Né le 29 mai 1926 à Kébémer (environ 130 km de Dakar), Abdoulaye Wade est le troisième président de la République du Sénégal, après Léo...
Né le 29 mai 1926 à Kébémer (environ 130
km de Dakar), Abdoulaye Wade est le troisième président de la République
du Sénégal, après Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Il a passé
douze longues années à la tête de la Magistrature suprême.
Abdoulaye Wade a malheureusement laissé filer entre ses doigts la
confiance que les Sénégalais avaient en lui, aveuglé qu’il aura été, par
l’amour d’un père pour son fils. Un fils à qui il voulait tout donner, y
compris la gestion entière d’un peuple fait de 13 millions de têtes
pensantes, à travers une vilaine tentative de dévolution monarchique du
pouvoir. Non, ont dit les Sénégalais qui, après l’avoir démocratiquement
chassé du pouvoir, l’ont contraint à un « exil » en France. Afrik
survole le passé du premier Président que le peuple sénégalais a choisi
lui-même.
Premier Président du peuple
Le premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, avait été installé par les colons dit-on souvent. Vrai ou faux ? C’est en tout cas une histoire antérieure à la nouvelle démocratie sénégalaise, puisque l’ancien Président-poète avait par la suite légué le pouvoir à Abdou Diouf en décembre 1980. Le nouveau Président prit fonction le 1er janvier 1981. Ce dernier, après 20 ans de règne sans partage, va céder le moelleux fauteuil présidentiel à Abdoulaye Wade qui, après plus de 25 ans d’opposition farouche, avait fini par convaincre le peuple de lui laisser le soin de diriger sa destinée. Ce qui eut lieu le 19 mars 2000 lorsque le Président sortant Abdou Diouf fut battu par Abdoulaye Wade qui obtenait 58,5% des suffrages au second tour de la Présidentielle de 2000. Le peuple se disait délivré et avait grand espoir en celui qu’il venait de choisir.
Bénéficie de 3 années de grâce
Un nouveau Sénégal était alors attendu par le peuple qui accorde des années de grâce à Wade. Aucun Sénégalais ne pouvait concevoir que l’on critique la gestion de Wade. Malheureusement, il oubliait progressivement les préoccupations du peuple. En 2001, le mandat présidentiel est réduit et passe de 7 à 5 ans grâce à une nouvelle Constitution. Le peuple applaudit. Par la suite, Wade retape en Europe l’avion présidentiel pour un coût de 30 milliards FCFA (45 millions d’euros) et annonce 10 milliards FCFA 15 millions d’euros). Le 26 septembre 2002, naufrage du bateau Joola et 1800 personnes périssent. Le navire avait été réparé à Dakar pour la modique somme de 150 millions FCFA (229.000 euros). Coupable au premier chef, Wade, pour étouffer l’affaire, procède au limogeage de son Premier ministre de l’époque, Mame Madior Boye et la fait remplacer par Idrissa Seck, le 4 novembre 2002. Le peuple commençait à se poser des questions. Et à juste raison.
Confond nation et maison
Ce que le Sénégalais lambda retient de Wade est qu’à un moment donné, le Président faisait la confusion entre le pays et sa propre maison. Assez souvent, Wade sortait dans son discours, des phrases du genre « si je le voulais, j’allais faire ceci et cela et personne n’y pourra rien ». Et il l’a d’ailleurs matérialisé en affectant à son fils Karim Wade les postes ministériels les plus importants. Énergie, Transports aériens, Infrastructures et autre Coopération internationale. Un ministre qui dépendait directement de son père Président et qui se promenait en jet privé là où son patron, le Premier ministre prenait les vols réguliers. Ce qui, entre autres, a valu d’ailleurs à Karim Wade son séjour actuel en prison. Wade aimait dire que le pouvoir rendait fou. Il en savait quelque chose, car il a tenté de faire voter aux députés le ticket présidentiel qui sacrait l’élection simultanée d’un Président et de son vice-président. Ce que le peuple a empêché avec les émeutes du 23 juin 2011.
Bouté hors du Sénégal
Les agissements d’Abdoulaye Wade devenu à la limite hautain et sans respect aucun pour les Sénégalais ont fini par dégoûter le peuple entier. La vie sociale des Sénégalais était devenue le cadet des soucis de celui qui était l’opposant le mieux aimé de toute l’histoire du Sénégal. En peuple mûr, rompu aux élections libres et démocratiques, les Sénégalais iront massivement aux urnes le 26 février 2012, pour contraindre Abdoulaye Wade à aller au second tour avec Macky Sall. Décidés à bouter Wade hors du pays, les Sénégalais ont été sans pitié en octroyant à son principal rival 64% des suffrages. Wade est détrôné et récolte le mépris de son peuple qui se sentait trahi par celui à qui il avait donné tous les pouvoirs.
Atterrit à Versailles où il est poursuivi
Après sa destitution, Wade n’avait que ses yeux pour pleurer. Et c’est ce qu’il est allé faire à Tivaouane (lieu saint situé à 95 km de Dakar) où le Président a reconnu que « c’est Dieu qui a fait que j’ai perdu le pouvoir ». Celui qui était convaincu qu’un Président ne pouvait pas avoir l’armée, l’argent et perdre le pouvoir était obligé de se rendre à l’évidence. Il lui fallait rendre au peuple le pouvoir. A l’étroit au Sénégal, Wade était contraint d’aller se « réfugier » en France, plus précisément à Versailles. Un séjour qui, malheureusement n’est pas de tout repos. Puisqu’aux dernières nouvelles de Wade, l’ancien Président sénégalais était poursuivi par une agence de location de voitures à qui il devait la rondelette somme de 230 millions FCFA (350.000 euros). Son fils Karim en prison, sa fille dans l’œil du cyclone, un véritable monde qui s’effondre pour Abdoulaye Wade.
Premier Président du peuple
Le premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, avait été installé par les colons dit-on souvent. Vrai ou faux ? C’est en tout cas une histoire antérieure à la nouvelle démocratie sénégalaise, puisque l’ancien Président-poète avait par la suite légué le pouvoir à Abdou Diouf en décembre 1980. Le nouveau Président prit fonction le 1er janvier 1981. Ce dernier, après 20 ans de règne sans partage, va céder le moelleux fauteuil présidentiel à Abdoulaye Wade qui, après plus de 25 ans d’opposition farouche, avait fini par convaincre le peuple de lui laisser le soin de diriger sa destinée. Ce qui eut lieu le 19 mars 2000 lorsque le Président sortant Abdou Diouf fut battu par Abdoulaye Wade qui obtenait 58,5% des suffrages au second tour de la Présidentielle de 2000. Le peuple se disait délivré et avait grand espoir en celui qu’il venait de choisir.
Bénéficie de 3 années de grâce
Un nouveau Sénégal était alors attendu par le peuple qui accorde des années de grâce à Wade. Aucun Sénégalais ne pouvait concevoir que l’on critique la gestion de Wade. Malheureusement, il oubliait progressivement les préoccupations du peuple. En 2001, le mandat présidentiel est réduit et passe de 7 à 5 ans grâce à une nouvelle Constitution. Le peuple applaudit. Par la suite, Wade retape en Europe l’avion présidentiel pour un coût de 30 milliards FCFA (45 millions d’euros) et annonce 10 milliards FCFA 15 millions d’euros). Le 26 septembre 2002, naufrage du bateau Joola et 1800 personnes périssent. Le navire avait été réparé à Dakar pour la modique somme de 150 millions FCFA (229.000 euros). Coupable au premier chef, Wade, pour étouffer l’affaire, procède au limogeage de son Premier ministre de l’époque, Mame Madior Boye et la fait remplacer par Idrissa Seck, le 4 novembre 2002. Le peuple commençait à se poser des questions. Et à juste raison.
Confond nation et maison
Ce que le Sénégalais lambda retient de Wade est qu’à un moment donné, le Président faisait la confusion entre le pays et sa propre maison. Assez souvent, Wade sortait dans son discours, des phrases du genre « si je le voulais, j’allais faire ceci et cela et personne n’y pourra rien ». Et il l’a d’ailleurs matérialisé en affectant à son fils Karim Wade les postes ministériels les plus importants. Énergie, Transports aériens, Infrastructures et autre Coopération internationale. Un ministre qui dépendait directement de son père Président et qui se promenait en jet privé là où son patron, le Premier ministre prenait les vols réguliers. Ce qui, entre autres, a valu d’ailleurs à Karim Wade son séjour actuel en prison. Wade aimait dire que le pouvoir rendait fou. Il en savait quelque chose, car il a tenté de faire voter aux députés le ticket présidentiel qui sacrait l’élection simultanée d’un Président et de son vice-président. Ce que le peuple a empêché avec les émeutes du 23 juin 2011.
Bouté hors du Sénégal
Les agissements d’Abdoulaye Wade devenu à la limite hautain et sans respect aucun pour les Sénégalais ont fini par dégoûter le peuple entier. La vie sociale des Sénégalais était devenue le cadet des soucis de celui qui était l’opposant le mieux aimé de toute l’histoire du Sénégal. En peuple mûr, rompu aux élections libres et démocratiques, les Sénégalais iront massivement aux urnes le 26 février 2012, pour contraindre Abdoulaye Wade à aller au second tour avec Macky Sall. Décidés à bouter Wade hors du pays, les Sénégalais ont été sans pitié en octroyant à son principal rival 64% des suffrages. Wade est détrôné et récolte le mépris de son peuple qui se sentait trahi par celui à qui il avait donné tous les pouvoirs.
Atterrit à Versailles où il est poursuivi
Après sa destitution, Wade n’avait que ses yeux pour pleurer. Et c’est ce qu’il est allé faire à Tivaouane (lieu saint situé à 95 km de Dakar) où le Président a reconnu que « c’est Dieu qui a fait que j’ai perdu le pouvoir ». Celui qui était convaincu qu’un Président ne pouvait pas avoir l’armée, l’argent et perdre le pouvoir était obligé de se rendre à l’évidence. Il lui fallait rendre au peuple le pouvoir. A l’étroit au Sénégal, Wade était contraint d’aller se « réfugier » en France, plus précisément à Versailles. Un séjour qui, malheureusement n’est pas de tout repos. Puisqu’aux dernières nouvelles de Wade, l’ancien Président sénégalais était poursuivi par une agence de location de voitures à qui il devait la rondelette somme de 230 millions FCFA (350.000 euros). Son fils Karim en prison, sa fille dans l’œil du cyclone, un véritable monde qui s’effondre pour Abdoulaye Wade.
source:afrik.com
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