L’infertilité dans le couple reste de nos jours un tabou social. Une réalité d’autant plus vraie lorsque ce fardeau de la stérilité est...
L’infertilité dans le couple reste de nos
jours un tabou social. Une réalité d’autant plus vraie lorsque ce
fardeau de la stérilité est porté par l’homme. L’infertilité masculine,
facteur unique des problèmes de stérilité du couple dans 30 % des cas.
Si la stimulation ovarienne ou la vitrification des ovocytes permet parfois d’apporter des réponses à l’infertilité féminine, la lutte contre la stérilité masculine paraît aujourd’hui moins avancée. Une situation qui pourrait changer grâce aux travaux de recherche d’une équipe française de l’hôpital public, sur une molécule susceptible d’augmenter les capacités fécondantes du sperme. Dans le service de biologie de la reproduction de l’hôpital Cochin, une équipe de chercheurs vient de faire une découverte étonnante en menant des travaux sur des souris. Ils ont isolé puis cloné une molécule, la fertiline, nom de code : FEE cyclique, présente sur le spermatozoïde. Le récepteur de cette molécule se trouve sur l’ovocyte, comme une clé et sa serrure.
Si la stimulation ovarienne ou la vitrification des ovocytes permet parfois d’apporter des réponses à l’infertilité féminine, la lutte contre la stérilité masculine paraît aujourd’hui moins avancée. Une situation qui pourrait changer grâce aux travaux de recherche d’une équipe française de l’hôpital public, sur une molécule susceptible d’augmenter les capacités fécondantes du sperme. Dans le service de biologie de la reproduction de l’hôpital Cochin, une équipe de chercheurs vient de faire une découverte étonnante en menant des travaux sur des souris. Ils ont isolé puis cloné une molécule, la fertiline, nom de code : FEE cyclique, présente sur le spermatozoïde. Le récepteur de cette molécule se trouve sur l’ovocyte, comme une clé et sa serrure.
En principe la rencontre entre cette molécule de synthèse et le
récepteur aurait dû fermer la porte à toute fécondation. Mais
contrairement à ce que les chercheurs avaient imaginé, la fertiline n’a
pas pris le chemin de l’ovocyte, mais s’est fixée sur le spermatozoïde
le rendant ainsi plus fécondant.Grâce à cette fertiline de synthèse, la
FEE cyclique, les chercheurs ont obtenu en moyenne dix fois plus
d’embryons de souris au cours des fécondations in vitro. Pour
l’analyser, les chercheurs ont décortiqué les éléments déterminants à la
fécondance d’un spermatozoïde comme son ADN ou sa mobilité.
Alors qu’un couple sur dix suivrait un traitement pour avoir un enfant, l’impact de cette molécule de synthèse sur les spermatozoïdes ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Désireux de réaliser ces travaux à l’échelle humaine, les chercheurs ont envoyé une demande à l’Agence de biomédecine pour tester cette molécule sur près de 300 couples confrontés à l’infertilité. Peut-être un premier pas avant d’entrevoir le bout du tunnel…
Alors qu’un couple sur dix suivrait un traitement pour avoir un enfant, l’impact de cette molécule de synthèse sur les spermatozoïdes ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Désireux de réaliser ces travaux à l’échelle humaine, les chercheurs ont envoyé une demande à l’Agence de biomédecine pour tester cette molécule sur près de 300 couples confrontés à l’infertilité. Peut-être un premier pas avant d’entrevoir le bout du tunnel…
Stérilité masculine
Qu’est-ce que c’est ?
La stérilité correspond à l’incapacité totale et définitive de concevoir. On estime que 3 à 4 % des couples sont stériles.
L’infertilité correspond, selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’absence de conception après au moins 12 mois de rapports protégés (lorsqu’un couple essaie d’avoir un enfant, le taux de réussite est de 88 % la première année et 95 % dans les deux ans).
Les causes sont masculines dans 20 % des cas, féminines dans 33 % des cas et mixtes dans 39 % des cas.La fécondabilité dépend de l’âge de la femme, de la fréquence des rapports sexuels (la période de fertilité est de 6 jours avant l’ovulation, le moment le plus fertile se situant 2 ou 3 jours avant l’ovulation.
Il est important d’avoir des rapports sexuels fréquents – 1 fois par jour ou tous les 2 jours – pendant cette période) et de la qualité du sperme : nulle avant la puberté, 9 % avant 15 ans, 13 % à 18 ans, 18 % à 20 ans, 22 % à 21-25 ans, 18 % à 26-30 ans, 10 % à 30-35 ans et 5 % à 35-40 ans.
COMMENTAIRES