En filmant discrètement une intervention policière pour tapage qui avait dérapé, un voisin a permis de rétablir la vérité. Vendredi, le tr...
En filmant discrètement une intervention policière pour tapage qui avait
dérapé, un voisin a permis de rétablir la vérité. Vendredi, le tribunal
correctionnel de Marseille a condamné un policier à douze mois de
prison avec sursis pour violences aggravées et relaxé les six jeunes
gens qui étaient mis en cause. La juridiction n'a pas suivi les
réquisitions du parquet - deux ans, dont un avec sursis - estimant que
le major de police ne pouvait être rendu responsable de l'ensemble des
violences commises à l'encontre des jeunes.
Son avocat,
Me Christophe Bass, a salué «un jugement qui prend la mesure des faits,
des circonstances du déroulement de cette opération policière».
«Il fait la part des choses entre ce policier seul et une série d'autres personnes qui n'ont pas été poursuivies. C'est une décision juste, sévère qui sanctionne une faute en 30 ans d'une carrière exceptionnelle», a souligné l'avocat, qui a obtenu la non-inscription de la condamnation au bulletin numéro 2 du casier judiciaire, ce qui permet au policier de continuer à exercer.
Chacun des jeunes est frappé à coups de tonfa
Dans la nuit du 17 au 18 janvier 2012, une équipe de trois policiers était appelée pour nuisances sonores par des occupants d'un immeuble du centre de Marseille: quelques étudiants et jeunes actifs célébraient le diplôme de l'un d'eux. Le ton monte entre les jeunes et les fonctionnaires, qui appellent du renfort : au total, 27 hommes seront dépêchés. Les policiers entrent dans l'appartement et font usage de gaz lacrymogène.
La suite est en partie filmée par un voisin, un directeur de recherche au CNRS de 47 ans, à travers le judas de son appartement. Cette vidéo, diffusée par La Provence, montre une intervention particulièrement musclée. Sur les images diffusées à l'audience, on voit les jeunes gens descendre dans la cage d'escalier mains sur la tête, sous les insultes, et prendre chacun des coups lors de leur passage. On y voit notamment le seul policier poursuivi, un motard de la sécurité routière de nuit, donner des coups de tonfa.
La vidéo permet d'imaginer la violence, au vu des traces de sang, avait dit le président, le procureur évoquant pour sa part sa «nausée» à la vue de ce film. Les jeunes racontent tous la même histoire : ils ont été passés à tabac en bas de l'immeuble, avant d'être menottés et mis en garde à vue pendant 36 heures. Bilan, des nez et chevilles cassés, des ecchymoses et des brûlures d'abrasion. Avant que le tribunal ne prononce une relaxe vendredi, les six victimes étaient à l'origine poursuivies... pour violences aggravées envers les policiers !
«Il fait la part des choses entre ce policier seul et une série d'autres personnes qui n'ont pas été poursuivies. C'est une décision juste, sévère qui sanctionne une faute en 30 ans d'une carrière exceptionnelle», a souligné l'avocat, qui a obtenu la non-inscription de la condamnation au bulletin numéro 2 du casier judiciaire, ce qui permet au policier de continuer à exercer.
Chacun des jeunes est frappé à coups de tonfa
Dans la nuit du 17 au 18 janvier 2012, une équipe de trois policiers était appelée pour nuisances sonores par des occupants d'un immeuble du centre de Marseille: quelques étudiants et jeunes actifs célébraient le diplôme de l'un d'eux. Le ton monte entre les jeunes et les fonctionnaires, qui appellent du renfort : au total, 27 hommes seront dépêchés. Les policiers entrent dans l'appartement et font usage de gaz lacrymogène.
La suite est en partie filmée par un voisin, un directeur de recherche au CNRS de 47 ans, à travers le judas de son appartement. Cette vidéo, diffusée par La Provence, montre une intervention particulièrement musclée. Sur les images diffusées à l'audience, on voit les jeunes gens descendre dans la cage d'escalier mains sur la tête, sous les insultes, et prendre chacun des coups lors de leur passage. On y voit notamment le seul policier poursuivi, un motard de la sécurité routière de nuit, donner des coups de tonfa.
La vidéo permet d'imaginer la violence, au vu des traces de sang, avait dit le président, le procureur évoquant pour sa part sa «nausée» à la vue de ce film. Les jeunes racontent tous la même histoire : ils ont été passés à tabac en bas de l'immeuble, avant d'être menottés et mis en garde à vue pendant 36 heures. Bilan, des nez et chevilles cassés, des ecchymoses et des brûlures d'abrasion. Avant que le tribunal ne prononce une relaxe vendredi, les six victimes étaient à l'origine poursuivies... pour violences aggravées envers les policiers !
VIDEO LA PROVENCE. Les images montrent le policier auteur de violences
Marseille : la vidéo qui accable un policier... par LaProvence
Par V.F. | LeParisien.fr