Des civils sont morts lors des combats à Konna (centre du Mali) entre l'armée malienne, appuyée par des militaires français, et des grou...
Des civils sont morts lors des combats à Konna (centre du Mali) entre l'armée malienne, appuyée par des militaires français, et des groupes islamistes.
«Des habitants de Konna m'ont rapporté que dix civils sont morts pendant les combats, y compris trois enfants qui se sont noyés en essayant de franchir le fleuve Niger en quête de sécurité», a déclaré Corinne Dufka, une responsable à HRW, dans un message transmis à l'AFP à Dakar.
«D'autres enfants, recrutés par les groupes islamistes (...), ont été blessés, et certains sont sans doute décédés au cours des combats», a ajouté Mme Dufka.
Selon elle, ces enfants soldats ont été recrutés à Gao, une des régions du Nord malien contrôlées depuis fin mars-début avril 2012 par des jihadistes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
«Au cours des derniers mois», les islamistes ont enrôlé «des enfants maliens et nigériens», ils «doivent immédiatement les relâcher», a dit Mme Dufka.
Ville clé
Des affrontements ont opposé cette semaine l'armée malienne, ayant reçu vendredi l'appui de forces françaises avec des moyens aériens, et des combattants d'une coalition de jihadistes, qui ont affirmé vouloir progresser du Nord vers le Sud, sous contrôle des forces gouvernementales.
D'après des témoins et des sources militaires, les islamistes ont pris jeudi Konna, qui a été récupérée vendredi par les forces maliennes et leurs alliés, après de violents combats. Les islamistes ont été stoppés dans leur progression vers le Sud, d'après les militaires.
Selon l'armée, une centaine de combattants islamistes ont été tués à Konna. Aucun bilan n'a été communiqué du côté des troupes maliennes, mais un responsable de l'armée avait fait état vendredi de «pertes humaines» dans les deux camps.
«La reprise active des combats pose de graves risques pour les civils. (...) En outre, les menaces de représailles contre des civils français, y compris des otages, sont totalement condamnables et (de telles représailles) constitueraient des crimes de guerre», a déclaré Corinne Dufka.
Aqmi détient plusieurs otages français au Sahel et menace régulièrement leur vie ainsi que les intérêts français. (afp)
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