Quand la corruption devient la règle, et l’honnêteté l’exception !

Nous sommes vraiment devenus les dignes fils d’une certaine France et nous la battons même en matière d’Affaires . Il est vrai qu’au pays...

Nous sommes vraiment devenus les dignes fils d’une certaine France et nous la battons même en matière d’Affaires . Il est vrai qu’au pays des Sarko , Chirac et compagnie il existe une opinion publique qui fait prendre des gants et des détours, aux détourneurs de fonds publics. Là-bas on n’emporte pas la caisse comme ici. Il est vrai que là-bas on se fait un hara kiri politique en démissionnant ou en se faisant démissionner par le président quand on a commis une « gaffe ». 

A la différence de là-bas ici nos champions de la corruptions et du détournement de biens et deniers publics prennent du galon en se faisant nommer plus haut , en roulant en 4x4 de luxe, en faisant un énorme mariage auquel ils convient le Président de la république qui s’y rend gentiment oubliant que par sa présence dans les mchouhouli de certaines personnes il apporte une caution morale aux moyens détournés qui leur ont permis de s’enrichir au détriment de l’Etat.

Ce qui est encore plus dramatique c’est qu’a aucun niveau il n existe une réelle volonté de lutte contre la corruption du sommet a la base. En effet comment expliquer le train de vie insolent que mènent certains anciens Directeurs de service a sous : villas construites plus vite que la mosquée Chiounda de Bangoi Kouni , voitures de luxe a gogo , voyages multiples en compagnie parfois svp de la maitresse au gout du jours etc..
Pour mémoire je rappelle que du temps du Ministre Mourad Said Ibrahim a la justice il avait présenté un projet de loi qui aurait mis fin aux malversations étatiques notamment les détournements de biens et denier publics. Ce projet de loi tournait autour de 3 ou 4 axes :

-La criminalisation du crime économique
-la présomption de culpabilité pour ce genre de crime
-l’inversion de la preuve
-la non prescription de ce genre de crimes

Pour les néophytes la criminalisation du crime économique aurait permis d’alourdir les peines jusqu’ a la prison a vie ,la présomption de culpabilité aurait permis d’interpeller ceux qui mènent de façon ostentatoire un train de vie au dessus de leurs revenus , l’inversion de la preuve ferait que c’est le prévenu qui doit apporter la preuve de son innocence et non le Ministère Public qui doit établir sa culpabilité .
Comme le dit souvent Said Hassane Said Hachim ancien commis de l’Etat, il existe une mort subite mais pas une richesse subite j’ajouterai sauf a gagner au loto.

Toujours du même homme, il déclare souvent que mettre les malfaiteurs économiques en prison pour les libérer quelques mois après consiste a donner un cadeau a ces gens la puisque pendant leur séjour a la soi -disant maison d’arrêt ils sont nourris et logés par le même Etat qu’ils ont volée , comble de la sévérité de leur peine il y en a même qui réussissent a engrosser leurs femmes pendant leur détention ! 

Je finirai en pastichant le célèbre fabuliste français Jean de la Fontaine en disant qu’au Comores selon que vous détournerez cent mille francs ou cent millions, la justice fera de vous un coupable ou un innocent ! En effet il est plus facile d’arroser les gens avec 100 000 000 qu’avec 100 000 f
Voila un domaine qui aurait besoin d’un renforcement des capacités de nos gouvernants et gérants des caisses de l’Etat. On leur apprendrait a faire des retraites aux Seychelles ou a Madagascar plutôt qu’ a Maloudja pour expliquer les Gap dans le budget ! Pauvre Afrique ! Pauvre Comores !

Auteur : Aboubacar Ben Said Salim