Le conseil général a adopté lors de sa dernière séance plénière la valorisation du Revenu de Solidarité Active, le fameux RSA, qui doit p...
Le conseil général a adopté lors de sa dernière séance plénière
la valorisation du Revenu de Solidarité Active, le fameux RSA, qui doit
passer à 50% de la valeur de droit commun. La nouvelle est bonne même
si le compte est encore loin d'être là pour que les familles les plus
défavorisées de Mayotte soient considérées comme des Français à 100% et
non des “à moitié bénéficiaires”.
Pourtant, la mesure devient de plus en plus appréciée. En effet, lorsque
le RSA était encore à 25% de la valeur nationale, 2500 familles avaient
fait la démarche d'inscription. Cela coûtait aux alentours de 3
millions d'euros. Après la première revalorisation à 37,5%, 3700
familles étaient enregistrées pour une enveloppe évaluée à 8 millions
d'euros.
Au 1er janvier 2014 avec un taux de 50%, il est alors permis de croire que les demandeurs seront encore plus nombreux.

Toutefois, si les conseillers généraux se sont réjouis de cette
avancée sociale, le premier vice-président Mirhane Ousséni a dénoncé le
mode de calcul des ayants droits. Si ceux-ci disposent d'une revenu
mensuel supérieur ou égal à 240 euros, alors la porte du RSA leur est
claquée au nez. Il demande donc au gouvernement à ce que le niveau de
revenus soit relevé pour qu'enfin, le dispositif de solidarité puisse
toucher le plus grand nombre.
Il faudra cependant patienter même si le président de la République
François Hollande s'est engagé à ce que le taux de 100 % soit atteint
avant la fin de son mandat en 2017.Au 1er janvier 2014 avec un taux de 50%, il est alors permis de croire que les demandeurs seront encore plus nombreux.

Pour mémoire, le RSA de droit commun au 1er septembre 2013, était de 492,90 euros par mois. Ce montant dit RSA-socle est majoré selon le nombre de personnes composant le foyer du bénéficiaire. Pour la première personne supplémentaire, il est majoré de 50%, soit 246,45 euros. Pour un couple de bénéficiaires, il atteint donc 739,35 euros au total par mois. Idem pour un allocataire avec un enfant mais dont le conjoint ne serait pas bénéficiaire.
Pour toute personne supplémentaire, il est majoré de 30%, soit 147,87 euros. Pour un couple de bénéficiaires avec un enfant, cela correspond donc au total à 887,22 euros par mois pour le ménage. Mayotte est donc à des années lumière du dispositif français.
Source : KTV