La Fédération Mahoraise des Associations Environnementales (FMAE) tire la sonnette d’alarme face à la prolifération de déchets hospitalie...
La Fédération Mahoraise des Associations
Environnementales (FMAE) tire la sonnette d’alarme face à la
prolifération de déchets hospitaliers dans les rues de la commune de
M’tsamboro, au nord de Mayotte.
Le Président de la FMAE, Ali Madi,
tire la sonnette d’alarme concernant la présence des déchets médicaux
parmi les ordures ménagères qui jonchent les rues de M’tsamboro. Dans un
courrier accompagné de photos, il a alerté la direction du Centre
hospitalier de Mayotte pour prendre des mesures qui s’imposent en
pareille situation.
Avant de se lancer dans cette initiative, Ali Madi a également écrit « à la municipalité, à la police municipale, à la gendarmerie et au médecin de dispensaire Mtsamboro »,
mais son courrier est resté lettre morte, selon Malango Actualité. Au
bout du compte, les services de nettoyage du Sictom ont pris la décision
d’enlever ces déchets ce mardi.
Pour le président de la FMAE, un autre
danger guette aujourd’hui les enfants de Mayotte. Il ne s’agit de rien
d’autre que des déchets d’activités de soins à risques infectieux
(Dasri). Il a mis en garde contre les risques sanitaires associés à la
manipulation des matériels médicaux perforants comme les aiguilles,
seringues, lancettes, stylos, cathéters…« Beaucoup de ces seringues sont dans les mains des jeunes enfants, qui s’amuseraient à piquer les chats du village », déclare-t-il, appelant les parents à être plus vigilants.
Ali Madi, qui espère une réaction rapide de la part du CHM, déplore que « les autorités ont été averties mais ont refusé de prendre leurs responsabilités et de réagir ».
En 2006, un arrêté préfectoral a établi un cadre général de gestion et
de sécurisation des déchets de soins, lequel inclut le tri, la
collecte, le transport et le traitement.
Chaque année, Mayotte produit entre
310 et 320 tonnes de déchets médicaux, dont 95% proviennent des
hôpitaux, et les 5% restants viennent des médecins et des infirmiers
libéraux, des médecins spécialistes de la protection maternelle et
infantile et aussi du vice-rectorat, par le biais des infirmeries
scolaires. source:linfo.re