Une nouvelle fonctionnalité de la Freebox a mis la twittosphère en émoi, en permettant de bloquer les publicités sur certains sites Web... ...
Une nouvelle fonctionnalité de la Freebox a mis la twittosphère en émoi, en permettant de bloquer les publicités sur certains sites Web...
Une nouvelle fonctionnalité de la Freebox -bien nommée « Révolution »-a mis la twittosphère en émoi ce jeudi. Un « adblocker », c'est-à-dire une application permettant de bloquer les publicités sur certains sites Web, a fait son apparition. Il ne s'agit que d'une fonction « beta », en phase de test. Mais elle est installée par défaut : sitôt la Freebox redémarrée, elle est activée. De plus, elle est contagieuse, car elle prive de publicité tous les équipements connectés via le réseau local, smartphones ou tablettes Wifi, ordinateurs de la maison.
Une nouvelle fonctionnalité de la Freebox -bien nommée « Révolution »-a mis la twittosphère en émoi ce jeudi. Un « adblocker », c'est-à-dire une application permettant de bloquer les publicités sur certains sites Web, a fait son apparition. Il ne s'agit que d'une fonction « beta », en phase de test. Mais elle est installée par défaut : sitôt la Freebox redémarrée, elle est activée. De plus, elle est contagieuse, car elle prive de publicité tous les équipements connectés via le réseau local, smartphones ou tablettes Wifi, ordinateurs de la maison.
Bref, c'est une arme de destruction massive pour les régies publicitaires, et notamment pour la première d'entre elles, Google.
Il est fort probable que cette petite bombe lâchée discrètement, fasse
en fait partie d'une négociation en cours entre Free et Google.
Pour
rentabiliser ses investissements, Free a mis en place une politique de
« peering payant » qui permet à l'opérateur de réclamer une rémunération
à tous les opérateurs ou fournisseurs de service qui désirent une
interconnexion directe pour atteindre ses abonnés. La facturation étant
fonction du volume des données envoyées vers les clients de Free. Google
estime apporter un service précieux à Free, en donnant de la valeur aux
abonnements grâce à ses contenus, et refuse de payer. Une grande partie
de son trafic ne passe donc pas en direct mais par l'Internet
« public », via des opérateurs de transit -avec pour résultat un trafic
Youtube très ralenti.
Le géant du Net a certes déjà trouvé un arrangement financier discret avec France Télécom
-qui n'a pas aplani toutes les difficultés entre les deux groupes. En
revanche il ne veut pas payer le « peering » avec Free, de peur d'ouvrir
une boîte de Pandore. De leur côté, les techniciens du réseau chez Free
semblent en avoir fait une affaire personnelle. Un peu facétieux en
esprit, un peu cow-boys dans la méthode, ils semblent avoir engagé un
bras de fer avec Google afin d'accélérer les négociations. Selon nos
informations, il y a une dizaine d'année déjà, Free avait réglé un
conflit de peering avec Orange en utilisant des pressions de ce type.
Comme le bloqueur de publicité n'est qu'en version « beta », il est
encore facile d'enclencher la marche arrière pour Free si un accord est
trouvé.
Reste que le geste de Free
effraie une bonne partie du Web français. Car bloquer la publicité,
c'est aussi couper les vivres à quantité de sites -d'où le cri de
détresse du quotidien en ligne « Numerama ». Par ailleurs, il n'est pas
politiquement correct de bloquer certains serveurs de publicité et pas
d'autres comme le fait Free : la neutralité du Net en prend un coup. Qui
sortira gagnant de l'affrontement ? ce n'est pas clair.
Par Solveig Godeluck
Les echos
Par Solveig Godeluck
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