La crise politique malgache qui couve depuis 2009 et l'éviction du pouvoir de l'ancien président Marc Ravalomanana, pèsent lourdemen...

Laurent Fabius, ministre des Affaires Étrangères et son homologue tanzanien, Bernard Kamillius Membe, auraient la ferme intention dans quelques semaines, selon des sources non officielles citées par matv.mg, de réunir les principaux acteurs politiques de Madagascar autour de la table, pour aplanir le contentieux entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Aucune date et lieu de rencontre n'ont encore été définis pour cette entrevue de la dernière chance.
La dernière rencontre entre notamment Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina date du mois d'août dernier aux Seychelles et s'est soldée par un cuisant échec entre les deux hommes.
Pour le clan Rajoelina, Marc Ravalomanana s'est mis définitivement hors-jeu de la course
L'ex-homme fort de Madagascar, Marc Ravalomanana, réfugié en Afrique Sud et qui a dû laisser son fauteuil à la magistrature suprême à son adversaire Andry Rajoelina, n'en démord pas. L'ancien président déchu veut toujours être candidat dans le cadre de la prochaine présidentielle malgache.
Pour le clan Rajoelina en coulisse, Marc Ravalomanana s'est mis définitivement hors-jeu de la course, puisque la justice sud-africaine lui demande des comptes sur sa responsabilité présumée, concernant la tuerie du 7 février 2009, où sa garde prétorienne n'avait pas hésité à faire feu sur les partisans d'Andry Rajoelina. Et la justice sud-africaine l'empêche théoriquement de quitter son exil de Johannesburg depuis mi-septembre.
Les règles organiques des élections de la Grande Ile requièrent également la présence physique de tous les candidats sur le sol malgache, six mois avant la tenue du vote. La date butoir était fixée au 18 novembre dernier.
Déjà sous le coup d'une condamnation par contumace aux travaux forcés à Madagascar, l'ancien président malgache Marc Ravalomanana, est personne non grata, depuis des années à Madagascar, avec plusieurs retours avortés.
Le scrutin présidentiel de mai 2013 s'annonce crucial pour l'avenir politique de la Grande Ile, empêtrée par un climat malsain entretenu par les deux mouvances rivales qui ne cessent d'attiser les tensions populaires sur le terrain et de bloquer toute tentative de sortie de crise pacifiée.
Les émissaires de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) prônent l'apaisement entre les deux camps, condition sine qua non à la tenue d'élections crédibles et démocratiques.
Par Fabrice François
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