ANTANANARIVO (© 2013 AFP) - Ni Marc Ravalomanana, l'ex-président déchu, ni Andry Rajoelina, l'homme qui l'a renversé, n'on...
ANTANANARIVO (© 2013 AFP) - Ni Marc Ravalomanana, l'ex-président déchu,
ni Andry Rajoelina, l'homme qui l'a renversé, n'ont pu se présenter.
Les Malgaches élisaient vendredi leurs président et députés lors du premier scrutin démocratique depuis le coup de force de 2009, sur fond d'accusations de fraudes que les observateurs étrangers n'avaient toutefois pas confirmées à la mi-journée.
Ni Marc Ravalomanana, l'ex-président déchu, ni Andry Rajoelina, l'homme qui l'a renversé, n'ont pu se présenter, la communauté internationale craignant des troubles.
Mais ils s'affrontent par candidats interposés, le médecin (et ancien ministre de la Santé) Robinson Jean Louis pour l'un, et le comptable (et ancien ministre des Finances) Hery Rajaonarimampianina pour l'autre, avec l'espoir que ces élections permettront de sortir le pays d'une crise qui a durablement appauvri la majorité de la population.
On évoquait des fraudes dans les deux camps, plus ou moins ouvertement.
"Nous avons déposé (...) une plainte contre X pour suspicion de fraude. Aujourd'hui, on a découvert des bulletins marqués sur la case de Robinson (Jean Louis) vendus 5.000 ariarys (1,70 euro) à Antsirabe et à Antananarivo", a indiqué à l'AFP la responsable de la communication de M. Rajaonarimampianina, Rinah Rakotomanga.
Jeudi soir, le directeur de cabinet de Jean Louis Robinson, Elisé Razaka, avait affirmé que des bulletins de vote précochés en faveur d'Hery Rajaonarimampianina avaient été découverts dans le sud du pays. Vendredi matin, sa femme Marcelle évoquait encore des fraudes ici et là, sans précision.
A la Commission électorale (Cenit), on était cependant serein et les observateurs étrangers interrogés par l'AFP n'avaient pas constaté de telles irrégularités à la mi-journée.
"Pour l'instant, nous n'avons pas observé de problèmes", a noté la chef de la mission européenne Maria Muniz de Urquiza.
"Ce que nous avons observé jusqu'à présent, c'est que tout se passe normalement. (...) On n'a pas eu de rapports négatifs de nos observateurs qui sont déployés partout dans le pays", a-t-elle relevé.
Interrogée sur ces accusations de fraudes, Mme Muniz de Urquiza dit n'avoir "pas eu d'informations sur ces cas-là". "On va continuer l'observation pendant toute la journée, la clôture du vote, le dépouillement, la collecte et l'acheminement des résultats", a-t-elle ajouté.
Même son de cloche chez d'autres observateurs.
"Nous sommes heureux de constater que comme pour le premier tour, pour le moment le second tour se déroule sans grand incident. (...) Le processus électoral est respecté dans les bureaux de vote", a noté le Béninois Théodore Holo au nom de la mission d'observation de l'Organisation internationale de la Francophonie.
"A mon avis, il serait difficile de frauder et surtout d'inverser le choix du peuple", a de son côté assuré Andry Rajoelina au sortir de l'isoloir.
Ni Marc Ravalomanana, l'ex-président déchu, ni Andry Rajoelina, l'homme qui l'a renversé, n'ont pu se présenter, la communauté internationale craignant des troubles.
Mais ils s'affrontent par candidats interposés, le médecin (et ancien ministre de la Santé) Robinson Jean Louis pour l'un, et le comptable (et ancien ministre des Finances) Hery Rajaonarimampianina pour l'autre, avec l'espoir que ces élections permettront de sortir le pays d'une crise qui a durablement appauvri la majorité de la population.
On évoquait des fraudes dans les deux camps, plus ou moins ouvertement.
"Nous avons déposé (...) une plainte contre X pour suspicion de fraude. Aujourd'hui, on a découvert des bulletins marqués sur la case de Robinson (Jean Louis) vendus 5.000 ariarys (1,70 euro) à Antsirabe et à Antananarivo", a indiqué à l'AFP la responsable de la communication de M. Rajaonarimampianina, Rinah Rakotomanga.
Jeudi soir, le directeur de cabinet de Jean Louis Robinson, Elisé Razaka, avait affirmé que des bulletins de vote précochés en faveur d'Hery Rajaonarimampianina avaient été découverts dans le sud du pays. Vendredi matin, sa femme Marcelle évoquait encore des fraudes ici et là, sans précision.
A la Commission électorale (Cenit), on était cependant serein et les observateurs étrangers interrogés par l'AFP n'avaient pas constaté de telles irrégularités à la mi-journée.
"Pour l'instant, nous n'avons pas observé de problèmes", a noté la chef de la mission européenne Maria Muniz de Urquiza.
"Ce que nous avons observé jusqu'à présent, c'est que tout se passe normalement. (...) On n'a pas eu de rapports négatifs de nos observateurs qui sont déployés partout dans le pays", a-t-elle relevé.
Interrogée sur ces accusations de fraudes, Mme Muniz de Urquiza dit n'avoir "pas eu d'informations sur ces cas-là". "On va continuer l'observation pendant toute la journée, la clôture du vote, le dépouillement, la collecte et l'acheminement des résultats", a-t-elle ajouté.
Même son de cloche chez d'autres observateurs.
"Nous sommes heureux de constater que comme pour le premier tour, pour le moment le second tour se déroule sans grand incident. (...) Le processus électoral est respecté dans les bureaux de vote", a noté le Béninois Théodore Holo au nom de la mission d'observation de l'Organisation internationale de la Francophonie.
"A mon avis, il serait difficile de frauder et surtout d'inverser le choix du peuple", a de son côté assuré Andry Rajoelina au sortir de l'isoloir.
"Un tournant historique"
Hery c a voté à Antananarivo, sans faire de déclaration, conformément au code électoral.
Robinson Jean Louis avait voté quelques minutes plus tôt à l'autre bout
de la ville. "On dit en malgache: +Je ne peux pas danser tant que c'est
pas fait+, donc je ne danse pas encore", a-t-il déclaré à l'AFP. "C'est
un tournant dans l'histoire de Madagascar", a-t-il ajouté peu après.
Le scrutin est pour beaucoup l'indispensable premier pas qui permettra
de sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans
laquelle Madagascar, mise au ban des nations, est plongé depuis
l'éviction de M. Ravalomanana. Plus de neuf habitants sur dix vivent
désormais avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.
Les premières tendances de ce second tour devraient se dessiner ce
week-end. Faute de sondages, il est difficile de connaître les
véritables aspirations des électeurs, qui ont voté à plus de 50% pour
des candidats issus du camp Rajoelina au premier tour en octobre.
Mais ces derniers n'ont pas tous appelé à voter pour M.
Rajaonarimampianina vendredi, alors que le camp de Marc Ravalomanana
--qui vit en exil en Afrique du Sud-- s'est rassemblé autour de Robinson
Jean Louis, à qui se sont également ralliés quelques transfuges.
Les deux partent d'assez loin, MM. Jean Louis et Rajaonarimampianina ayant réuni respectivement 25,16% et 15,85% en octobre.
Plus de 7,9 millions d'inscrits doivent également désigner 151 députés.
Les 20.001 bureaux de vote de la Grande Ile, ouverts dès 06H00 (03H00
GMT), doivent fermer à 17H00 et peut-être plus tard s'il y a trop de
monde.