Dans un livre à paraître, Rien ne se passe comme prévu , Laurent Binet décrit le François Hollande qu'il a côtoyé durant la campagne ...
Dans un livre à paraître, Rien ne se passe comme prévu, Laurent Binet décrit le François Hollande qu'il a côtoyé durant la campagne présidentielle. Il avait la dent dure contre son adversaire Nicolas Sarkozy qu’il avait rebaptisé « salopard ».
Dans le Nouvel Observateur sorti aujourd'hui, Laurent Binet fait l'objet d'une longue interview sur son livre à paraître à la rentrée, Rien ne se passe comme prévu. Dans son ouvrage, l'auteur raconte sans langue de bois la campagne présidentielle qu'il a vécu dans le camp de François Hollande. On y retrouve, comme le révèle le Nouvel Obs qui a pu se procurer en exclusivité le récit, de nombreuses anecdotes sur le président normal et sur sa relation avec Nicolas Sarkozy. On apprend par exemple que le 6 mai, lorsque la victoire du camp Hollande a été confirmée, Valérie Trierweiler aurait demandé aux personnes entourant son conjoint sur qui ils avaient « l'impression de prendre une revanche personnelle ». François Hollande a répondu : « Sarkozy. »
Laurent Binet revient également sur l'influence de Valérie Trierweiler. Dans son interview, il raconte : « Hollande l’écoutait, comme il écoutait les remarques de son fils, Thomas. Disons qu’à partir du moment où les gens sont présents, c’est Hollande qui a souhaité qu’ils le soient, et du coup il les écoute. (…) Je pense que sa parole avait du poids ». Cependant, l'auteur ne blâme pas cette situation, trouvant qu'il est plutôt normal « que quelqu’un écoute son conjoint ».
L'épisode du « sale mec » revient aussi dans cet entretien : Laurent Binet se souvient de ce moment de la campagne : « La seule chose qu’on lui a reprochée, (…) c’est d’avoir dit que Sarkozy était 'un sale mec'. Ca m’a fait rire, parce qu’en privé, il traitait régulièrement Sarkozy de 'salopard', de manière tout à fait naturelle et tranquille. » Dans le livre, on retrouve un François Hollande très critique avec Nicolas Sarkozy : lorsque l'ancien président avait fermement condamné les mots de Martine Aubry qui le comparait à l'escroc Bernard Madoff, alors condamné à 183 années de prison, Hollande avait réagi devant sa télévision en déclarant : « Mais... tu les auras ! »
François Hollande serait-il « une 'énigme' ? Un ambitieux obsédé par Sarkozy? Quelqu’un qui 'enfume tout le monde' ? » comme le demande le Nouvel Obs ? Laurent Binet répond : « Tout ça à la fois. C’est une formidable machine de guerre, qui était configurée de façon optimale pour atteindre son but. Sous des abords très simples, il y a sans doute une part de mégalomanie. » Pas si normal finalement.
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