Tristement Soucieux d'Une éventuelle crise politique plus grave qui plane sur Madagascar. Voici encore une démonstration d'une ...
Tristement Soucieux d'Une éventuelle crise politique plus grave qui plane sur Madagascar.
Voici encore une démonstration d'une éventuelle triche aux votes: Mahajanga maintenant, hier Tuléar
Je donne la place à un Professeur Malgache en poste à l'Université de Paris Monsieur RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir qui lance le débat :
n'avons pas droit à revendiquer une communauté internationale réaliste et vouée à évoluer ?
Il n'est pas dubitatif d'affirmer que, profitant de la lassitude et de la situation de précarité du peuple malgache, provoquées par l'élasticité de cette transition politique, les émissaires de la soi-disant Communauté internationale ont imposé la tenue de cette élection présidentielle. Dès le début, le bon sens constate que la priorité de ces derniers est de réaliser coûte que coûte le scrutin présidentiel pour accaparer immédiatement leurs intérêts, l'enjeu principal étant surtout la prolifération récente des ressources minières et pétrolières à Madagascar.
En dépit de diverses anomalies et fraudes et de leur remarquable absence dans les coins reculés de la grande île, les « observateurs internationaux » déclarent sans vergogne la crédibilité de cette élection bricolée à sens unique : et je pense que le camp du candidat Jean Louis Robinson n'est pas dupe pour tomber dans le piège de la confrontation des procès verbaux.
Sans doute, ces représentants de la Communauté internationale sont encore au stade ancien de celle-ci, c'est-à-dire faire bénéficier à quelques investisseurs potentiels des mécanismes de garantie ; alors que le droit au développement n'a aucune effectivité. Ces mécanismes protecteurs d'une minorité d'investisseurs se concrétisent par des mécanismes assurantiels publics, semi-publics et privés couvrant tous les risques susceptibles de frapper ces investisseurs. Autant dire, paradoxalement, le néolibéralisme est basé sur une idéologie du risque contrariant celle fondée sur les droits sociaux, qualifiés d'entraves au « dynamisme » économique. De même, certains responsables de la Communauté internationale ne veulent donner aux pays pauvres que des mécanismes embryonnaires de protection du droit au développement. Autrement dit, malgré les gesticulations diplomatiques, ils n'ont pas l'honnêteté intellectuelle de mettre à l'ordre du jour la protection du droit au développement, fondement essentiel des droits de l'homme et des peuples pour la majorité des États.
En outre, quelques pions de la Communauté internationale sont hermétiquement enfermés dans la logique et la bulle de la financiarisation des relations internationales ; ils entendent préserver un éternam que seuls certains pays industriels soient les principaux émetteurs et destinataires d'énormes investissements internationaux. Ils défendent à tout prix que les grandes firmes échappent à la volonté politique et au contrôle des autorités politiques de leur pays d'origine. Donc, à l'ancienne « politisation » des relations internationales succède une « marchandisation » de l'ensemble de ces relations, qui engendre de mauvaises pratiques politiques. En d'autres termes, à quelques nuances près, le politique tend à perdre sa relative prépondérance, mais il resurgit vigoureusement en tant que répercussion de cette marchandisation et réagit sur l'économique. Malheureusement, cette délicate relation de causalité, inversée dans ses éléments constitutifs, du rapport économie-politique, est toujours la clé des contradictions de la société internationale.
Par ailleurs, ces experts de la Communauté internationale, dits observateurs internationaux de cette élection, ne mènent aucune investigation sur l'achat de conscience des électeurs par des politiciens mal intentionnés ; alors que ce dernier est une infraction dans un Etat de droit. De plus, au cours du dernier débat télévisé, un candidat, n'a pas voulu se prononcer clairement sur sa vision de droite ou de gauche. Il s'est même permis de dire que ces deux tendances (droite, gauche) se rapprochent en matière sociale, alors qu'il y existe des fondamentaux qui ne peuvent pas se négocier. C'est encore un des aspects de l'hypocrisie politique qui a fait couler le pays dans cette pauvreté. Mais bizarrement, les porte-paroles de la Communauté internationale n'en ont pas manifesté aucune inquiétude. Mais comment espérer la stabilité d'un pays dirigé par quelqu'un dont la visibilité politique manque de clarté? C'est ainsi qu'on a le droit de croire que c'est la Communauté internationale elle-même qui finance pour mettre les dictateurs à la magistrature suprême dans les pays pauvres.
Sans être chauvin ni nostalgique du lyrisme nationaliste, en tant que citoyens, nous avons la pleine prérogative d'exercer effectivement notre droit au développement. Le 21ème siècle n'est plus l'ère du « béni oui oui » et exige une Communauté internationale qui répartit équitablement les fruits de la croissance économique mondiale. Une Communauté internationale pragmatique devra impulser une collaboration judiciaire internationale facilitant la lutte contre les actes criminels à l'origine de certains flux financiers détournés des investissements productifs et maintenant incontrôlables. C'est là l'une des formes de la réconciliation de la Communauté internationale avec Madagascar et les autres pays très appauvris par les conditionnalités opaques recommandées par les bailleurs de fonds internationaux. Je ne suis ni turbo ni retromondialiste, mais il est de mon devoir sacré de susciter un consensus universel qui tient compte des réalités et des priorités des uns et des autres. Il appartiendra à une Communauté internationale bien renouvelée d'asseoir les jalons solides d'une concorde universelle pour éradiquer les crises répétitives à Madagascar et dans les pays pauvres et éviter la prise en otage des amis occidentaux innocents par des gens démunis sans scrupules.
N'hésitons plus à mettre en œuvre notre droit de revendiquer une communauté internationale partisane de l'évolution car le constat est clair : l'idéologie mondialiste dominante tend à se fractionner au bénéfice de sous-courants de pensées plus « sociales », tandis qu'émerge une pensée plurielle s'interrogeant sur une « autre mondialisation ». Cette évolution résulte du fait que la mondialisation néolibérale non seulement n'est pas sûre pour résoudre des problèmes fondamentaux du développement humain et social (santé, éducation, nourriture, logement, emploi), mais provoque des perturbations et des inégalités plus profondes, ressenties surtout dans les pays du sud.
Réduire l'Etat de droit à un Etat de droit néolibéral relève de l'archaïsme.
Chers compatriotes, brandissez bien haut le fanion de vos droits décomplexés.
D'ailleurs, le peuple donnera au prochain président mal élu et à son équipe une période sursitaire de six mois au plus pour prendre les grandes décisions aux plans économique, politique, budgétaire et financier. Et en cas d'indifférence récidiviste, il leur démontrera à l'expiration de ce délai, qu'il n'est pas maudit.
Paris le 29 décembre 2013
RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.