Jamais Ballon d'Or n'a autant fait parler que le trophée qui sera remis lundi à Zurich. Celui qui sera sacré sera soit un joueur...
Jamais Ballon d'Or n'a autant fait parler que le trophée qui sera remis lundi à Zurich.
Celui qui sera sacré sera soit un joueur qui a tout gagné la saison passée, Franck Ribéry, soit un serial-buteur, star des barrages de la Coupe du monde, Cristiano Ronaldo. «Jusqu'à maintenant c'était Messi, sans discussion, or sa blessure rend la compétition plus ouverte entre Cristiano Ronaldo et Ribéry, et c'est la première fois qu'il y a autant d'utilisation (des médias) par l'entourage» (clubs, pays d'origine), a synthétisé Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, dimanche sur la radio France Bleu. Place au duel, puisque Messi (FC Barcelone), quadruple tenant du titre argentin et tueur de suspense, a été effectivement mis hors-jeu par l'infirmerie.
Trophées multiples
D'un côté, un Français, Ribéry (30 ans), qui, avec le Bayern Munich, a garni son armoire à trophées avec un triplé majeur Bundesliga-Coupe d'Allemagne-Ligue des champions - on peut y ajouter Super Coupe d'Europe et Mondial des clubs, titres moins en vue - et a été sacré joueur UEFA de la saison passée. De l'autre, Cristiano Ronaldo (28 ans), déjà lauréat du Ballon d'Or en 2008, qui n'a rien gagné avec le Real Madrid la saison passée. Mais cette redoutable machine à marquer - actuellement meilleur buteur de Liga et de Ligue des champions - a été le héros des barrages du Mondial 2014 en qualifiant à lui seul le Portugal. «CR7» a signé les quatre buts de sa sélection dans ce choc au sommet contre la Suède de Zlatan Ibrahimovic (victoires du Portugal 1-0 à l'aller et 3-2 au retour).
Match polémique
Son triplé au match retour est d'ailleurs au centre d'une des polémiques qui auront fait grimper la température autour du Ballon d'Or cet hiver. Initialement, les votes pour le trophée (journalistes, sélectionneurs et capitaines des équipes nationales, à part égale) devaient être clos au soir des barrages aller en Europe (15 novembre). Mais «le nombre de votes à la date limite ayant été trop faible pour être suffisamment représentatif», le suffrage a été «rallongé de deux semaines (jusqu'au 29 novembre)» ont expliqué la FIFA et l'hebdomadaire France Football, qui gèrent de concert ce prix. Les organisateurs ont même permis à ceux qui le voulaient de changer leur vote dans ce laps de temps supplémentaire.
Grande diffusion
Or le fameux barrage retour Suède-Portugal a eu lieu le 19 novembre, et le triplé de Ronaldo a fait le tour des télévisions et sites internet. Il n'en fallait pas plus aux pro-Ribéry pour dénoncer à mots couverts une sorte de compensation, ce qu'a toujours réfuté la FIFA, après l'incident diplomatique Blatter-Ronaldo. Pour rappel, en visite à l'Université d'Oxford, Joseph Blatter, président de la Fifa, avait été filmé en train de comparer Ronaldo à «un commandant sur le terrain», confiant préférer Messi. Devant le tollé suscité au Real Madrid et au Portugal, Blatter avait dû s'excuser. «Je trouve cette décision très, très bizarre. Je ne veux pas utiliser de mots plus forts mais, franchement, je ne comprends pas comment on peut changer un règlement en cours de route», avait déploré le sélectionneur français Didier Deschamps dans le quotidien L'Equipe.
Le Ballon d'Or fera encore parler lundi soir après sa remise. Le président du Real Madrid Florentino Perez a déjà prévenu qu'il s'agirait d'une «injustice» si «CR7» n'était pas sacré. En Allemagne, on pense la même chose pour Ribéry, qui y a été élu homme de l'année par Kicker, prestigieux magazine foot. (ats)
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