Selon France Mayotte, cinq agents du groupement d'intervention régional (GIR) de Mayotte seront entendus par la justice le lundi 17 juin...
Selon France Mayotte, cinq agents du groupement d'intervention régional (GIR) de Mayotte seront entendus par la justice le lundi 17 juin 2013 "dans le cadre d'une implication supposée dans un trafic de stupéfiants dans le département". Parmi eux, note le journal, Gérard Gautier, l'ancien patron du GIR, souvent cité dans l'affaire Roukia, cette jeune fille morte d'une overdose en janvier 2011 à Mayotte. D'après plusieurs éléments de l'enquête menée par le juge d'instruction chargé de l'affaire dans l'île aux parfums, c'est de la drogue remise en circulation par des gendarmes qui pourrait être à l'origine du décès de la jeune fille.
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Ainsi, des convocations ont été envoyées à cinq agents, deux basés aujourd'hui en métropole et trois à Mayotte, rapporte France Mayotte. Si les deux premiers, dont Gérard Gautier, seront entendus lundi prochain dans les bureaux de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, les trois autres seront auditionnés à Mayotte.
Pour le journal, ces auditions, s'il n'y a pas de lien direct avec l'affaire Roukia, pourraient constituer de "nouvelles clefs" permettant de comprendre comment le drame s'est produit.
Pour rappel, Roukia est une jeune Comorienne décédée en janvier 2011 d'une overdose avec de la drogue qui aurait été introduite par des forces de l'ordre à Mayotte.
L'enquête, instruite par le juge Hakim Karki, a connu de nombreux rebondissements, notamment avec la mise en évidence que la drogue provenait d'un stock que des gendarmes auraient fourni à des indics comoriens en situation irrégulière. France Mayotte Matin avait d'ailleurs publié en janvier 2013 plusieurs documents classés "confidentiel défense" et prouvant que des gendarmes à Mayotte entretenaient des liens étroits avec certains de ces "tontons" (le nom donné aux indics).
Pour sa part, Imaz Press Réunion avait publié en avril des extraits de procès verbaux des auditions des gendarmes mis en cause reconnaissant avoir remis de la drogue en circulation par le biais de "tontons".
À noter que la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) a décidé le 18 avril de ne pas lever le secret défense sur l'affaire Roukia. Et ce, à la demande du magistrat instructeur qui estimait que des documents étaient susceptibles d'avoir un rapport avec ses investigations pour "importation et détention de stupéfiants, aide à l'entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d'étrangers à Mayotte". La décision avait été publié le vendredi 3 mai au Journal officiel
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