L'affaire Zahia a été l'un des écueils de la trajectoire chaotique du footballeur, figure emblématique de ce dossier de proxénétisme...
Ribéry est tombé très bas à l'été 2010 avec la révélation de ses relations tarifées avec Zahia. (photo: AFP)
«C'est extraordinaire, il n'y a pas de mots»: le 25 mai à Londres, Ribéry, sorti parmi les derniers du vestiaire du Bayern Munich après la victoire du grand club bavarois en finale de la Ligue des Champions contre le Borussia Dortmund, était aux anges. Après deux échecs en finale (2010 où il était suspendu et 2012), ce succès venait en effet couronner le retour au premier plan de "Kaiser Franck", tombé très bas à l'été 2010 entre la révélation de ses relations tarifées avec Zahia, mineure au moment des faits, et le désastre sud-africain avec l'équipe de France.
À l'époque, son comportement est montré du doigt et quand Roselyne Bachelot, à l'époque ministre des Sports, évoque ces «caïds immatures qui commandent à des gamins apeurés», c'est vers lui que se tournent les regards. Suspendu par la Fédération française de football, critiqué et moqué dans les médias et par l'opinion publique, Ribéry vit alors une période noire, qui n'est pas la première d'un parcours cabossé.
Révélé à Metz
Né en avril 1983 à Boulogne-sur-Mer (nord), Ribéry est entré dans la carrière par le football d'en-bas, celui des petits clubs semi-professionnels. Auparavant, celui qui porte sur son visage les traces d'un accident de la route dont il a été victime à l'âge de deux ans, s'était fait renvoyer du centre de formation de Lille pour des problèmes de comportement.
Mais Ribéry était trop talentueux pour ne pas percer et c'est finalement à Metz qu'il se révèlera, avant de filer à Galatasaray et d'exploser définitivement à Marseille, où sa vitesse, sa qualité de dribble et son insouciance en font l'une des attractions du championnat.
Soutenu par le Bayern
Entre ses deux saisons marseillaises, il vit des débuts de rêve avec l'équipe de France, qu'il accompagne jusqu'à la finale du Mondial-2006 avec au passage un but inoubliable contre l'Espagne. À l'époque, son humour potache, son français parfois heurté et son attachement sincère au maillot Bleu en font le chouchou du grand public, un statut qui ne résistera pourtant pas au naufrage de 2010.
Mais, soutenu par un Bayern dont il parle aujourd'hui comme d'une "deuxième maison" pour lui et sa famille (il a trois enfants avec Wahiba, son épouse depuis plus de 10 ans), Ribéry a remonté la pente. En club, il a réussi une saison immense avec un historique triplé championnat-Coupe-C1. Et il est l'un des très rares joueurs de niveau mondial de l'équipe de France, qui a perdu les deux matches d'une tournée sud-américaine jouée sans lui. (L'essentiel Online/AFP)
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
COMMENTAIRES