L'ancien premier ministre des Comores Hamada Madi, aka "Boléro", revient sur le devant de la scène. Son parcours politiq...
L'ancien premier ministre des Comores Hamada Madi, aka "Boléro", revient sur le devant de la scène.
Son parcours politique est assez chaotique. Hamada Madi Boléro, originaire de Mohéli, a été premier ministre à l'époque du président Assoumani Azali. Il a également été ministre de la sécurité. Il était également directeur de l'office de la radio et télévision (ORTC) jusqu'à l'an dernier. Aux dernières nouvelles, il prépare son come-back, peut-être à l'occasion des élections présidentielles, auxquelles il serait parait-il candidat.
Autre nouvelle de l'archipel des sultans batailleurs: Moroni a nommé trois nouveaux ambassadeurs des Comores auprès des Nations unies à New York (Kaambi Roubani), à Bruxelles (Ali Saïd) et en Arabie Saoudite (El Kabir).[memento]
Passation de service entre M. Hamada Madi Boléro, nouveau Directeur
de Cabinet du Chef de l’Etat, Chargé de la défense et son prédécesseur .
Le discours du nouveau Directeur de Cabinet du Président de l’Union des Comores, Chargé de la Défense, M. Hamada Madi
Honorable Assistance,
Permettez moi tout d’abord de m’acquitter d’un devoir
républicain, ou même humain, celui d’exprimer à l’endroit du Président
de la République de l’Union de Comores, Dr IKILILOU Dhoinine, toute ma
gratitude de la confiance qu’il vient de me témoigner en me désignant
comme son premier collaborateur pour animer son cabinet.
Ensuite, de remercier très sincèrement mon frère M’Madi
Ali, mon prédécesseur de l’accueil ô combien chaleureux ainsi que la
courtoisie avec laquelle il m’a reçu au Cabinet présidentiel. J’ai
surtout apprécié la profondeur et la pertinence des dossiers qu’il m’a
légués lors de notre entretien riche en informations dans le cadre de la
passation de service avant celle-ci. Merci Monsieur le Directeur de
Cabinet.
Et enfin, je réitère au personnel de la Présidence, aux
Conseillers comme aux chargés des missions toute ma disponibilité ainsi
que mon engagement à œuvrer ensemble a fin de remplir les missions qui
nous ont été confiées par le Chef de l’Etat. Je leur dis que pour la
deuxième fois donc, le destin nous a réunis pour les mêmes missions dans
les mêmes lieux mais bien sûr je me présente devant vous sous un autre
visage. Je vais saisir donc cette opportunité pour vous rassurer que
nous allons travailler dans le respect mutuel pour que cette présidence
tournante incarnée par un comorien natif de Mwali réussisse.
Honorable assistance
En me nommant Directeur de Cabinet, le Chef de l’Etat
m’a demandé de donner un nouveau souffle à l’action qu’il mène à la tête
de l’Etat comorien depuis que la population de l’île autonome de Mwali
d’abord, l’a choisi comme deux de ses concurrents pour participer à
l’élection présidentielle et que la majorité des Comoriens des trois
îles, l’ait désigné à la magistrature suprême du pays.
Ce nouveau souffle qui s’inscrit dans la continuité de
la politique de son prédécesseur Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI, doit être
remodelée, réorientée, réorganisée, mais encore il doit se conformer à
l’intérieur du pays aux aspirations légitimes des Comoriens au premier
chef desquels la consolidation de l’unité nationale, la sauvegarde de
l’intégrité territoriale et la promotion de la démocratie dans un Etat
de droit où l’équité, la transparence et la bonne Gouvernance
constituent le fondement de l’action gouvernementale, ceci doit
permettre à notre pays de confirmer son engagement à se conformer aux
exigences de ses partenaires économiques et financiers afin de pouvoir
prétendre aux facilités à tout pays en développement dans le cadre de la
solidarité internationale, pour cela, le respect de notre législation
nationale par exemple dans l’attribution des marchés mettant en jeu des
sommes colossales, dans l’application strictes des lois des finances
adoptées par l’Assemblée de l’Union et conforme au cadre négocié et
accepté par le Ministère des Finances et pour une transparence totale de
toute opération financière où l’Etat est partie prenante.
Ce nouveau souffle doit aussi et surtout se conformer, à
l’extérieur du pays aux intérêts géostratégiques de notre pays dans un
monde désormais tourné vers le respect des droits humains, de l’égalité
du genre pour un meilleur partage de responsabilités entre l’homme et la
femme dans une société où l’égalité des chances est une priorité, des
aspirations des peuples longtemps opprimés par des systèmes qui les ont
tout le temps et partout malmenés, des exigences internationales en
matière de prévention de l’environnement par l’utilisation rationnelle
des ressources naturelles qui ne sont pas inépuisables et garanties par
le droit international, des engagements pris par notre pays dans la
lutte contre les pandémies dont le VIH SIDA, le paludisme et d’autres,
de la lutte contre tous les extrémismes dont le terrorisme est le point
culminant.
Et enfin ce nouveau souffle doit permettre à notre pays
de retrouver la place qui est la sienne dans le concert des nations en
s’appuyant d’abord sur une coopération régionale intelligente avec notre
voisinage immédiat, ensuite sur notre organisation continentale,
l’Union Africaine, sur une coopération linguistique à travers
l’Organisation Internationale de la Francophonie, une coopération basée
sur nos origines et même sur notre religion l’Islam, dont la Ligue des
Etats Arabes et l’Organisation de la Conférence Islamique et bien sûr
sur nos partenaires multilatéraux, l’Union Européenne et ses
Institutions notamment financières et de développement et l’Organisation
des Nations Unies avec ses organismes coordonnés dans notre pays par le
Pnud.
Pour réussir cette prouesse notre diplomatie compte
beaucoup sur le soutien déjà ostensible de ses partenaires bilatéraux
dont en Asie Extrême, la République Populaire de Chine, la Corée et le
Japon, en Amérique, les Etats Unis, au Moyen et proche Orient, le Qatar,
le Royaume Saoudien, le Koweït, les Emirats Arabes Unis et en Europe,
la France et l’Allemagne. Nous devons certainement élargir cette
coopération bilatérale vers l’Europe du nord et l’Europe de l’Est, la
Fédération de la Russie par exemple.
Aussi, le Chef de l’Etat compte beaucoup sur la
disponibilité exprimée maintes fois par notre diaspora qui demande à
être impliquée dans les choix faits par les autorités comoriennes.
C’est ainsi que le Cabinet du Chef de l’Etat, dans un
système présidentiel comme le nôtre redevient ce laboratoire où
désormais les petites querelles inutiles et politiciennes vont devoir
disparaitre à jamais pour laisser la place au travail, au travail, et
encore au travail. En tant que premier collaborateur du Président
IKILILOU Dhoinine, j’ai accepté d’impulser ce nouveau souffle sans
passion mais avec détermination et en m’engageant devant lui, je pensais
à vous tous, Conseillers, Chargés de Mission, Personnel administratif
ici présent. Rassurez vous, il n’y aura pas de résultats probants ou
escomptés sans notre engagement sincère. En tous les cas, j’y veillerai.
Rien ne se décidera sans vous, sans votre collaboration,
sans votre approbation. L’essentiel mes chers amis est la réussite du
Président IKILILOU Dhoinine, celle de cette tournante mohélienne. Moi,
j’y crois et je vous demande d’y croire. Nous réussirons. Avouons que
faire partie du Cabinet Présidentiel pour un pays qui se respecte est un
honneur. En effet, il est des moments où la patrie passe nécessairement
devant toute autre considération et nous allons vivre justement ces
moments avec fierté.
Honorable assistance
Je voudrais vous dire que la polémique est inutile et la
récréation est terminée. En tant que comorien, originaire de Mohéli,
j’ai bien décidé de peser de tout mon poids pour que IKILILOU, un ami
d’enfance, réussisse dans sa mission, celle de représenter au niveau
national l’île autonome de Mwali, dans la sérénité requise dés-lors
qu’il s’agisse d’incarner une nation toute entière. Pour moi et pour
beaucoup d’hommes et femmes originaires de Mwali, ceci est un devoir.
Convenez avec moi que Mwali retrouve équitablement sa place dans notre
maison commune, les Comores, j’ai pris ma part de responsabilité dés le
début du processus dit de Fomboni qui a abouti à la signature de
l’accord du 17 février 2001, et même bien avant, d’Addis-Abeba en 1997
en passant par Fomboni I avant Antanarivo.
Mais aussi, depuis mon enfance et durant tout mon
parcours politique, je m’en suis véritablement et énergiquement engagé.
Dans cette détermination, le Président IKILILOU et moi-même avons
toujours été côte à côte et du côté de ceux qui ont combattu le
séparatisme. Ensemble, nous avons été aux premiers loges dés lors qu’il
s’agisse de Mwali au sein d’un pays uni et solidaire.
Aujourd’hui donc, me trouver à ses côtés comme lui hier,
à mes côtés, ne doit pas vous paraitre étonnant et soyez rassurés ce
sera avec fidélité et dans la loyauté sans faille que je dirigerai son
cabinet. Au fil des jours, les membres du cabinet que vous êtes, le
constaterez. Je mesure la dureté, la complexité ainsi que la
responsabilité qui est désormais mienne, croyez moi. Alors, s’il vous
plait, accordez-moi donc le bénéfice du doute positif, étant entendu que
ce qui compte, c’est l’intérêt supérieur du pays et nos ce que nous
appelons communément ‘’ le mangement’’. C’est dans ce contexte que je
lance un appel à toutes les institutions républicaines tant au niveau
national qu’au niveau des îles autonomes pour qu’ensemble nous agissions
à l’unissons pour le bien de notre chère patrie. Le Chef de l’Etat est
déterminé à poursuivre le dialogue constructif avec l’Assemblée de
l’Union, la Cour Constitutionnel avec les Gouvernorats.
Honorable assistance, vive la République et vive les Comores unies
Beit salam
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