Palais du peuple 4 juillet 2012 - Mr le Président de l'Union des Comores - Mr le Président de l'Assemblée Nationale - MM les Vices ...
Palais du peuple 4 juillet 2012
- Mr le Président de l'Union des Comores
- Mr le Président de l'Assemblée Nationale
- MM les Vices Présidents
- MM les députés
- MM les Ministres
- Excellences, MM les ambassadeurs
- Honorable assistance,
- Mesdames, Messieurs
C'est à la fois un honneur et un plaisir pour moi de dire quelques mots en introduction de ces assises, consacrées à la commémoration du centenaire de la colonisation des Comores.
A cette occasion, je voudrais, tout d'abord adresser au Chef de l'Etat, son Excellence Monsieur Ikililou DHOININE, les vifs remerciements et profondes gratitudes du Collège de Sages, pour avoir généreusement accepté de parrainer et d'honorer en même temps cet événement, qui rétablira la vérité et la voie officielle de l'histoire de notre pays.
Je voudrais aussi exprimer la profonde reconnaissance à tous les acteurs qui se sont impliqués dans l'organisation de cet événement.
Permettez mois à l'instant, d'évoquer la mémoire du Dr Kassimou Saïdi Hamadi, paix à son âme, qui a pris tout seul, l'initiative de créer le Collège de Sages, une organisation à la fois traditionnelle et académique. Le collège de sages se veut être le gardien de la paix et des valeurs comoriennes.
1912 - 2012. Cent ans de colonisation, mais cent ans de cohabitation aussi.
Pendant cette période mouvementée, une loi française du 25 juillet 1912 avait enlevé à notre pays son existence. Rayé de la carte du monde, notre pays était devenu alors,une petite circonscription administrative de Madagascar.
Cette loi avait dénié aussi à notre peuple, sa personnalité et sa dignité.
Pendant cette période, nos pèlerins qui se rendaient régulièrement à la Mecque, par exemple, n'étaient pas enregistrés comme des Comoriens, mais des sujets malgaches.
A partir de 1946, d'illustres patriotes comoriens ont réussi à s'interposer politiquement, pour faire fléchir progressivement cette tragédie, et positionner notre Nation, sur le chemin de la dignité et de la liberté.
La loi d'annexion du 25 juillet 1912 a été abrogée plusieurs fois, grâce à l'action unanime de nos d'illustres patriotes, figures du centenaire, objet de ces assises.
Comment ces figures emblématiques ont procédé, pour modifier le cours des choses, en faveur de l'évolution politique du pays, face à une puissance coloniale ?
La question mérite d'être posée, puisque nous avons en face de nous la même tragédie, sous une autre forme, concernant le dossier foncier de notre Ile de Mayotte.
Le collège de sages se positionne pour participer à la recherche de la solution à ce conflit qui constitue une autre tragédie, un drame qui enregistre tous les jours, des victimes.
Tout à l'heure, après l'intervention de S. E. le Chef de l'Etat, vous allez pouvoir redécouvrir, à travers une exposition photos, les étapes qui marquent cette évolution politique de notre Nation.
Et ce soir, à partir de 20h, Mr Damir Ben Ali, lancera la phase la plus attendue de cette commémoration, celle des conférences et des débats.
- M. le Président de l'Union des Comores, - Mesdames et Messieurs.
La présente commémoration ne peut pas se dérouler en une seule séance, compte tenu de son importance. L'événement s'inscrit dans la durée, en prenant la forme d'une caravane.
Pendant six mois, jusqu'au 31 décembre 2012, cette caravane touchera un maximum de villes et villages, à Ngazidja,comme à Mwali et à Ndzouani, pour permettre au grand public de profiter de cet événement.
Le Collège de Sages affiche une seule ambition à l'issue de ces échanges : dégager des pistes de recherches, sur la base de synthèses, qui faciliteront les travaux de nos étudiants et chercheurs, dans le domaine de l'histoire de notre pays.
Puissent ces assises, fournir à la jeunesse comorienne, de nouvelles raisons d'espérer, et de parvenir à s'approprier l'histoire et les valeurs de son pays.
Je dirais en fin à cette jeunesse, pleine de fougue et d'espoir, que c'est le passé qui éclaire et balise en même temps,la voie du futur.
JE VOUS REMERCIE
Beit salam
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