La lettre de licenciement, dont nous avons pu nous procurer une copie, précise que la décision de "dégraissage" a été prise par l...
La lettre de licenciement, dont nous avons pu nous procurer une copie, précise que la décision de "dégraissage" a été prise par le "conseil d'administration de l'établissement public en commun accord avec le ministère de tutelle". On se souvient que le tribunal de Moroni avait condamné, en avril dernier, El-Maarouf pour "rupture abusive de contrat" à la suite du licenciement, l'année dernière, de soixante-treize agents.
Le centre hospitalier national, El-Maarouf, renoue avec les licenciements. Après la résiliation l'année dernière des contrats de soixante-treize employés, il vient de remercier quarante-sept autres. Ces derniers, tous des agents contractuels, sont licenciés pour des "raisons économiques", lit-on dans la lettre destinée, le 22 mai dernier, aux intéressés. "Nous avons des familles à nourrir, des prêts à rembourser, bien sûr que ces licenciements nous ont choqués. Nous ne savons pas d'où cela vient car on ne nous reproche aucune faute. Nous comptons user de tous les moyens légaux pour faire entendre nos droits, à commencer par le paiement de nos arriérés de salaires", a déclaré Mohamed Ben Ali, agent de sécurité, rencontré devant la direction générale de l'hôpital avec d'autres collègues touchés par cette rupture forcée de contrat. La lettre de licenciement, dont nous avons pu nous procurer une copie, précise que la décision de "dégraissage" a été prise par le "conseil d'administration de l'établissement public en commun accord avec le ministère de tutelle". Rappelons que le tribunal de Moroni avait condamné, au mois d'avril dernier, El-Maarouf à verser plus de 150 millions de francs de droits et de dommages et intérêts pour "rupture abusive de contrat" aux soixante-treize agents licenciés l'année dernière. Les derniers chiffres fournis par le service des ressources humaines de l'hôpital indiquaient un effectif d'environs cinq cent quarante agents toutes catégories confondues, dont près de deux cent vingt huit fonctionnaires. Dans cette "résolution" des difficultés financières par les déflatages, où le contractuel est le maillon faible, certains regrettent la main "trop visible" du ministère de tutelle. Le climat pas très serein qui s'est installé lors de la nomination du Conseil d'administration du Centre hospitalier national, serait, regrettent des responsables du centre hospitalier, un exemple des conséquences de cette présence.
Kamardine Soulé : alwatwan
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