Devançant les révélations publiques de jeudi soir, le président de la République aurait révélé sa liaison avec une actrice à sa compagne ...
Le journal «Le Parisien» prétend lundi que le président français a avoué à sa compagne Valérie Trierweiler avoir une relation. Il l'aurait fait jeudi, quelques heures avant que le magazine «Closer» révèle l'affaire. François Hollande aurait reconnu les virées nocturnes en scooter pour rejoindre l'actrice Julie Gayet, la fréquence de leurs rencontres et la durée de leur liaison, qui aurait débuté il y a plusieurs mois. Le couple se serait donné quelques jours de réflexion afin d'y voir plus clair, écrit encore le quotidien.
A l'hôpital
Au lendemain de la publication de l'article sur le site de «Closer», Valérie Trierweiler a été admise vendredi dans un hôpital parisien et doit en sortir lundi, a indiqué son conseiller, Patrice Biancone. «Elle avait besoin de repos, elle a été hospitalisée pour des examens», a-t-il dit. Interrogé sur l'avenir de la relation de la première dame avec le président, Patrice Biancone a répondu: «Ensuite, elle décidera ce qu'elle veut.» Selon le Parisien, Valérie Trierweiler serait «très abattue et éprouvée» par cette situation.
François Hollande a déploré vendredi l'atteinte au respect de sa vie privée et a dit étudier des suites judiciaires envers le magazine «Closer». Valérie Trierweiler, quant à elle, est restée muette depuis le début de l'affaire.
Conférence de presse
L'article et l'hospitalisation de Valérie Trierweiler surviennent à un moment particulièrement inopportun pour le président français. Mardi, il donne sa grande conférence de presse semestrielle au cours de laquelle il doit notamment fournir des détails sur le nouveau «pacte de responsabilité» proposé aux entreprises et sur la réduction des dépenses publiques.
Mais il est fort probable qu'au moins un des très nombreux journalistes attendus à l'Elysée soulèvera la question de sa vie privée. La réponse de François Hollande risque alors de prendre le pas sur les propos du président.
Dans un premier temps, la classe politique française, gauche et droite confondues, a soutenu le président dans sa demande de respect de la vie privée. Mais le chef du parti de droite UMP, Jean-François Copé, a estimé dimanche que l'affaire était «désastreuse pour l'image de la fonction présidentielle».
Peu d'impact dans l'opinion
Le président vit depuis le milieu des années 2000 avec la journaliste Valérie Trierweiler, qui l'a accompagné lors de nombreux voyages à l'étranger et dispose d'un bureau à l'Elysée.
Selon un sondage Ifop réalisé pour le «Journal du dimanche» (JDD), la médiatisation de la liaison supposée entre François Hollande et Julie Gayet a peu d'impact pour l'instant auprès du public.
En effet, 84% des personnes interrogées répondent que l'opinion qu'elles ont du chef de l'Etat n'a pas changé après l'article de «Closer», tandis que 13% disent qu'elle a changé en mal et 3% en bien.
Plus des trois quarts (77%) des Français estiment qu'il s'agit d'une «affaire privée qui ne concerne que François Hollande» et 23% qu'il s'agit d'une «affaire publique, la vie privée du président concernant tous les Français».
Des questions se posent
«Le Point» et Mediapart ont estimé dimanche que cette affaire posait, outre la question de l'imprudence de François Hollande lui-même, celle de sa sécurité et de la compétence des services de police.
Selon l'hebdomadaire et le site d'informations, l'appartement qui a abrité les supposées relations secrètes est en effet au nom de Michel Ferracci, soupçonné de liens avec une bande corse dite de la Brise de mer, et compagnon d'une actrice proche de Julie Gayet.
Or, Michel Ferracci a été condamné le 4 novembre 2013 à 18 mois de prison avec sursis dans le procès du Cercle Wagram, cercle de jeux dont il fut l'un des directeurs. L'Elysée n'a pas souhaité commenter cette information.
(ade/afp)