L’idée avait emballé la toile française en janvier dernier. Créées pour déclarer sa flamme de façon anonyme, les pages « Spotted » de Fac...
L’idée avait emballé la toile française en janvier dernier. Créées pour déclarer sa flamme de façon anonyme, les pages « Spotted » de Facebook
(« repéré » en français) connaissent depuis un large succès (la page «
Spotted : Dans le métro parisien » affiche ainsi 25 000 abonnés). Mais,
ce qui pourrait être interprété comme une nouvelle méthode de séduction a
malheureusement parfois laissé place aux attaques personnelles,
particulièrement en milieu scolaire. Moqueries physiques ou déclarations
pornographiques : les dérapages 2.0 se succèdent et entraînent,
quelquefois, la fermeture des ces messageries du cœur.
Au lycée
Lacordaire de Marseille, Pierre-Jean Collomb, le proviseur, a menacé un
temps de fermer la page « Spotted » de l’établissement. En février
dernier, une élève de seize ans a en effet été la cible de violents
commentaires. Moquée sur son physique, l’adolescente « a alors menacé de
prendre des médicaments. (…) C'est du lynchage public et, le pire,
c'est que la plupart [des utilisateurs] ne s'en rendent même pas compte »
a confié mardi le proviseur au journal « La Provence ». Si la page est toujours en ligne, les commentaires font désormais l’objet de modération.
Autre incident rapporté par le « Midi Libre ».
A Limoux, dans l’Aude, un lycéen a été expulsé quinze jours de son
établissement pour avoir publié, le 14 février dernier sur le « Spotted :
Lycée Jacques Ruffié », un message à caractère sexuel et
pornographique. Les propos, qui visaient une de ses enseignantes, ont
été jugés « salissants, dégradants, humiliants » par les autres
professeurs. Choquée, la victime s’est mise en arrêt maladie et a porté
plainte contre l’élève.
Rappeler les règles de bonne conduite sur les réseaux sociaux
Face aux dérives, les proviseurs s’interrogent. Aussi, selon Europe 1,
l’association E-enfance affirme avoir déjà reçu plus de 150 appels des
responsables d’établissements scolaires. Ces derniers assurent ne pas
savoir comment réagir face à ces dérapages. Du côté de l’Education
nationale, un seul mot d’ordre : la sensibilisation. Le ministère
recommande aux chefs d’établissements d’intervenir rapidement et de
rappeler les règles de bonne conduite sur les réseaux sociaux.
source:elle.fr
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