Fidélité à la mémoire de l’ancien Président Mohamed Taki Abdoulkarim. « Honneur au mort, sus aux vivants qui se signalent par leur i...
Fidélité à la mémoire de l’ancien Président Mohamed Taki Abdoulkarim.
«Honneur au mort, sus aux vivants qui se signalent par leur incompétence et leur désintérêt et haine envers les Comores», pourrait se résumer la conférence de presse du Parti Orange, devenu l’Organisation républicaine pour l’Avenir. D’emblée, au cours de cette conférence de presse, l’héritage du Président Mohamed Taki Abdoulkarim a été revendiqué sans réserve, ni faux-fuyant.
Quand on connaît la relation quasi-familiale que Mohamed Taki Abdoulkarim entretenait avec Mohamed Daoud dit «Kiki», le leader de l’Organisation républicaine de l’Avenir, on ne peut guère s’en étonner. En même temps, on doit se poser des questions sur la gestion de cet héritage politique de Mohamed Taki Abdoulkarim, surtout au regard du parti qu’il a créé jadis et dont le cœur bat encore très lentement, par intermittence, juste pour maintenir un souffle de vie: l’UNDC. N’est-ce pas au sein de ce parti politique que Mohamed Taki Abdoulkarim a fait toute sa carrière politique?
Mais, l’Organisation républicaine pour l’Avenir ne s’occupe pas que des morts; elle s’intéresse également aux vivants, et comme la mode politique actuelle aux Comores est au rappel des services rendus aux ingrats de la République, ceux qui oublient ceux qui les ont fait élire, il fallait égratigner Mouigni Baraka, l’inimitable Gouverneur de la Grande-Comore, coupable de quelques vilénies, dont celle d’avoir oublié que sans Mohamed Daoud dit «Kiki», il ne serait rien en politique et nagerait dans l’insignifiance. N’est-ce pas Mohamed Daoud qui a fait élire Mouigni Baraka au Gouvernorat de la Grande-Comore, alors qu’en 2016, «Môssieur» le Gouverneur veut devenir, toute honte bue, Président de la République, le poste que vise justement son ancien mentor, Mohamed Daoud, l’homme qui l’a entièrement fabriqué en politique? Pourquoi pas? «Pourquoi pas?». Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre?
Justement quand Mohamed Daoud dit «Kiki» et ses partisans établissent un bilan de la gestion de Mouigni Baraka à la tête de la Grande-Comore, ils en font un constat entièrement négatif. Pas globalement; entièrement. Un bilan entièrement négatif. Un tantinet perfides mais tout en restant dans le vrai, ils évoquent le naufrage de l’École et le Titanic de la santé sur l’île de la Grande-Comore. Selon le mot ravageur du tonitruant Député Abdoulfatah Saïd Mohamed, «au niveau de la santé et de l’éducation, rien ne va». Sur l’hôpital, les ténors du parti parlent de «la mauvaise situation» du principal hôpital de la Grande-Comore et des Comores. Restant sur le registre de la dénonciation du mauvais bilan du Gouverneur Mouigni Baraka, les dirigeants de l’Organisation républicaine pour l’Avenir ont rappelé la catastrophe que constituent les résultats épouvantables du Baccalauréat 2012 en Grande-Comore, un désastre «couronné» par une fraude officielle massive, sous l’autorité de Mouigni Baraka. Le même Mouigni Baraka est chatouillé sur la situation catastrophique de l’emploi et du coût de vie sur l’île. Sur les autres îles de l’Union des Comores, on ne se porte guère mieux. Qu’on se le dise…
Mais, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Mohamed Daoud dit «Kiki», leader de l’Organisation républicaine pour l’Avenir, est candidat à l’élection présidentielle de 2016 et est déjà entré en campagne électorale. Celle-ci est lancée en France depuis la mi-2013. Pour mobiliser les foules, Mohamed Daoud ne lésine pas sur les moyens, qu’il emploie sans parcimonie. Au cours de la conférence de presse, Mohamed Daoud a fait fort, en coupant à la bombe atomique et au laser le cordon ombilical qui le reliait à Ahmed Sambi, et en s’affranchissant du régime politique d’Ikililou Dhoinine. Avec Ikililou Dhoinine, un cinglant «Le pays va mal» suffit. S’agissant d’Ahmed Sambi, l’organisation politique de Mohamed Daoud rejette sa lugubre candidature à l’élection présidentielle de 2016, dont les candidats doivent être des natifs de Grande-Comore, dans l’esprit de la Constitution comorienne: «Si une telle candidature est validée, elle sera responsable de l’instabilité qui s’ensuivra», dans un pays qui n’a pas la sérénité d’une démocratie scandinave. Cette déclaration est d’un grand intérêt parce qu’elle signifie que Mohamed Daoud se présidentialise de plus en plus par son indépendance à l’égard d’un Ahmed Sambi dont il était proche pendant des années. Le temps au cours duquel deux coqs pouvaient se retrouver dans le même poulailler est révolu. Un seul coq suffit!
Qu’on ne se trompe surtout pas sur un fait majeur: la conférence de presse de l’Organisation républicaine pour l’Avenir a en ligne de mire l’élection présidentielle de 2016. Le signe le plus évident de cette nouvelle donne politique est la présentation du parti et l’affichage de ses ambitions les plus intimes, celles, semble-t-il, de la mise en œuvre d’une politique «intelligente, crédible, qui tienne en permanence compte des mutations profondes qui se produisent à grande vitesse». Tout cela est bien dit, mais comment s’effectuera le passage du discours à l’action? Ne s’agit-il pas de réussir là où Ahmed Sambi a échoué lamentablement?
Pour rappel, si dans les Comores d’aujourd’hui on doit compter les vrais partis politiques, ceux-ci doivent se limiter à trois: le RIDJA, la CRC et l’Organisation républicaine pour l’Avenir. Au-delà, on ne voit que des blablas et du radotage sans lendemain, en attendant l’implantation de nouveaux partis qui se créent ici et là et qui veulent assurer une alternative plus crédible, que ne pourront jamais proposer nombre de carcasses et carcans qui jonchent le sol politique comorien.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 6 novembre 2013.
Quand on connaît la relation quasi-familiale que Mohamed Taki Abdoulkarim entretenait avec Mohamed Daoud dit «Kiki», le leader de l’Organisation républicaine de l’Avenir, on ne peut guère s’en étonner. En même temps, on doit se poser des questions sur la gestion de cet héritage politique de Mohamed Taki Abdoulkarim, surtout au regard du parti qu’il a créé jadis et dont le cœur bat encore très lentement, par intermittence, juste pour maintenir un souffle de vie: l’UNDC. N’est-ce pas au sein de ce parti politique que Mohamed Taki Abdoulkarim a fait toute sa carrière politique?
Mais, l’Organisation républicaine pour l’Avenir ne s’occupe pas que des morts; elle s’intéresse également aux vivants, et comme la mode politique actuelle aux Comores est au rappel des services rendus aux ingrats de la République, ceux qui oublient ceux qui les ont fait élire, il fallait égratigner Mouigni Baraka, l’inimitable Gouverneur de la Grande-Comore, coupable de quelques vilénies, dont celle d’avoir oublié que sans Mohamed Daoud dit «Kiki», il ne serait rien en politique et nagerait dans l’insignifiance. N’est-ce pas Mohamed Daoud qui a fait élire Mouigni Baraka au Gouvernorat de la Grande-Comore, alors qu’en 2016, «Môssieur» le Gouverneur veut devenir, toute honte bue, Président de la République, le poste que vise justement son ancien mentor, Mohamed Daoud, l’homme qui l’a entièrement fabriqué en politique? Pourquoi pas? «Pourquoi pas?». Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre?
Justement quand Mohamed Daoud dit «Kiki» et ses partisans établissent un bilan de la gestion de Mouigni Baraka à la tête de la Grande-Comore, ils en font un constat entièrement négatif. Pas globalement; entièrement. Un bilan entièrement négatif. Un tantinet perfides mais tout en restant dans le vrai, ils évoquent le naufrage de l’École et le Titanic de la santé sur l’île de la Grande-Comore. Selon le mot ravageur du tonitruant Député Abdoulfatah Saïd Mohamed, «au niveau de la santé et de l’éducation, rien ne va». Sur l’hôpital, les ténors du parti parlent de «la mauvaise situation» du principal hôpital de la Grande-Comore et des Comores. Restant sur le registre de la dénonciation du mauvais bilan du Gouverneur Mouigni Baraka, les dirigeants de l’Organisation républicaine pour l’Avenir ont rappelé la catastrophe que constituent les résultats épouvantables du Baccalauréat 2012 en Grande-Comore, un désastre «couronné» par une fraude officielle massive, sous l’autorité de Mouigni Baraka. Le même Mouigni Baraka est chatouillé sur la situation catastrophique de l’emploi et du coût de vie sur l’île. Sur les autres îles de l’Union des Comores, on ne se porte guère mieux. Qu’on se le dise…
Mais, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Mohamed Daoud dit «Kiki», leader de l’Organisation républicaine pour l’Avenir, est candidat à l’élection présidentielle de 2016 et est déjà entré en campagne électorale. Celle-ci est lancée en France depuis la mi-2013. Pour mobiliser les foules, Mohamed Daoud ne lésine pas sur les moyens, qu’il emploie sans parcimonie. Au cours de la conférence de presse, Mohamed Daoud a fait fort, en coupant à la bombe atomique et au laser le cordon ombilical qui le reliait à Ahmed Sambi, et en s’affranchissant du régime politique d’Ikililou Dhoinine. Avec Ikililou Dhoinine, un cinglant «Le pays va mal» suffit. S’agissant d’Ahmed Sambi, l’organisation politique de Mohamed Daoud rejette sa lugubre candidature à l’élection présidentielle de 2016, dont les candidats doivent être des natifs de Grande-Comore, dans l’esprit de la Constitution comorienne: «Si une telle candidature est validée, elle sera responsable de l’instabilité qui s’ensuivra», dans un pays qui n’a pas la sérénité d’une démocratie scandinave. Cette déclaration est d’un grand intérêt parce qu’elle signifie que Mohamed Daoud se présidentialise de plus en plus par son indépendance à l’égard d’un Ahmed Sambi dont il était proche pendant des années. Le temps au cours duquel deux coqs pouvaient se retrouver dans le même poulailler est révolu. Un seul coq suffit!
Qu’on ne se trompe surtout pas sur un fait majeur: la conférence de presse de l’Organisation républicaine pour l’Avenir a en ligne de mire l’élection présidentielle de 2016. Le signe le plus évident de cette nouvelle donne politique est la présentation du parti et l’affichage de ses ambitions les plus intimes, celles, semble-t-il, de la mise en œuvre d’une politique «intelligente, crédible, qui tienne en permanence compte des mutations profondes qui se produisent à grande vitesse». Tout cela est bien dit, mais comment s’effectuera le passage du discours à l’action? Ne s’agit-il pas de réussir là où Ahmed Sambi a échoué lamentablement?
Pour rappel, si dans les Comores d’aujourd’hui on doit compter les vrais partis politiques, ceux-ci doivent se limiter à trois: le RIDJA, la CRC et l’Organisation républicaine pour l’Avenir. Au-delà, on ne voit que des blablas et du radotage sans lendemain, en attendant l’implantation de nouveaux partis qui se créent ici et là et qui veulent assurer une alternative plus crédible, que ne pourront jamais proposer nombre de carcasses et carcans qui jonchent le sol politique comorien.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 6 novembre 2013.