La vie de l'Ambassadeur directement menacée par une guerre de clans. Au secours! À l'aide! C'était déjà pathétique et triste ...
La vie de l'Ambassadeur directement menacée par une guerre de clans.
Au secours! À l'aide! C'était déjà pathétique et triste de voir l'Ambassadeur-Dieu Ali Saïd Mdahoma transformer la mission diplomatique des Comores à Paris en exutoire de sa haine personnelle et en lieu d'expression de ses pleurnicheries larmoyantes. Mais, quand, aux infantilismes et enfantillages du diplomate le plus mobile de la Planète, il faut ajouter les agissements de ceux qui, le visage «rouillé» et huileux, le couteau entre les dents, veulent égorger l'Ambassadeur, on est saisi d'effroi et de honte. Les trois clans qui empoisonnent la vie de tous ceux qui passent à l'Ambassade des Comores à Paris en font tellement trop que de nombreux Comoriens ont juré de ne plus s'y rendre tant que ce climat malsain ne se dissipe pas. Habitués aux méthodes de voyous de bouibouis et de coupe-gorges, les trois clans abusent du caractère paisible de l'Ambassadeur. Pourtant, quand il s'agit de travailler, les membres de ces trois clans antagoniques se montrent d'une incompétence à faire rougir de honte les jeunes autorités de «Sa Majesté des Mouches», le fameux film de Peter Brook. Quand le Président de la République était de passage à Paris en décembre 2013 pour assister à la conférence France-Afrique sur la sécurité du continent, ils ont causé le naufrage de cette visite, de Paris à Dunkerque.
Il n'aurait pu en être autrement car, au lieu de s'occuper de l'organisation et de la réussite du voyage présidentiel, chaque clan s'employa de manière infantile et ridicule à essayer de barrer la route présidentielle à l'autre, et à affirmer sa prétendue plus grande proximité avec le chef de l'État par rapport aux autres. Des collégiens et des collégiennes dans une cour de récréation, autour d'un jouet importé de Malaisie. À l'hôtel parisien du Président de la République, c'était le désastre protocolaire habituel, mais avec quelque chose de plus poignant, inquiétant et désespérant, Daroussi Allaoui, le Directeur du Protocole à la Présidence de la République, s'enfermant dans son désert professionnel habituel pour ramener la couverture à lui, sans faire le travail comme il faut, ni maîtriser les dossiers.
À Dunkerque, l'échec était total car, au lieu de s'occuper de l'organisation et de la réussite de la visite présidentielle, notamment en donnant à ce déplacement de chef d'État toute son importance et tout son éclat, notamment auprès des autorités françaises, les trois clans de l'Ambassade des Comores à Paris s'employèrent à s'empoisonner mutuellement la vie et à empoisonner celle de l'Ambassadeur, que certains veulent chasser de la mission diplomatique, alors qu'il n'a rien à se reprocher, et alors qu'il a été nommé à ce poste il y a moins de six mois. Un des trois clans de la Chancellerie a même son candidat, qu'il veut placer à la tête de l'Ambassade, à sa place, alors que son dossier est très difficile à défendre. Après avoir noté l'étendue du désastre protocolaire de Dunkerque, suite aux gamineries des clans antagoniques de la rue Marbeau, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi fulminait et jurait comme un charretier venant de traverser le désert Mohave, tant sa colère et sa déception étaient grandes.
Aujourd'hui, ce qui choque le plus les visiteurs qui se rendent à l'Ambassade, c'est la dégradation des conditions d'accueil des Comoriens dans cet immeuble qui est censé être un territoire comorien en France. Les Comoriens se rendant à l'Ambassade sont consternés de voir des Conseillers affectés à la vieille fille de la rue Marbeau traiter l'Ambassadeur comme du poisson pourri, en bafouant son autorité, son prestige et sa personnalité de manière indigne, en montrant leur fierté face à leur propre manque de bonnes manières, tact et éducation. Pour tout dire, les Comoriens sont médusés face à un comportement clanique qui dégrade l'image des institutions comoriennes par ceux qui sont censés la rehausser. Quand l'incivisme atteint un tel niveau, il est à classer dans la catégorie des comportements criminels.
Aucune Ambassade africaine en France n'offre aux visiteurs un tel spectacle de désolation et de sous-développement mental, intellectuel et professionnel. Les acteurs de la guerre des tranchées contre l'Ambassadeur ne sont pas à leur coup d'essai, mais, cette fois, ils font leur pique-nique sur la tête du chef de la mission diplomatique qui, en homme paisible, laisse faire, déjà convaincu que tout cela finira par un désastre un jour qui ne saurait être éloigné.
Le plus grave dans tout ce micmac, c'est qu'on instrumentalise le nom du Président de la République à des fins personnelles, pour tourmenter et humilier en public un diplomate de formation et de carrière qui a plus d'un quart de siècle d'expérience professionnelle, qui n'a jamais été mêlé à des scandales et à des magouilles politiques, qui a été choisi et nommé par le Président de la République lui-même, et jouissant de sa confiance. Comme dit tristement un grand notable de Mbéni, «si l'Ambassadeur finit vivant cette année dans cette Ambassade, il dépassera le cap de 130 ans, tant le climat qui prévaut dans cette institution est nauséabond, tant les haines qui y flottent sont palpables et visibles à l'œil nu». Tout ceci donne un goût épicé, au sens exotique du terme, aux agissements de midinettes et de mauvais garçons qui, au lieu de travailler pour les Comores et les Comoriens, se livrent à des jeux de bassecour et de cour de récréation.
Certains diplomates comoriens à Paris sont devenus de vraies pipelettes ayant fait de la délation, hier maladie typiquement et exclusivement mohélienne, leur unique raison de se rendre à l'Ambassade, où ils ne font rien d'autre que se moucharder les uns les autres. Abdallah Mohamed, diplômé en Diplomatie, fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères depuis 1989, Premier Conseiller à l'Ambassade des Comores à Paris, en a fait dramatiquement les frais, lui qui se trouvait aux Comores en avril 2013 pour la célébration du premier anniversaire de la disparition de sa mère, dont il est l'enfant unique, mais qui fut accusé d'être l'un des cerveaux de la fausse tentative de coup d'État du 19 avril 2013, uniquement parce qu'il est membre de la famille de l'ancien Président Ahmed Abdallah. Il a été chassé de l'Ambassade comme un criminel et, le chef de l'État, qui est au courant de la situation, n'a rien fait pour réparer une injustice aussi grave. Pour sa part, Mohamed Fakih Idarousse, ministre conseiller à cette même Ambassade, y laissa également des plumes ensanglantées puisque, pour l'y chasser, il a fallu procéder à un nettoyage par le vide, en supprimant purement et simplement son poste de l'organigramme de l'Ambassade. Du jamais vu dans les annales diplomatiques…
Qui perd, qui gagne? Pour l'instant, aucun clan n'a le dessus, aucun clan n'est gagnant de manière définitive, les courtes «victoires» du jour étant suivies d'échecs cuisants le lendemain, pour qu'aucun clan ne puisse parader devant les autres et mettre le Président dans une situation par trop périlleuse et embarrassante. À ce rythme-là, bientôt les diplomates comoriens seront formés à l'Université Djoumbé Fatima de la Délation et de la Mouchardise, à Mohéli, par les plus grands délateurs et mouchards des Comores, voire du monde, le Président de cette honorable Université ayant son bureau quelque part, dans un lieu aussi indéfinissable qu'indéfini dans la ville de Djoiezi.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 15 décembre 2013.