Plus d'une vingtaine de journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision venus de l'Union des Comores, de Madaga...
Plus d'une vingtaine de journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision venus de l'Union des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles sont à Maurice pour une semaine sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG) et leur impact économique et social.
Cet atelier qui a démarré lundi est à mettre à l'initiative de la Commission de l'océan Indien (COI).
Les professionnels des médias qui seront formés et sensibilisés tout au long de la semaine par Gender Links auront l'occasion de prendre la plus juste mesure des conséquences des VBG. Il s'agit de sortir du traitement « sensationnaliste » des colonnes faits divers pour faire savoir « aux femmes, aux personnes d'influence, aux hommes et à notre jeunesse » que les violences physiques ou morales ne sauraient être justifiées.
« C'est un coût social et économique que nos îles supportent difficilement », a affirmé Jean Claude de l'Estrac, secrétaire général de la COI.
Les médias ont la capacité de « déconstruire les stéréotypes » qui impactent sur le statut réel de la femme, a ajouté de son côté, le ministre de l'Egalité des genres, Mireille Martin.
Au niveau mondial, sept femmes sur dix, « qu'elles soient jeunes ou non, riches ou pauvres », ont subi à un moment ou un autre de leur vie une forme de violence, a rappelé Simon Springett, coordonnateur résident du Système des Nations unies.
Dans l'Indianocéanie, même s'il existe peu de données statistiques, quelques études récentes démontrent l'ampleur des violences physiques et morales dans les foyer. A Madagascar, une étude de l'Institut de recherche pour le développement réalisée en 2007 et circonscrite à Antananarivo rapporte que 43% des sondées âgées de 15 à 49 ans disent avoir été victimes de violences. A Maurice, l'étude de Gender Links « War @ home » fait ressortir que près d'un quart des femmes en couple ont souffert de violences.
La vingtaine de journalistes de la région constitueront d'ici la fin de cette semaine un réseau des médias appelé à contribuer activement à la lutte contre les violences basées sur le genre. Ils signeront une charte dans ce sens. Les professionnels de la région iront également à la rencontre d'ONG et institutions impliquées dans la lutte contre la VBG. F.
Source: Agence de presse Xinhua
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