Les données du laboratoire de microbiologie de Marseille ont mis en évidence une hausse du nombre des IST chez les jeunes gays au cours de...
Les données du laboratoire de microbiologie de Marseille ont mis
en évidence une hausse du nombre des IST chez les jeunes gays au cours
de l'année 2012. Pour le professeur Didier Raoult, directeur du
laboratoire, la prévention est à repenser.
Le laboratoire de microbiologie des hôpitaux universitaires de Marseille, dirigé par le professeur Didier Raoult a publié le 14 février des chiffres qui montrent une augmentation des gonococcies, de la syphilis et des primo-infections par le VIH sur l'année 2012. «En septembre-octobre, nous avons d'abord cru que la hausse des gonococcies était post-estivale, mais si l'on compare aux dix dernières années le doute n'est plus permis, la différence statistique est notable» affirme le professeur à TÊTU.com.
Retour d'épidémie chez les gays
L'analyse des données du système de surveillance marseillais montre une augmentation de l'incidence annuelle des syphilis actives diagnostiquées. Leur nombre est 2,7 fois plus élevé en 2012, comparé à la période 2005-2011. Le nombre de primo-infections par le VIH est 1,8 fois plus élevé en 2012, toujours comparé à cette période. En 2012 et à Marseille, 81% des cas de gonococcies, 89% des syphilis et 100% des primo-infections VIH ont été diagnostiquées chez des hommes, souvent gays.
Ne serait-ce pas parce que l'on dépiste plus? «Non, car nos chiffres sont pondérés avec le nombre de tests. Et pour le VIH, il s'agit de séroconversions et pas du dépistage de sérologies inconnues. On peut donc bien parler bien d'un retour de l'épidémie chez les gays» précise Didier Raoult, qui se dit «impressionné par cette pente d'augmentation.»
L'urgence d'une réflexion
Faut-il réinventer la prévention? Le professeur Didier Raoult, qui n'est pas un inconnu dans le milieu de la lutte contre le sida estime que ces donnés doivent pousser à la réflexion: «Après trente ans de lutte, il faut proposer des choses nouvelles, sans doute plus applicables, dans un contexte de lassitude de préservatif. Si l'on vit mieux avec le VIH, la bataille est loin d'être gagnée et l'on ne peut plus faire l'autruche.»
Les gonococcies et la syphilis se soignent bien, mais le professeur Raoult fait un rappel utile: «Une gonococcie mal soignée altère la muqueuse et favorise la transmission du VIH». Au sujet du virus du sida, Didier Raoult suggère d'accélérer la réflexion sur la prophylaxie (le traitement à base de Truvada, réservé aux séronégatifs, testé en ce moment dans l'essai Ipergay) et souhaite que l'on pose, publiquement, la question d'une politique de circoncision, ciblant les gays, en France et en Europe.
Le laboratoire de microbiologie des hôpitaux universitaires de Marseille, dirigé par le professeur Didier Raoult a publié le 14 février des chiffres qui montrent une augmentation des gonococcies, de la syphilis et des primo-infections par le VIH sur l'année 2012. «En septembre-octobre, nous avons d'abord cru que la hausse des gonococcies était post-estivale, mais si l'on compare aux dix dernières années le doute n'est plus permis, la différence statistique est notable» affirme le professeur à TÊTU.com.
Retour d'épidémie chez les gays
L'analyse des données du système de surveillance marseillais montre une augmentation de l'incidence annuelle des syphilis actives diagnostiquées. Leur nombre est 2,7 fois plus élevé en 2012, comparé à la période 2005-2011. Le nombre de primo-infections par le VIH est 1,8 fois plus élevé en 2012, toujours comparé à cette période. En 2012 et à Marseille, 81% des cas de gonococcies, 89% des syphilis et 100% des primo-infections VIH ont été diagnostiquées chez des hommes, souvent gays.
Ne serait-ce pas parce que l'on dépiste plus? «Non, car nos chiffres sont pondérés avec le nombre de tests. Et pour le VIH, il s'agit de séroconversions et pas du dépistage de sérologies inconnues. On peut donc bien parler bien d'un retour de l'épidémie chez les gays» précise Didier Raoult, qui se dit «impressionné par cette pente d'augmentation.»
L'urgence d'une réflexion
Faut-il réinventer la prévention? Le professeur Didier Raoult, qui n'est pas un inconnu dans le milieu de la lutte contre le sida estime que ces donnés doivent pousser à la réflexion: «Après trente ans de lutte, il faut proposer des choses nouvelles, sans doute plus applicables, dans un contexte de lassitude de préservatif. Si l'on vit mieux avec le VIH, la bataille est loin d'être gagnée et l'on ne peut plus faire l'autruche.»
Les gonococcies et la syphilis se soignent bien, mais le professeur Raoult fait un rappel utile: «Une gonococcie mal soignée altère la muqueuse et favorise la transmission du VIH». Au sujet du virus du sida, Didier Raoult suggère d'accélérer la réflexion sur la prophylaxie (le traitement à base de Truvada, réservé aux séronégatifs, testé en ce moment dans l'essai Ipergay) et souhaite que l'on pose, publiquement, la question d'une politique de circoncision, ciblant les gays, en France et en Europe.
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