En 2010 Moscou avait signé avec Damas un accord pour la livraison de quatre batteries de missiles S-300, comprenant six rampes de tir et 1...
Les Occidentaux critiquent la poursuite de livraison d'armes des Russes au régime syrien, et notamment de missiles sol-air S-300, considérés comme un équivalent russe des Patriot américains. Moscou affirme, mardi, après l'annonce de la levée de l'embargo européen sur les armes que les livraisons prévues de S-300 en Syrie sont un facteur de"stabilisation" voué à dissuader tout scénario d'intervention extérieure dans le conflit.
"Des mesures de cette sorte dissuadent en grande partie certains esprits échauffés d'envisager des scénarios dans lesquels le conflit prendrait un tour international avec la participation de forces étrangères", a-t-il ajouté.
"Il est question d'une livraison d'armes défensives au gouvernement du pays, pour la défense des infrastructures et des armées contre le recours à des moyens dont, pour autant que je sache, les rebelles et les forces d'opposition ne disposent pas", a souligné M. Riabkov, en allusion à une intervention étrangère.
LES PLANS DES OCCIDENTAUX BOULEVERSÉS
L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait tout projet des Etats-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes aériennes, d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d'intervenir pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.
A Paris, on estime que la livraison de S-300 mettrait en péril l'instauration éventuelle de corridors de sécurité pour protéger les civils. "Evidemment, cela pose de gros problèmes, parce que s'ils livrent ça – c'est du sol-air – et que par ailleurs on souhaite faire des corridors... Vous voyez bien la contradiction", a-t-on déclaré de source diplomatique.
MENACE DE NOUVELLES FRAPPES ISRAÉLIENNES
Israël a menacé d'intervenir si la Russie livre des systèmes de défense antiaériens de type S-300 à la Syrie, a prévenu mardi le ministre israélien de la défense Moshé Yaalon. "Les livraisons n'ont pas eu lieu, et j'espère qu'elles n'auront pas lieu. Mais, si par malheur, ils [les S-300] arrivent en Syrie, nous saurons quoi faire", a affirmé M. Yaalon à l'issue d'une réunion de la commission de la défense et des affaires étrangères du Parlement. Selon la radio militaire, M. Yaalon faisait allusion à de nouveaux raids aériens que pourrait lancer Israël, comme il l'a déjà fait au début du mois près de Damas. Ces attaques visaient, selon des responsables israéliens, à empêcher des transferts d'armes au Hezbollah chiite libanais.
Les engins en question ont une portée largement suffisante pour atteindre l'Etat hébreu et menacer la desserte de l'aéroport de Tel Aviv, a souligné mardi Yuval Steinitz, ministre des affaires stratégiques et du renseignement israélien, souhaitant que la Russie renonce à ces livraisons.
Le 14 mai, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait tenté de convaincre le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre en Russie de ne pas livrer ces équipements. M. Nétanyahou avait également évoqué la possibilité que ces S-300 tombent dans les mains du Hezbollah chiite libanais, ce qui pourrait remettre en cause la liberté de manœuvre de l'aviation israélienne dans l'espace aérien libanais. Le président Poutine avait pour sa part mis en garde M. Nétanyahou contre tout acte qui déstabiliserait davantage la situation en Syrie. La Syrie avait réagi aux raids aériens israéliens en avertissant qu'elle répliquerait "immédiatement" et de façon "douloureuse" à toute nouvelle attaque d'Israël contre son territoire.
En 2010, Moscou et Damas avaient signé un accord pour la livraison de quatre batteries de missiles S-300, comprenant six rampes de tir et 144 missiles d'une portée de 200 kilomètres, pour un montant de 900 millions de dollars, d'après des informations de source israélienne du Wall Street Journal. Les premiers missiles devraient être livrés au cours de l'été au port de Tartous.
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