulée Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle de 2007. Lors des municipales de 2008, quand Solferino nous a demandé de soutenir le maire communiste sortant de Montreuil Jean-Pierre Brard plutôt que Dominique Voynet, une soixantaine de membres de la section locale du parti ont désobéi et suivi la candidate écologiste. J'en faisais partie, persuadé que la candidature de l'ancienne ministre de l'environnement était porteuse d'un dynamisme nouveau pour ma ville. Le PS m'a donc exclu, avant de me réintégrer en 2011. En 2012, j'ai soutenu le socialiste Razzy Hammadi lors des élections legislatives et il a été élu. Mais quand celui-ci a annoncé qu'il briguait aussi la mairie, j'ai cessé de le suivre. Ses choix carriéristes sont contraires à ma vision de la politique. En novembre 2013, nous avons appris que Dominique Voynet renonçait à se représenter. J'ai donc décidé de postuler à la primaire ouverte d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), encouragé par la maire sortante et plusieurs élus locaux. Ce faisant, j'ai quitté le Parti socialiste.
Le mandat de Dominique Voynet à Montreuil a été très controversé. Comment jugez-vous son bilan?
J'estime que ses six ans à l'hôtel de ville ont été bénéfiques pour Montreuil. Elle a construit plus de 3500 logements, édifié 4 écoles, et obtenu l'arrivée du tramway T1 et des lignes 1 et 11 du métro. En accordant une tribune dans le journal municipal aux listes sans élus, elle a fait avancer les pratiques démocratiques. Le problème est qu'elle n'a pas peut-être pas bien communiqué sur son action, et sans doute pas su adopter la posture empathique qu'attendent les administrés de leurs élus. Mais son bilan est bon.
Un sondage TNS-Sofres vous crédite de 15% d'intentions de vote, un autre, réalisé par Ipsos-Steria, vous place à 12%, très loin de Jean-Pierre Brard (29% et 27%). Vous ne pourrez pas gagner sans alliances...
Des discussions sont déjà engagées avec d'autres candidats de gauche qui, comme moi, estiment que le retour aux affaires de l'ancien maire Jean-Pierre Brard ne serait pas bénéfique pour Montreuil. Il y a des hommes et femmes de qualité sur les listes de Mouna Viprey (socialiste apparantée), Patrice Bessac (Front de Gauche) et Razzy Hammadi (PS). Etant le petit-fils adoptif de l'ancien maire communiste de la ville, et un ancien militant socialiste, je pense avoir le meilleur profil pour les rassembler. Je veux sortir Montreuil du climat de violence politique qui y règne, et être un maire davantage à l'écoute de la population.
Avez-vous adhéré à Europe-Ecologie-les-Verts?
Non. Je suis un homme libre, habité par une conscience écologique. Il ne me semble pas nécessaire d'adhérer à un parti, même si je n'exclus pas de le faire à l'avenir.
Lu sur lexpress.fr/
Comment un socialiste devient-il le candidat d'Europe-Ecologie-Les-Verts à Montreuil?
J'ai adhéré au PS en 2006, et soutenu dans la foulée Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle de 2007. Lors des municipales de 2008, quand Solferino nous a demandé de soutenir le maire communiste sortant de Montreuil Jean-Pierre Brard plutôt que Dominique Voynet, une soixantaine de membres de la section locale du parti ont désobéi et suivi la candidate écologiste. J'en faisais partie, persuadé que la candidature de l'ancienne ministre de l'environnement était porteuse d'un dynamisme nouveau pour ma ville. Le PS m'a donc exclu, avant de me réintégrer en 2011. En 2012, j'ai soutenu le socialiste Razzy Hammadi lors des élections legislatives et il a été élu. Mais quand celui-ci a annoncé qu'il briguait aussi la mairie, j'ai cessé de le suivre. Ses choix carriéristes sont contraires à ma vision de la politique. En novembre 2013, nous avons appris que Dominique Voynet renonçait à se représenter. J'ai donc décidé de postuler à la primaire ouverte d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), encouragé par la maire sortante et plusieurs élus locaux. Ce faisant, j'ai quitté le Parti socialiste.
Le mandat de Dominique Voynet à Montreuil a été très controversé. Comment jugez-vous son bilan?
J'estime que ses six ans à l'hôtel de ville ont été bénéfiques pour Montreuil. Elle a construit plus de 3500 logements, édifié 4 écoles, et obtenu l'arrivée du tramway T1 et des lignes 1 et 11 du métro. En accordant une tribune dans le journal municipal aux listes sans élus, elle a fait avancer les pratiques démocratiques. Le problème est qu'elle n'a pas peut-être pas bien communiqué sur son action, et sans doute pas su adopter la posture empathique qu'attendent les administrés de leurs élus. Mais son bilan est bon.
Un sondage TNS-Sofres vous crédite de 15% d'intentions de vote, un autre, réalisé par Ipsos-Steria, vous place à 12%, très loin de Jean-Pierre Brard (29% et 27%). Vous ne pourrez pas gagner sans alliances...
Des discussions sont déjà engagées avec d'autres candidats de gauche qui, comme moi, estiment que le retour aux affaires de l'ancien maire Jean-Pierre Brard ne serait pas bénéfique pour Montreuil. Il y a des hommes et femmes de qualité sur les listes de Mouna Viprey (socialiste apparantée), Patrice Bessac (Front de Gauche) et Razzy Hammadi (PS). Etant le petit-fils adoptif de l'ancien maire communiste de la ville, et un ancien militant socialiste, je pense avoir le meilleur profil pour les rassembler. Je veux sortir Montreuil du climat de violence politique qui y règne, et être un maire davantage à l'écoute de la population.
Avez-vous adhéré à Europe-Ecologie-les-Verts?
Non. Je suis un homme libre, habité par une conscience écologique. Il ne me semble pas nécessaire d'adhérer à un parti, même si je n'exclus pas de le faire à l'avenir.
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