Une vaste opération des forces de l’ordre contre les chercheurs de saphirs est en cours à Didy, au sud-est de la capitale. Ces derniers moi...
Une vaste opération des forces de l’ordre contre les chercheurs de saphirs est en cours à Didy, au sud-est de la capitale. Ces derniers mois, des milliers personnes ont en effet afflué vers cette forêt qui regorge de pierres précieuses. Mais cette exploitation minière est illicite. Des arrestations ont eu lieu le 21 mars.
Autour de Didy, trente personnes ont déjà été arrêtées. Des
Malgaches, petits chercheurs de saphirs, et cinq Sri-Lankais soupçonnés
d’être des intermédiaires, d’acheter les pierres avant de les revendre
dans la capitale et à l’étranger.
Mais il y a quelques jours, avant le début de l’opération des forces
de l’ordre, ils étaient encore des milliers à œuvrer illégalement dans
cette forêt. Une aire protégée qui a été ravagée et qui est désormais en
péril selon le secrétaire général du ministère des Mines : « Si
malheureusement, cette forêt disparaîtrait, cela serait très grave,
parce que le village qui est tout près de cette forêt aura un problème
relatif à l’eau. Car c’est cette forêt qui engendre la venue de la pluie
dans ce village considéré comme le grenier à riz à Madagascar. Donc ce
serait très grave pour la nation ».
Le ministère espère cette fois avoir dissuadé les chercheurs de
saphirs. Il semble pourtant bien impuissant. L’année dernière, des
exploitants ont déjà été chassés de cette forêt. Ils sont donc revenus
quelques mois plus tard. Car depuis le début de la crise et la hausse de
la pauvreté, ces ruées vers les pierres précieuses se multiplient. A
Didy, un gramme de saphir se négocie en moyenne 350 euros. Par RFI
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