Les deux candidats soutenus respectivement par l'ancien président Marc Ravalomanana et par son rival, qui l'a renversé en 2009, Andr...
Les deux candidats soutenus respectivement par l'ancien président Marc Ravalomanana et par son rival, qui l'a renversé en 2009, Andry Rajoelina, devraient s'affronter au second tour de la présidentielle malgache en décembre, selon les premiers résultats du premier tour, qui arrivaient lentement samedi.
Les deux candidats soutenus respectivement par l'ancien président Marc Ravalomanana et par son rival, qui l'a renversé en 2009, Andry Rajoelina, devraient s'affronter au second tour de la présidentielle malgache en décembre, selon les premiers résultats du premier tour, qui arrivaient lentement samedi.
Les données officielles publiées à 19H00 (16H00 GMT), plus de vingt-quatre heures après la fermeture des bureaux, ne concernaient que 218.000 des 7,8 millions d'électeurs inscrits, soit 2,78% du corps électoral. La Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (Cenit) n'avait alors reçu que les résultats de 510 bureaux de vote sur 20.001.
Ces résultats très partiels du premier tour mettent en tête Robinson Jean Louis, le candidat de l'ex-président Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, qui n'a pu se présenter lui-même.
Il est suivi par Hery Rajaonarimampianina, l'ancien ministre des Finances et candidat officieux de l'actuel président de la Transition malgache, Andry Rajoelina.
Il faudra une bonne semaine pour avoir les résultats définitifs, selon la Cenit, qui estime que la participation a atteint près de 60%.
A la question de savoir quand les électeurs sauront qui figurera au second tour, sa présidente Béatrice Atallah montre des grilles de résultats éparpillées sur un bureau: "A peu près, on le sait déjà, d'après ce qu'on voit là."
Dans les camps de ces deux candidats --où l'on estime leurs scores respectifs à "au moins 35% pour Jean Louis et "autour de 15% pour Rajaonarimampianina-- on est déjà passé à la préparation du second tour, prévu le 20 décembre.
Robinson Jean Louis a appelé ses partisans à se rassembler dans l'après-midi dans les ruines d'un ancien hypermarché appartenant à Ravalomanana, détruit pendant les événements de 2009.
Son mentor est intervenu au téléphone: "N'ayez pas peur", a-t-il lancé en malgache depuis Johannesburg, au cours d'un meeting aux allures de messe évangélique. "Je crois en le Dr Jean Louis, il tiendra ses promesses, nous avons confiance!"
"Nous allons réaliser ce qu'attend le peuple malgache, la sécurité, l'alimentation, le retour des enfants à l'école. Mais le plus important, c'est la confiance envers les bailleurs de fonds et les pays étrangers", a promis Marc Ravalomanana, faisant allusion à la grave crise que traverse le pays, mis au ban des nations depuis sa chute.
"J'ai un plan", a précisé Robinson Jean Louis à des journalistes. "Ce plan est un plan de relance de Madagascar qui est tombé bien bas. (...) On doit sortir de cette crise et de la pauvreté", rappelant que le pays avait connu une assez forte croissance sous l'ancien président.
Dans le camp d'en face, Hery Rajaonarimampianina ne dit pas autre chose.
"Je suis là pour mettre fin à cette crise et à toutes ces crises (les crises récurrentes de l'histoire de Madagascar). Moi, je crois qu'il faut mettre fin à tout cela et s'atteler à un développement économique et social durable", a-t-il déclaré à l'AFP.
Pour lui comme pour la plupart des Malgaches, la présidentielle est un premier pas pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle leur pays est plongé depuis le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en 2009.
Le scrutin s'est plutôt bien passé vendredi, selon les observateurs étrangers, malgré quelques incidents isolés et des difficultés matérielles finalement moins importantes qu'ils ne le craignaient.
Néanmoins, la lenteur de la publication des résultats faisaient craindre des irrégularités. "C'est un peu inquiétant", soupirait samedi Mialy Rakatoarizafy, une bijoutière d'Antananarivo, résumant bien des conversations en ville. "Les gens ont hâte de savoir! Plus ils seront lents, plus il y aura des risques de fraudes. J'ai un peu peur."
"Je ne sais pas d'où peuvent venir les fraudes", a répondu à l'AFP la présidente de la Cenit Béatrice Atallah, rappelant que les procès verbaux doivent être centralisés dans des centres régionaux, scannés et envoyés à la Commission. "A chaque fois, on donne aux représentants des candidats des copies des résultats."
© 2013 AFP
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