Plusieurs partis politiques comoriens se sont joints au comité Maoré pour défendre la tournante mahoraise. C’est ce qui est ressorti d’un...
Plusieurs
partis politiques comoriens se sont joints au comité Maoré pour défendre
la tournante mahoraise. C’est ce qui est ressorti d’une rencontre qui a
eu lieu ce samedi à Moroni.
« Les
partis présents ont affirmé la nécessité de se battre pour l’intégrité
du territoire et le retour de Mayotte dans son giron naturel.
Aujourd’hui des mahorais ont revendiqué la tournante. Heureusement, la
constitution et les lois nous le permettent. Il faut maintenant unir nos
forces pour la tenue des élections sur l’île et surtout se donner les
moyens pour y arriver», a déclaré Idriss Mohamed, leader du comité
Maoré, initiateur de cette réunion.
Au
cours du débat, le parti Orange et l’ANC ont quant à eux insisté sur le
retour effectif de Mayotte avant d’envisager la possibilité « de faire
confiance à un Mahorais » qui aspire à accéder à la magistrature suprême
de la Nation.
Pour
les autres partis présents notamment la CRC, le FNJ, l’UPDC, le
Mouroua, le FD, le Doudja et le Pec, la question de la tournante ne
devrait même pas se poser car les mahorais sont des comoriens. Mhoumadi
Sidi, secrétaire
général de l’AJD, a d’ailleurs regretté le fait que jusqu’à lors des
mahorais ne soient pas intégrés dans les instances nationales.
«
On s’est battu pour la tournante de Mohéli, nous devons joindre nos
forces et se battre pour la tenue des élections à Mayotte», a déclaré
Soilih Abdou du parti FD. « Les autorités doivent prendre les
dispositions pour la tenue des élections à Mayotte étant donné que des
mahorais ont revendiqué leur droit constitutionnel de bénéficier de la
présidence tournante après les trois îles », a avancé Idriss Mohamed.
Même
son de cloche pour Houmed Msaidié qui a soutenu que « la faisabilité
dépend de la volonté et de l’implication du gouvernement comorien ». Un
comité de suivi a été mis en place à l’issue de la rencontre avec pour
mission de veiller à ce que toutes les conditions soient réunies pour la
tenue des élections présidentielles sur l’île au Lagon.
Le
comité des sages et les grands hommes politiques qui ont dirigé le pays
depuis son indépendance, ceux qu’on appelle les « dinosaures », ont
déjà été sensibilisés sur la démarche, tout comme le parlement.
Rappelons
que conformément à la nouvelle constitution comorienne de 2001, le
principe de la présidence tournante entre les îles de l’Union, a permis
au colonel Azali d’accéder à la magistrature suprême au titre la
Grande-Comore (2002-2006), Ahmed Abdallah Mohamed Sambi pour Anjouan
(2006-2011) et Ikililou Dhoinine pour Mohéli depuis 2011.
Al-hamdi Abdillah : Mouvement Orange
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