Deux personnes ont été tuées samedi, dans un quartier de Riyad, en Arabie saoudite, au cours d'émeutes impliquant des immigrés. Les auto...
Deux personnes ont été tuées samedi, dans un quartier de Riyad, en Arabie saoudite, au cours d'émeutes impliquant des immigrés. Les autorités sévissent dans le pays pour réduire le nombre d'immigrés illégaux et favoriser l'emploi des Saoudiens.
La campagne de répression des autorités saoudiennes contre l'immigration illégale a connu ses premiers morts, samedi 9 novembre. Dans la soirée, deux personnes, dont un Saoudien, ont été tuées et 68 autrres blessées lors d'affrontements dans le quartier de Manfouha, dans le sud de Riyad. C'est dans ce quartier que se concentrent des immigrés originaires notamment de la Corne de l'Afrique, surtout des Éthiopiens, selon une source officielle. Ces violences sont les premières depuis que les autorités ont commencé à expulser les clandestins après l'expiration, le 4 novembre dernier, du délai de sept mois fixé pour qu'ils régularisent leur situation ou quittent le riche royaume pétrolier.
Des centaines d'agents de la Garde nationale et des unités spéciales de la police procédaient dimanche à des patrouilles dans les ruelles du quartier, selon des témoins. Dans le même temps, des centaines d'immigrés illégaux se rendaient à la police saoudienne. Hommes, femmes et enfants africains, emportant à la hâte des effets personnels, montaient par centaines dans des bus mis à leur disposition par la police à Manfouha, selon un correspondant de l'AFP sur place. D'autres s'entassaient dans des taxis pour être conduits, comme les passagers des bus, dans des centres d'accueil aménagés par les autorités pour expédier les formalités de leur expulsion.
Dans le quartier de Manfouha, la police n'a pas précisé si les auteurs des troubles étaient des étrangers en situation irrégulière, mais a annoncé dans un communiqué avoir "repris le contrôle de la situation". "Deux personnes, dont un Saoudien, ont été tuées et 68 autres blessées, dont 28 Saoudiens" dans les affrontements, a déclaré le porte-parole de la police, cité par l'agence officielle SPA, en faisant état de l'arrestation de "561 personnes parmi les instigateurs des troubles". Selon lui, des immigrés "ont tenté de se barricader dans des ruelles du quartier, jetant des pierres sur les citoyens et les résidents et les menaçant à l'arme blanche". Un grand nombre de commerces et de voitures ont été endommagés.
Des témoins ont indiqué à l'AFP que des Saoudiens et des résidents étrangers, encouragés par la campagne contre l'immigration clandestine, ont attaqué samedi, à coups de bâton, des immigrés illégaux qu'ils soupçonnaient d'avoir transformé leur quartier en "un repaire de débauche". La situation a dégénéré et la police est intervenue après avoir prévenu, selon son porte-parole, qu'elle "donnait une chance aux personnes en situation illégale souhaitant se rendre à la police avec leurs familles". Il n'a pas décliné la nationalité ou l'identité de la deuxième personne tuée dans les émeutes. Mais à Addis Abeba, le gouvernement a annoncé samedi que l'Éthiopie avait décidé de rapatrier ses ressortissants en situation illégale en Arabie saoudite après des informations sur la mort d'un Éthiopien, qui aurait été tué par la police saoudienne.
Dans le cadre de la campagne en Arabie saoudite, plus de 900 000 étrangers en situation irrégulière ont quitté le royaume depuis début 2013. Le ministère du Travail a appelé les immigrés illégaux à faire les démarches nécessaires pour régulariser leur situation ou "assumer les conséquences de leur retard". Depuis une semaine, des patrouilles de police pourchassent les étrangers n'ayant pas régularisé leur situation. Les contrevenants risquent une peine allant jusqu'à 2 ans de prison et une amende de 100 000 riyals (27 000 dollars américains).
Les autorités estiment que cette politique devrait permettre de réduire le nombre d'immigrés, estimé à 9 millions de personnes sur quelque 27 millions d'habitants, pour favoriser l'emploi des Saoudiens dans le royaume où le taux du chômage atteint 12,5 %. Mais le départ forcé des étrangers illégaux a provoqué une pénurie de main-d’œuvre bon marché, ce qui affecte plusieurs secteurs d'activité, même si les experts assurent qu'il sera bénéfique à long terme pour l'économie du pays.
Avec dépêches
La campagne de répression des autorités saoudiennes contre l'immigration illégale a connu ses premiers morts, samedi 9 novembre. Dans la soirée, deux personnes, dont un Saoudien, ont été tuées et 68 autrres blessées lors d'affrontements dans le quartier de Manfouha, dans le sud de Riyad. C'est dans ce quartier que se concentrent des immigrés originaires notamment de la Corne de l'Afrique, surtout des Éthiopiens, selon une source officielle. Ces violences sont les premières depuis que les autorités ont commencé à expulser les clandestins après l'expiration, le 4 novembre dernier, du délai de sept mois fixé pour qu'ils régularisent leur situation ou quittent le riche royaume pétrolier.
Des centaines d'agents de la Garde nationale et des unités spéciales de la police procédaient dimanche à des patrouilles dans les ruelles du quartier, selon des témoins. Dans le même temps, des centaines d'immigrés illégaux se rendaient à la police saoudienne. Hommes, femmes et enfants africains, emportant à la hâte des effets personnels, montaient par centaines dans des bus mis à leur disposition par la police à Manfouha, selon un correspondant de l'AFP sur place. D'autres s'entassaient dans des taxis pour être conduits, comme les passagers des bus, dans des centres d'accueil aménagés par les autorités pour expédier les formalités de leur expulsion.
"Situation sous contrôle" à Riyad
Dans le quartier de Manfouha, la police n'a pas précisé si les auteurs des troubles étaient des étrangers en situation irrégulière, mais a annoncé dans un communiqué avoir "repris le contrôle de la situation". "Deux personnes, dont un Saoudien, ont été tuées et 68 autres blessées, dont 28 Saoudiens" dans les affrontements, a déclaré le porte-parole de la police, cité par l'agence officielle SPA, en faisant état de l'arrestation de "561 personnes parmi les instigateurs des troubles". Selon lui, des immigrés "ont tenté de se barricader dans des ruelles du quartier, jetant des pierres sur les citoyens et les résidents et les menaçant à l'arme blanche". Un grand nombre de commerces et de voitures ont été endommagés.
Des témoins ont indiqué à l'AFP que des Saoudiens et des résidents étrangers, encouragés par la campagne contre l'immigration clandestine, ont attaqué samedi, à coups de bâton, des immigrés illégaux qu'ils soupçonnaient d'avoir transformé leur quartier en "un repaire de débauche". La situation a dégénéré et la police est intervenue après avoir prévenu, selon son porte-parole, qu'elle "donnait une chance aux personnes en situation illégale souhaitant se rendre à la police avec leurs familles". Il n'a pas décliné la nationalité ou l'identité de la deuxième personne tuée dans les émeutes. Mais à Addis Abeba, le gouvernement a annoncé samedi que l'Éthiopie avait décidé de rapatrier ses ressortissants en situation illégale en Arabie saoudite après des informations sur la mort d'un Éthiopien, qui aurait été tué par la police saoudienne.
L’économie affectée par le départ des immigrés
Dans le cadre de la campagne en Arabie saoudite, plus de 900 000 étrangers en situation irrégulière ont quitté le royaume depuis début 2013. Le ministère du Travail a appelé les immigrés illégaux à faire les démarches nécessaires pour régulariser leur situation ou "assumer les conséquences de leur retard". Depuis une semaine, des patrouilles de police pourchassent les étrangers n'ayant pas régularisé leur situation. Les contrevenants risquent une peine allant jusqu'à 2 ans de prison et une amende de 100 000 riyals (27 000 dollars américains).
Les autorités estiment que cette politique devrait permettre de réduire le nombre d'immigrés, estimé à 9 millions de personnes sur quelque 27 millions d'habitants, pour favoriser l'emploi des Saoudiens dans le royaume où le taux du chômage atteint 12,5 %. Mais le départ forcé des étrangers illégaux a provoqué une pénurie de main-d’œuvre bon marché, ce qui affecte plusieurs secteurs d'activité, même si les experts assurent qu'il sera bénéfique à long terme pour l'économie du pays.
Avec dépêches
Par FRANCE 24