Suite à l'indignation du sénateur Mohamed Soilihi vis à vis de la tarification des appels vers Mayotte que pratique Bouygues Telecom,...
Suite à l'indignation du sénateur Mohamed Soilihi vis à vis de la tarification des appels vers Mayotte que pratique Bouygues Telecom, l'opérateur a tenu à lui répondre dans un courrier du 27 février.
Alors que les opérateurs métropolitains ont récemment déclaré la guerre à la fracture numérique en intégrant les appels vers les mobiles des DOM dans leurs forfaits , l'un d'entre eux,Bouygues Telecom, avait été montré du doigt par le sénateur Mohamed Soilihi, outré que Mayotte ne fasse pas partie de la liste des DOM concernés.
L'opérateur a voulu s'expliquer auprès du sénateur dans un courrier datant du 27 février et dans lequel on peut lire : "Pour un opérateur métropolitain, le coût de la minute d'appel vers Mayotte se décompose essentiellement en deux parties : une terminaison d'appel (prix de gros payé à l'opérateur mahorais recevant l'appel) et des frais de transit longue distance (prix payé à un transporteur longue distance pour transmettre la communication depuis la France jusqu'à Mayotte, via des câbles sous-marins)"
Par ailleurs, l'opérateur affirme que le plafonnement proposé par l'Autorité de Régulation des Communications Électroniques et Postales (ARCEP) pour la terminaison d'appel au prix d'un centime d'euro ne serait pas suffisant. Il explique que les tarifs des frais de transit longue distance vers Mayotte sont trois fois plus élevés que ceux pratiqués vers les autres DOM.
"Cette prestation de transit n'est pas régulée par les autorités, elle se négocie avec les transporteurs longue distance ayant contracté des accords auprès des détenteurs des câbles sous-marins. Son prix varie en fonction des volumes de communication effectuées et bien souvent, en fonction du degré de concurrence présent sur une destination"
Si Bouygues Telecom cherche à se dédouaner et à calmer les tensions, il n'en reste pas moins que l'opérateur est actuellement en pourparlers avec les transporteurs afin de pouvoir, comme ses concurrents nationaux, inclure Mayotte dans ses offres.
Source : Réunion multimédia