Pour faire des recherches pour un mémoire ou un rapport de stage, la taille des lieux n 'est pas nécessairement une garantie de réussi...
Pour faire des recherches pour un mémoire ou un rapport de stage, la taille des lieux n'est pas nécessairement une garantie de réussite : une bibliothèque plus petite mais plus spécialisée est préférable. Les conseils de Myriam Greuter, extraits de Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l'Etudiant.
« Il existe un nombre fabuleux de bibliothèques, surtout dans une grande ville, s'exclame Jean, étudiant en lettres modernes.
Il s'agit donc de choisir la bibliothèque adaptée à sa recherche : cela ne sert à rien de vouloir à tout prix aller à la Bibliothèque nationale ! »
Les Pages Jaunes et les répertoires existants devraient vous aider à trouver votre bonheur. Le meilleur moyen de trouver la bibliothèque la plus adaptée est de demander à son enseignant.
Pour connaître la liste de toutes les bibliothèques, vous disposez néanmoins de plusieurs moyens.
• Le Répertoire national des bibliothèques et des centres de documentation (RNBCD), conçu par la Bibliothèque nationale de France, donne des informations pratiques sur près de 5 000 bibliothèques, dont il décrit aussi avec une grande précision les fonds et les collections particulières. Il est accessible gratuitement en ligne, à l'adresse suivante : ccfr.bnf.fr.
• L'Oriente Express est le joli nom du répertoire en ligne géré par la bibliothèque du Centre Pompidou à Paris, qui recense sur son site bpi.fr un grand nombre de bibliothèques et centres documentaires, privés ou publics, petits ou grands, spécialisés ou non, situés en Île-de-France. La Ville de Paris fait de même avec ses bibliothèques, municipales ou spécialisées, sur le site b14-sigbermes.apps.paris.fr.
• Les sites Internet de deux catalogues collectifs pourraient également vous rendre de fiers services :
• sudoc.abes.fr pour consulter gratuitement le Sudoc (Système universitaire de documentation), qui permet d'effectuer des recherches bibliographiques :
- sur les collections de 160 établissements de l'enseignement supérieur pour tous les types de documents (ouvrages, thèses…) ;
- sur les collections de périodiques de 2 000 centres documentaires hors enseignement supérieur (bibliothèques municipales, centres de documentation…).
Vous pouvez ainsi savoir quelles sont les bibliothèques qui détiennent les documents recherchés et, grâce à un répertoire très complet, savoir comment y accéder.
• ccfr.bnf.fr pour accéder au Catalogue collectif de France (CCFr), qui permet d'interroger simultanément trois grands catalogues français :
- la Base patrimoine, catalogue de fonds anciens et locaux de 57 bibliothèques municipales ou spécialisées ;
- le catalogue général de la BNF ;
- Le Sudoc (décrit plus haut).
Enfin, n'oublions pas les 400 000 documents (livres, périodiques, films, CD-Rom, microfilms…) de la Bibliothèque publique d'information (BPI), la bibliothèque du Centre Pompidou à Paris, accessible à tous sans conditions. Son catalogue est consultable sur le site bpi.fr.
Lorsqu'on part travailler sur son mémoire ou sur son rapport de stage à la bibliothèque, rien de plus décourageant que de voir les heures défiler sans connaître ni l'utilité ni le terme de la recherche que l'on est en train d'effectuer. Pour éviter cette situation, suivez les conseils de Myriam Greuter, extraits deBien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l'Etudiant.
Inutile d'aller à la bibliothèque sans avoir un plan d'attaque, en se disant qu'« on verra bien sur place ».
Savoir ce que l'on veut
Première règle à suivre pour travailler efficacement : on doit se rendre à la bibliothèque en ayant en tête un objectif, par exemple lire tel ouvrage, approfondir un point défini à l'avance, retrouver telle référence… Une fois l'objectif atteint, on peut quitter les lieux – sauf s'il vous reste des forces ou qu'une piste intéressante mérite d'être approfondie séance tenante.
Pendant les premières heures de travail en bibliothèque, si vous avez l'intention de fréquenter par la suite les mêmes lieux, il est plus intelligent d'effectuer une recherche systématique des cotes de classement. Pour cela, regroupez les titres qui vous intéressent et notez toutes leurs références en une seule fois, en vous aidant des fichiers informatiques. Ce travail vous assurera plus de confort à l'avenir.
Être patient |
Il ne faut pas non plus oublier de prévoir un délai avant d'obtenir un ouvrage rangé dans les réserves : entre le moment où l'on remplit la demande et celui où l'on obtient le document, il s'écoule généralement entre un quart d'heure et une demi-heure.
Il est donc plus judicieux de demander plusieurs ouvrages à la fois. On peut profiter de l'attente pour effectuer des tâches plus délassantes : mettre de l'ordre dans ses notes, recopier les références complètes d'un ouvrage, réfléchir à la suite du travail…
Il ne faut pas négliger les pauses : prendre le temps de s'étirer et ne pas oublier de manger et de boire. On n'est pas tout le temps performant, et c'est normal : de toute manière, l'attention ne peut pas se maintenir complètement plus d'une ou deux heures d'affilée.
Il arrive aussi que l'on bute sur une difficulté. Celle-ci peut être d'ordre théorique, en général un problème de compréhension. Dans ce cas, après avoir relu le texte – et les pages qui précèdent – on peut consulter des ouvrages plus généraux. Si la difficulté persiste, il vaut souvent mieux laisser reposer (entre une heure et quelques jours). Entre-temps, on peut demander de l'aide autour de soi (étudiants, professeurs éventuellement).
Si la difficulté est d'ordre pratique, par exemple un ouvrage introuvable, il faut passer à autre chose – en attendant d'avoir trouvé une astuce pour se procurer le document. Si le problème d'accès est irrémédiable, on devra se résoudre à faire sans (lire l'article : « Mémoire, rapport de stage : que faire en cas de document introuvable ? »).
Dans tous les cas, rien ne sert de se lamenter plus de dix minutes sur un problème : il vaut mieux se résoudre au blocage momentané, et accepter les tâches moins intellectuelles, qui font cependant avancer le travail.
Lorsqu'au cours d'une lecture, on se surprend à recopier intégralement de longs passages d'un document, on doit se demander si ce n'est pas le signe d'une fatigue intellectuelle ou d'une baisse du sens critique.
Si ce n'est pas le cas, et que le texte considéré est effectivement très riche pour la réflexion, mieux vaut alors le photocopier. Pour ne pas vous ruiner, réduisez le format des photocopies, ou reprenez juste la table des matières et la bibliographie.
Apportez des trombones, de la monnaie, et notez les références du livre sur la première copie.Gagnez aussi du temps en faisant vos photocopies dans l'ordre inverse (de la page 20 à la page 1) : vous n'aurez pas à tout reclasser.
Utiliser les bornes informatiques des bibliothèques |
La majorité des bibliothèques ont depuis longtemps troqué les fichiers papier contre des postes informatiques qui permettent au lecteur de trouver les références et l'emplacement de chaque document.
Cependant, les systèmes de recherche par critères sont parfois un peu capricieux. Un conseil donc : complétez le maximum de rubriques et persévérez. Il se peut que vous ayez mal orthographié le nom d'un auteur ; vous risquez donc de ne pas le trouver. Cherchez alors avec le titre (complet ou par mots-clés), avec le sujet.
Sachez aussi que les bibliothèques ont souvent mis en commun leurs catalogues : vous saurez ainsi immédiatement si le document est disponible ailleurs. C'est notamment le cas pour les bibliothèques municipales (qui vous permettent d'emprunter les documents !) et les bibliothèques spécialisées.
Notons que la ville de Paris a mis en ligne les catalogues de ses bibliothèques municipales et spécialisées. Les bibliothèques universitaires donnent également accès au site du Sudoc(Système universitaire de documentation). Au besoin, n'hésitez pas à demander de l'aide aux documentalistes. Une fois l'ouvrage localisé, vous pourrez vous adonner aux joies du prêt interbibliothèques (ou vous déplacer !).
Zoom : la Bibliothèque nationale de France
La Bibliothèque nationale de France est divisée en deux sites : la bibliothèque Richelieu et la bibliothèque François-Mitterrand (bibliothèque Tolbiac). Le site de la rue de Richelieu conserve les collections spécialisées : manuscrits, estampes, cartes et plans, musique, monnaies et médailles. La bibliothèque Tolbiac abrite quant à elle tous les livres et périodiques publiés depuis l'invention de l'imprimerie (vers 1450). Ces deux collections réunies constituent le fonds patrimonial.
Ce fonds patrimonial n'est accessible qu'aux chercheurs, c'est-à-dire aux étudiants à partir de la première année de master, sur recommandation de leur directeur de recherche.
Un laissez-passer de trois jours peut cependant être accordé aux étudiants de licence pour une recherche ponctuelle. Vous devrez présenter une carte d'étudiant de l'année en cours, une attestation du directeur de recherche et une bibliographie précisant la liste des documents à consulter.
Le haut-de-jardin de la bibliothèque Tolbiac est lui aussi accessible à tous à partir de 16 ans, sur présentation d'une carte d'identité. Il réunit les collections modernes (depuis 1960).
Un catalogue partiel des fonds de la BNF et de la bibliothèque Richelieu peut être consulté sur Internet : bnf.fr
|
Il est parfois difficile de ne pas se perdre dans la masse des documents récoltés en bibliothèque en vue de rédiger un mémoire ou un rapport de stage. Pour savoir comment prendre des notes de lecture efficacement, suivez les conseils de Myriam Greuter, extraits de Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l'Etudiant.
N'écrivez vos notes que sur le recto de la feuille.
Les premières informations à recopier obligatoirement sont les références de l'ouvrage consulté, telles qu'elles se retrouveront dans la bibliographie.
Recopier les références de l'ouvrage
Selon les cas, il faut donc noter, sans risque d'erreur les éléments suivants :
• Pour un livre : NOM (en majuscule), Prénom, titre de l'ouvrage (en italique), éditeur, lieu d'édition, année de publication.
• Pour une contribution à un ouvrage collectif : NOM, Prénom, « Titre de l'article » (entre guillemets), nom de l'ouvrage collectif (en italique), éditeur, lieu et année de publication, pages de début et de fin d'article.
• Pour un article de périodique : NOM, Prénom, « Titre de l'article » (entre guillemets), nom du périodique (en italique), date précise, numéro du volume, éditeur, pages de début et de fin d'article.
À côté, notez le nom de la bibliothèque et la cote du document. Il convient bien sûr de relever également les éléments intéressants contenus dans le document. Dans ce domaine, la façon de faire varie beaucoup selon les étudiants.
On peut néanmoins dégager une règle de base : on ne doit pas se laisser impressionner par ce qu'on lit. Reprendre intégralement les réflexions d'un spécialiste sans les commenter ni les analyser est une erreur. Les propos d'un auteur n'ont en effet aucune valeur en eux-mêmes. Ils ne doivent servir qu'à alimenter votre propre réflexion et votre futur devoir.
Ainsi, demandez-vous toujours pourquoi vous notez telle ou telle idée : dans quelle partie de votre travail va-t-elle prendre place ? Pour conforter ou infirmer quelle autre hypothèse ?
Un très bon moyen de travailler est de reformuler immédiatement ce que l'on relève, dans l'optique du devoir. La recherche bibliographique et la réflexion ne constituent pas deux moments séparés : l'argumentation personnelle s'élabore et se corrige au fur et à mesure des lectures.
Vous préparez un mémoire ou un rapport de stage et vous faites face à une bibliographie imposante. Vous vous rendez à la bibliothèque, et là… vous ne savez pas par quel bout commencer ! Suivez donc les conseils de Myriam Greuter, extraits de Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l'Etudiant.
|