Partons du simple principe de la définition du développement d’un pays. Il s’agit de l’action de faire croître, de progresser, de se comp...
Partons du simple principe de la définition du développement d’un pays. Il s’agit de l’action de faire croître, de progresser, de se complexifier au cours du temps. Et s’agissant du développement économique, car c’est de là que prend source toute autre type de développement ; culturel, éducatif, et autres.
Le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d’une société ; technique, éducatif, culturel, sanitaire, industriel, infrastructurel, démographique, ….
Le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d’une société ; technique, éducatif, culturel, sanitaire, industriel, infrastructurel, démographique, ….
Et avec une population de 753 943
âmes, selon les statistiques de 2011 (Source Banque Mondiale), nous
enregistrons un PIB de 809,57 USD / Habitant avec un taux de mortalité
infantile de 62,63 %. D’autres indicateurs, comme le Baromètre des inégalités
et de la pauvreté (BIP 40), le produit National Brut (PNB) ou encore l’Indice
de Développement Humain (IDH de 0.433, plaçait au 163ème rang sur
187 pays) peuvent encore confirmer combien notre Pays est encore très loin
d’atteindre le seuil d’un pays en
développement.
Et pour y lancer la machine du développement, il faut donc passer par des
investissements dans tous les secteurs, avec une priorité dans les secteurs
porteurs de recettes, qui permettront à leur tour, si bonne gestion y est,
d’investir sur les autres secteurs.
Mais, où et comment trouver les financements ?
Au commun de la « planète finance », on nous offre quatre
possibilités de financer un développement ;
-
Par l’Epargne
National, si et seulement si le rapport de nos recettes avec nos dépenses sont
favorables. Ce qui n’a jamais été le cas, car, apparemment, sans aides, nous
n’arrivons même pas à couvrir nos dépenses. Et en dépit de non épargne sur
place, de la part de notre classe sociale riche, qui préfère épargner ailleurs,
à l’étranger. Donc, impossible d’y compter sur notre propre épargne pour
financer notre développement.
-
Par des
Investissements Directs Etrangers (IDE). Il s’agit donc de l’Epargne Etrangère
qui vient investir directement. Malheureusement, en observant l’IDE accordés à
notre continent Africain tout entier en 2010, prêt de 14 Mds USD, soit le même
montant accordé à la seule Ville de Hong Kong. Très insuffisant comme moyen
d’investissement, presque 1% du montant globale d’IDE. Et encore pire, ce sont
des investissements destinés à l’exploitation des ressources naturelles (Mine,
pétrole, Or, ….). Donc, presque
inexistant, comme moyen d’investissement aux Comores.
-
Par le
CREDIT, c'est-à-dire les bailleurs de fond, comme 3ème moyen d’investissement.
Avec un peu de recule, on constate facilement que la dette extérieure Africaine est passé de 11 Mds USD
de 1970 à 540 Mds USD en 2002, soit 50 fois plus endetté en 32 ans. En 1980,
l’Afrique a remboursé 10 fois, de ce qu’elle devait. Mais, la dette n’arrête
pas de croître sans laisser aucun signe de développement, car nous remboursons
plus que nous empruntons. Cette généralité, reste valable pour les Comores, et
il est presque impossible de sortir de cette spirale.
-
Reste comme 4ème
moyen d’investissement, l’Aide Publique au Développement (APD, Dons). L’Europe,
et plus souvent la France, n’a pas cessé d’apporter son APD aux Comores depuis
plus de 38 ans d’indépendances. Mais, malgré, la mauvaise gestion de celui-ci,
qui peut être justifiée, soit par ce que, elle a été mal orienté ou orienté
expressément pour maintenir une dépendance toujours en question. En prenant
l’exemple de 2004, l’Afrique, en général, a reçu une Aide Publique de 78 Mds
USD, et au même moment, il a décaissé au
titre de service de sa dette le montant de 374 Mds USD. Par simple calcul,
l’Afrique a enregistré une solde de – 296 Mds USD pendant cette même
période. Cela signifie que pour 1 USD
reçu = 5 USD de Dette à rembourser ! C’est une voix sans issue.
Sans vouloir nourrir le pessimisme, il est facilement compréhensive qu’à la
simple lecture de ce constat réel et amer, il est pratiquement difficile et
voir même impossible de trouver l’issu du développement économique de notre
pays. Aucun des quatre possibilités ou moyens classique de financement d’un
développement durable, selon la banque mondiale et leurs structures
annexes, ne nous sera favorable pour
lancer les Comores sur les rails du développement.
Pour regagner un peu de l’optimisme, d’autres croyances nous enchantent
l’effacement de la dette, comme une perspective d’issu. La réalité demeure
encore ambiguë. Les dettes, pratiquement effacés ne sont en réalité que les
dettes jugées irrécouvrables, en tout cas, jusqu’à présent. On se retrouve
toujours sur le même schéma, « On décaisse plus qu’on n’en reçoit ».
Et si nous imaginons l’effacement total de la dette ?
Certes, ça serait une mesure généreuse, mais presque irréaliste, car les
créanciers publics ou privés
n’accepteront jamais une telle mesure sans dédommagement. Et qui peut
donc, les dédommager ? Le contribuable ? De quel pays ?
En mûrissant encore notre croyance sur cette possibilité d’effacer
complètement la dette, les Comores ne serait plus endetté, mais serait comme le
SDF (Sans Domicile Fixe), qui on a effacé totalement sa dette auprès de sa
banque, mais classé sur une liste rouge.
Donc, désormais et à jamais inaccessible pour un crédit. C’est encore,
une des pires perspectives. Nous ne serons plus endetté, mais resterons
toujours pauvre, comme le SDF, qui ne serait plus endetté mais resterait
toujours pauvre et sans domicile. L’idéal, serait de lui donner du travail avec
une possibilité de payer sa dette afin de pouvoir rebondir sur une vie normale
et voire même devenir riche.
En conclusion, les Comores doit s’adopter une nouvelle vision pour prendre
son propre chemin vers son propre développement. En comptant sur notre propre
force, Il nous faut travailler notre matière grise pour travailler notre
matière première ; le tourisme, la vanille, l’ylang ylang, la pêche, et
bien d’autres.
Prenons un exemple très simple, facile à projeter et à concrétiser selon
les spécificités actuelles de notre pays.
LE MANIOC !
Avec notre partenaire actuel, la Chine, un pays ami de longue date et qui
n’arrête pas de manifester sa volonté de nous accompagner dans le bon sens et
sans démagogie politico politicienne, et avec une « SELF VOLONTE REELLE,
PRAGMATIQUE, STRUCTUREE DE NOUS
MEME » il serait très facile, pratique et réaliste de s’accorder un plan d’agriculture,
de transformation, d’industrialisation local et d’exportation du MANIOC. Sur ce
produit, très familier à notre population, sur tous les plans, nous ignorons
encore ses retombés et ses secrets. En transformant le manioc en ATTIKE, un
produit ivoirien, et connu à l’international, et qui peut être consommé en
chine, avec un besoin connu, présent, réel et évolutif, nous pouvons atteindre
les chiffres selon les calculs suivants ;
-
1 Unité
d’Attiké est vendu au prix de 300 CFA, l’équivalent du prix d’1/2 baguette. C’est
un prix raisonnable au niveau international.
-
Avec un
accord de commercialisation du Attiké sur le marché chinois (1,3 Mds de
Personnes), à supposer 1 unité d’Attiké par Chinois et par an (le plus
réductible possible, en terme de quantité commercialisé), on pouvait atteindre
plus de 390 Mds CFA (300 CFA * 1, 3 Personnes) par An.
Plus de 390 Mds CFA par An de recette, alors qu’en décembre 2012, notre
recette prévisionnelle à été difficilement plafonner à 35 Mds CFA avec une
fourchette de dépenses publics prévisionnelles de 37 Mds CFA, sur le budget de
2013.
Il est claire qu’avec plus de 200 Mds CFA de bénéfice qu’on peut tirer,
rien qu’en industrialisant notre culture du manioc, nous seront capable de
lancer notre machine de développement économique, tout types et tout secteurs
confondus.
En sachant qu’avec les résidus du système d’industrialisation du manioc, on
peut tirer ;
-
du Bio
Carburant,
-
de l’Amidon
pour l’industrie pharmaceutique,
-
de l’engrais
naturel.
Et avec le même principe, de l’industrialisation du manioc, on pouvait
envisager le même procès pour la Mangue, le Coco, …..
Tout semble donc, possible !
Et rien n’est impossible !
Et vous connaissez bien que moi, et comme partout ailleurs, cela ne peut
être rendu possible qu’avec une bonne volonté de l’Etat, des autorités
compétents.
Dipl. Ing.MBAE, Ahmed
Véhicle & Traffic Technology Engineering
Quality Management