Boléro ne pouvait pas signer d’Accord pour Mayotte!
Ce que je crois sur le Haut Conseil Paritaire
Les Comores ont 38 ans d’âge. En 2016, un comorien né en 1975 pourrait devenir président de l’Union des Comores. Il héritera ainsi un malheureux différend territorial qu’il n’a pas vu naître. Et cela parce que ses prédécesseurs n’ont pas su et n’ont pas pu arriver à terme du problème de Mayotte. Parmi eux, il y a qui se rappellent du dossier Mayotte, rien que le laps de temps d’une Assemblée Générale de l’ONU et le reste du temps, silence radio.
De la marche rose d’Ali Swalihi, au
bœuf à trois
pattes d’Ahmed Abdallah Abdérémane, le ‘’yetsoka adjali ‘’ de Mohamed
Taki, au rapprochement des peuples des îles du colonel Azali ; il y a eu
ensuite M. Sambi qui prônait : un pays, deux administrations, bien
qu’il n’a jamais su créer les moyens d’instaurer une discussion
là-dessus avec la France. Viendra l’actuel président Ikililou avec
sa stratégie de ‘’la vie sauve’’ ; laquelle stratégie, coalise le
rapprochement de la population du Colonel Azali et le pays à deux
administration de M. Sambi.
Après la rencontre en juin dernier entre les Présidents Dhoinine des Comores et Hollande de la France, le 1er round
du Haut Conseil Paritaire, qui n’est autre que le cadet du GTHN- Groupe
de Travail de Haut Niveau, s’est déroulé en fin novembre à Paris. Les
Délégués Nationaux rendront sûrement compte à leurs présidents respectifs et à ces derniers d’approuver ou pas le rapport, afin de signer l’Accord y afférent.
Certes, la nature a horreur du vide et le manque de communication officielle de la part du
Gouvernement
de l’Union des Comores sur ce dossier très sensible, laisse la marge à
tout le monde de spéculer pour se créer une vérité du projet final de
cet accord. Surtout puisqu’il y a eu le texte de base hérité du GTHN et
qui contenait une proposition désobligeante et très approximative.
Des
éminentes personnalités politiques ont fait des sorties médiatiques
très sévères et ont prononcé des mots durs à l’endroit du Président de
l’Union des Comores et de son Directeur de Cabinet, chef de la délégation nationale auxdites négociations. On
peut les comprendre comme c’est de
l’intégrité de la nation qu’il s’agit ; mais ils sont tout de même
allés très vite en besogne et ont omis quelques principes très basiques
du droit international.
Aussi roublard qu’il soit, Boléro ne pourrait dribler deux présidents et leurs peuples derrière. Il n’est ni Ministre des Affaires Etrangères et encore moins Président de l’Union pour signer des accords d’importance capitale entre deux Etats.
La
composition de la Délégation du Haut Conseil Paritaire comme la
nomination d’un gouvernement, relève de la compétence du Président de
l’Union. Nous pouvons toujours proposer et c’est à lui seul de décider.
Il en assume la responsabilité. Que viendrait faire par exemple un Parlementaire dans les
tracas d’un accord entre des Exécutifs ? Quelle serait la position du
Parlement National quand il faudrait valider cet accord par le
législateur ?
Puisqu’on parle de Parlement et de ses prérogatives, celui des Comores a déjà tranché sur la question de Mayotte depuis 1975.
Remettre la question en débat parlementaire ou voire même en referendum, signifierait une mise en doute de l’appartenance de Mayotte à l’Union des Comores.
Mayotte est une île comorienne, administrée illégalement
par la France. C’est un fait. Les Comores et la France cherchent
ensemble un moyen de réguler ce conflit par étape et la première de
celles-ci est la circulation des biens et des personnes entre les îles
de l’archipel des Comores, pour sauver des vies humaines.
Il
filtre qu’en avril 2014, les présidents Dhoinine et Hollande pourraient
se rencontrer. Espérons que de là, la teneur de l’accord qui est tant
attendu aux Comores (Mayotte compris) et en France sera rendue publique.
Il
nous faudra de la contribution, de l’espérance et pourquoi pas du
soutien aux négociateurs pour que l’accord soit concluant et bénéfique à
tout le pays, car dans le cas contraire ils auront failli à leur
mission et ils auront trahi la nation comorienne. Pour l’instant nous n’en savons rien. Prions ! ‘’Shenda katsi hule na kume’’ !
Pour ce qui me concerne et à mon humble avis citoyen ; si par cet accord, les autorités compétentes posent un acte qui permet d’éviter
les drames humaines entres les îles, en préservant en même temps
l’intégrité territoriale des Comores, ils auront mon soutien le plus
complet dans ce dossier. Dans le cas contraire, je serai de ceux qui
demanderont leur démission et leur traduction en justice pour haute trahison.
Saïd MZE DAFINE