Grève des étudiants ou «rupture épistémologique» avec le chef de l’État. Après les élèves des Collèges et Lycées, ce sont les étudiants de...
Grève des étudiants ou «rupture épistémologique» avec le chef de l’État.
Après les élèves des Collèges et Lycées, ce sont les étudiants de l’Université des Comores qui sont descendus dans la rue, depuis lundi 24 mars 2014, présentant un certain nombre de doléances aussi légitimes les unes que les autres. Comme à leurs habitudes antirépublicaines et antidémocratiques, les forces de l’ordre ont réprimé ce mouvement social avec une brutalité féroce et sauvage, qui fait honte et qui ne doit pas avoir cours dans un pays qui se définit comme une démocratie et un État de Droit. Normalement, quand de tels événements se produisent, les autorités du pays prennent la mesure de la situation, entament des négociations avec les grévistes et tentent de trouver une solution afin d’éviter les effets négatifs qu’on observe dans une approche systémique quand, dans la boîte noire, les autorités compétentes refusent de prendre les mesures appropriées, se contentant de pis-aller et de pourrissement de la situation sociale. Une fois de plus, il est nécessaire de rappeler le schéma suivant pour faire comprendre aux pouvoirs publics comoriens que chaque fois qu’ils refuseront de travailler à la recherche d’une solution durable et juste, les mêmes causes produiront les mêmes effets, et les grèves non suivies de solutions réelles seront amplifiées et pourront avoir une résonnance plus foudroyante, dans la violence de ceux dont la demande n’a pas été prise en compte.
Pendant que la rue comorienne gronde, Ikililou Dhoinine a la tête ailleurs, sur les nuages. Il a dépêché à Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Union européenne, Mme Nakchamy Naïlane, la crypto-sambiste affublée du titre ronflant de Conseillère du Président de l’Union des Comores chargée du suivi des Dossiers de la Coopération entre le Gouvernement comorien et le monde anglophone. Ouf! Ouf! Nous devons sans doute rappeler que Soifyoudine Dhoinine, «Monsieur Frère», est affublé d’une autre peau de mouton: Conseiller du Président de l’Union des Comores chargé du Suivi des Dossiers européens. On ne sait pas comment on peut confier une telle responsabilité à un informaticien qui ne connaît rien en Diplomatie. «Dossiers européens»… Quelle relation avec la grève des étudiants de l’Université des Comores? La relation est ténue et très subtile, mais elle existe. C’est que, pendant que les autorités comoriennes devaient se pencher sur une patate chaude appelée «Université des Notes sexuellement transmissibles», elles sont par monts et par vaux. En divagation mondiale. La grève des étudiants ne les intéresse pas. Elle ne les inquiète pas non plus.
En effet, à l’heure qu’il est, Ikililou Dhoinine et une délégation de 10 personnalités se trouvent au Koweït pour assister à une conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Ligue des États arabes (25-27 mars 2014). Une délégation de 10 personnes, ça fait désordre et gaspillage. Qu’on se le dise! Or, pendant ce temps, on compte jusqu’à 17 morts par week-end à l’Hôpital El-Maanrouf de Moroni, par manque d’oxygène. Le Marché de Moroni est envahi par les immondices. Pendant ce temps, les élèves des Collèges et Lycées manifestent leur mauvaise humeur dans la rue comorienne, suivis des étudiants de l’Université des Comores. Or, en quittant le Koweït, Ikililou Dhoinine ne va pas rentrer à Moroni et se pencher sur «l’homme malade de l’océan Indien» qu’est l’État comorien, mais va faire des escapades à Bruxelles, où sévissent deux rois sans couronnes: l’Ambassadeur-Dieu Ali Saïd Mdahoma, dit «le dormeur-coucheur de Bruxelles», et Albert Karaziwan, le magicien qui a l’extraordinaire don de remplir les poches des autorités comoriennes d’euros, puisque celles-ci lui ont fait la fleur de le laisser imprimer les passeports comoriens, alors que les Comores pourraient imprimer leurs passeports en toute sécurité en investissant juste 200 euros ou 100.000 francs comoriens dans l’achat d’une misérable imprimante. Mais, les euros d’Albert Kariziwan produisent sur les autorités comoriennes, les effets magiques de l’eau bénite sur un paralytique, pendant que l’Ambassadeur-Dieu Ali Saïd Mdahoma s’approvisionne auprès d’un autre Arabe, qui crache par terre chaque fois que quelqu’un a le malheur de prononcer devant lui le nom d’Albert Kariziwan, «Monsieur Albert», le propriétaire de l’État comorien.
En réalité, quand la rue comorienne gronde, Ikililou Dhoinine n’est pas en mesure de l’entendre car il vit dans un confort qui l’éloigne de toutes les réalités de la vie quotidienne vécue dans la souffrance par des milliers de Comoriens. Ikililou Dhoinine ne peut pas saisir la réalité et la souffrance d’un étudiant comorien qui réclame une cantine à l’Université, la mise en place d’une ligne de transports entre Moroni et Mvouni et d’autres nécessités de la vie réelle, parce que Monsieur le Président vit sur une autre Planète, qui se particularise par son salaire de 12 millions de francs comoriens par mois, sa nourriture de 2 millions de francs comoriens par jour (de quoi se bousiller l’estomac!) et ses 35 millions de francs comoriens de fonds spéciaux ou «fonds noirs» par trimestre, que son nouveau frère Azali Assoumani – que Hamada Madi Boléro installe de plus en plus dans le rôle de candidat d’Ikililou Dhoinine – faisait virer directement sur son compte personnel à la BIC, quand il était Président. Des calculs rudimentaires permettent de constater que notre Président bien-aimé plafonne à 420 millions de francs comoriens par an. Ce qui est un énorme scandale dans un des pays les plus pauvres du monde, dans ce cher «pays pauvre très endetté», le symbole de notre «réussite nationale» sous Ikililou Dhoinine.
Quand on dit à Ikililou Dhoinine qu’un étudiant de l’Université de Mvouni a besoin d’un minimum de 55.000 francs comoriens par mois pour essayer de survivre, il ne comprend pas, car la somme de 55.000 n’est rien pour lui, lui qui a les revenus que nous venons de citer. L’homme de Beït-Salam ne voit même pas l’utilité de perdre son temps et son énergie sur de telles «billevesées». Il a mieux à faire aux côtés des Émirs du Moyen-Orient qu’aux côtés des «manants» qui manifestent leur mauvaise humeur à Mvouni et Moroni.
L’étudiant comorien est la somme de tous les malheurs de la République: il est passé de la gratuité des cours, à des cours payants, mais au rabais, devant également faire face à d’incommensurables frais de scolarité, transports et restauration, le tout avec des poches vides, complètement vides. À l’Université, ils font face à une administration opaque, faite de dysfonctionnements et favorisant le droit de cuissage, les notes sexuellement transmissibles. Où un étudiant va-t-il trouver 400 francs comoriens chaque jour, pour partir de Moroni vers Mvouni par bus? Ne rêvons pas et n’insultons pas le courage et l’intelligence de ces étudiants. Les Comores n’ont rien fait pour aider les étudiants à faire face aux dures réalités de la vie quotidienne, à un moment où Ikililou Dhoinine tout seul coûte plus d’argent aux Comores que tous les étudiants comoriens réunis. Ce n’est pas forcément un signe d’intelligence politique et de maturité institutionnelle.
Sincèrement, où des étudiants désargentés, sans prise en charge financière par l’État, vont-ils pouvoir trouver 77.500 francs comoriens de frais d’inscription?
Le Président Ikililou Dhoinine vit dans une opulence totale, pendant que les étudiants n’ont rien, ne sont rien. Il s’agit de deux mondes que tout sépare, et le chef de l’État lui-même a oublié que quand il a passé sa seule année à Mvouni en 1987-1988, personne ne lui demandait de payer ne serait-ce qu’un kopek. Or, compte tenu de ses revenus personnels à l’époque, si on lui avait demandé de payer 1.000 francs comoriens par mois, il en aurait été incapable. Mais, comme on sait, quand on est marteau, on donne des coups, mais quand on est une enclume, on en reçoit.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 26 mars 2014.
Après les élèves des Collèges et Lycées, ce sont les étudiants de l’Université des Comores qui sont descendus dans la rue, depuis lundi 24 mars 2014, présentant un certain nombre de doléances aussi légitimes les unes que les autres. Comme à leurs habitudes antirépublicaines et antidémocratiques, les forces de l’ordre ont réprimé ce mouvement social avec une brutalité féroce et sauvage, qui fait honte et qui ne doit pas avoir cours dans un pays qui se définit comme une démocratie et un État de Droit. Normalement, quand de tels événements se produisent, les autorités du pays prennent la mesure de la situation, entament des négociations avec les grévistes et tentent de trouver une solution afin d’éviter les effets négatifs qu’on observe dans une approche systémique quand, dans la boîte noire, les autorités compétentes refusent de prendre les mesures appropriées, se contentant de pis-aller et de pourrissement de la situation sociale. Une fois de plus, il est nécessaire de rappeler le schéma suivant pour faire comprendre aux pouvoirs publics comoriens que chaque fois qu’ils refuseront de travailler à la recherche d’une solution durable et juste, les mêmes causes produiront les mêmes effets, et les grèves non suivies de solutions réelles seront amplifiées et pourront avoir une résonnance plus foudroyante, dans la violence de ceux dont la demande n’a pas été prise en compte.
Pendant que la rue comorienne gronde, Ikililou Dhoinine a la tête ailleurs, sur les nuages. Il a dépêché à Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Union européenne, Mme Nakchamy Naïlane, la crypto-sambiste affublée du titre ronflant de Conseillère du Président de l’Union des Comores chargée du suivi des Dossiers de la Coopération entre le Gouvernement comorien et le monde anglophone. Ouf! Ouf! Nous devons sans doute rappeler que Soifyoudine Dhoinine, «Monsieur Frère», est affublé d’une autre peau de mouton: Conseiller du Président de l’Union des Comores chargé du Suivi des Dossiers européens. On ne sait pas comment on peut confier une telle responsabilité à un informaticien qui ne connaît rien en Diplomatie. «Dossiers européens»… Quelle relation avec la grève des étudiants de l’Université des Comores? La relation est ténue et très subtile, mais elle existe. C’est que, pendant que les autorités comoriennes devaient se pencher sur une patate chaude appelée «Université des Notes sexuellement transmissibles», elles sont par monts et par vaux. En divagation mondiale. La grève des étudiants ne les intéresse pas. Elle ne les inquiète pas non plus.
En effet, à l’heure qu’il est, Ikililou Dhoinine et une délégation de 10 personnalités se trouvent au Koweït pour assister à une conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Ligue des États arabes (25-27 mars 2014). Une délégation de 10 personnes, ça fait désordre et gaspillage. Qu’on se le dise! Or, pendant ce temps, on compte jusqu’à 17 morts par week-end à l’Hôpital El-Maanrouf de Moroni, par manque d’oxygène. Le Marché de Moroni est envahi par les immondices. Pendant ce temps, les élèves des Collèges et Lycées manifestent leur mauvaise humeur dans la rue comorienne, suivis des étudiants de l’Université des Comores. Or, en quittant le Koweït, Ikililou Dhoinine ne va pas rentrer à Moroni et se pencher sur «l’homme malade de l’océan Indien» qu’est l’État comorien, mais va faire des escapades à Bruxelles, où sévissent deux rois sans couronnes: l’Ambassadeur-Dieu Ali Saïd Mdahoma, dit «le dormeur-coucheur de Bruxelles», et Albert Karaziwan, le magicien qui a l’extraordinaire don de remplir les poches des autorités comoriennes d’euros, puisque celles-ci lui ont fait la fleur de le laisser imprimer les passeports comoriens, alors que les Comores pourraient imprimer leurs passeports en toute sécurité en investissant juste 200 euros ou 100.000 francs comoriens dans l’achat d’une misérable imprimante. Mais, les euros d’Albert Kariziwan produisent sur les autorités comoriennes, les effets magiques de l’eau bénite sur un paralytique, pendant que l’Ambassadeur-Dieu Ali Saïd Mdahoma s’approvisionne auprès d’un autre Arabe, qui crache par terre chaque fois que quelqu’un a le malheur de prononcer devant lui le nom d’Albert Kariziwan, «Monsieur Albert», le propriétaire de l’État comorien.
En réalité, quand la rue comorienne gronde, Ikililou Dhoinine n’est pas en mesure de l’entendre car il vit dans un confort qui l’éloigne de toutes les réalités de la vie quotidienne vécue dans la souffrance par des milliers de Comoriens. Ikililou Dhoinine ne peut pas saisir la réalité et la souffrance d’un étudiant comorien qui réclame une cantine à l’Université, la mise en place d’une ligne de transports entre Moroni et Mvouni et d’autres nécessités de la vie réelle, parce que Monsieur le Président vit sur une autre Planète, qui se particularise par son salaire de 12 millions de francs comoriens par mois, sa nourriture de 2 millions de francs comoriens par jour (de quoi se bousiller l’estomac!) et ses 35 millions de francs comoriens de fonds spéciaux ou «fonds noirs» par trimestre, que son nouveau frère Azali Assoumani – que Hamada Madi Boléro installe de plus en plus dans le rôle de candidat d’Ikililou Dhoinine – faisait virer directement sur son compte personnel à la BIC, quand il était Président. Des calculs rudimentaires permettent de constater que notre Président bien-aimé plafonne à 420 millions de francs comoriens par an. Ce qui est un énorme scandale dans un des pays les plus pauvres du monde, dans ce cher «pays pauvre très endetté», le symbole de notre «réussite nationale» sous Ikililou Dhoinine.
Quand on dit à Ikililou Dhoinine qu’un étudiant de l’Université de Mvouni a besoin d’un minimum de 55.000 francs comoriens par mois pour essayer de survivre, il ne comprend pas, car la somme de 55.000 n’est rien pour lui, lui qui a les revenus que nous venons de citer. L’homme de Beït-Salam ne voit même pas l’utilité de perdre son temps et son énergie sur de telles «billevesées». Il a mieux à faire aux côtés des Émirs du Moyen-Orient qu’aux côtés des «manants» qui manifestent leur mauvaise humeur à Mvouni et Moroni.
L’étudiant comorien est la somme de tous les malheurs de la République: il est passé de la gratuité des cours, à des cours payants, mais au rabais, devant également faire face à d’incommensurables frais de scolarité, transports et restauration, le tout avec des poches vides, complètement vides. À l’Université, ils font face à une administration opaque, faite de dysfonctionnements et favorisant le droit de cuissage, les notes sexuellement transmissibles. Où un étudiant va-t-il trouver 400 francs comoriens chaque jour, pour partir de Moroni vers Mvouni par bus? Ne rêvons pas et n’insultons pas le courage et l’intelligence de ces étudiants. Les Comores n’ont rien fait pour aider les étudiants à faire face aux dures réalités de la vie quotidienne, à un moment où Ikililou Dhoinine tout seul coûte plus d’argent aux Comores que tous les étudiants comoriens réunis. Ce n’est pas forcément un signe d’intelligence politique et de maturité institutionnelle.
Sincèrement, où des étudiants désargentés, sans prise en charge financière par l’État, vont-ils pouvoir trouver 77.500 francs comoriens de frais d’inscription?
Le Président Ikililou Dhoinine vit dans une opulence totale, pendant que les étudiants n’ont rien, ne sont rien. Il s’agit de deux mondes que tout sépare, et le chef de l’État lui-même a oublié que quand il a passé sa seule année à Mvouni en 1987-1988, personne ne lui demandait de payer ne serait-ce qu’un kopek. Or, compte tenu de ses revenus personnels à l’époque, si on lui avait demandé de payer 1.000 francs comoriens par mois, il en aurait été incapable. Mais, comme on sait, quand on est marteau, on donne des coups, mais quand on est une enclume, on en reçoit.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 26 mars 2014.