Opposants, syndicats, transporteurs et population des bas quartiers ont fait part de leur intention de descendre dans la rue pour participer...
Opposants, syndicats, transporteurs et population des bas quartiers ont fait part de leur intention de descendre dans la rue pour participer à une marche populaire « anti-Rajoelina » qui se déroulera au cœur d’Antananarivo ce samedi 2 juin.
Les manifestations de rue continuent de gronder à Antananarivo, après l’échec des précédentes tentatives de prendre d’assaut la place de la démocratie à Ambohijatovo. Un nouvel appel à manifester a été lancé par la Plate-forme du salut national pour ce samedi 2 juin. Un « Diabe » - marche populaire - contre le régime d’Andry Rajoelina est prévu au centre de la capitale malgache avec la participation de différentes forces vives du pays.
D’après le Secrétaire général du collectif, Laza Razafiarison, les opposants de tous bords, les syndicalistes, les réservistes, plusieurs associations issues des bas quartiers, les marchands ambulants, les transporteurs…prendront part au mouvement. De nombreux contestataires venant des provinces sont également attendus à Antananarivo pour participer à cette grande marche. L’objectif principal sera de « faire pression aux forces de l’ordre pour les inciter à prendre leurs responsabilités dans la résolution de la crise politique actuelle », selon Midi Madagasikara.
En clair, la Plate-forme du salut national invite l’armée à mettre en place une Autorité Mixte de la Transition (AMT), composée notamment des notables, techniciens et militaires, dont la mission principale serait d’organiser des élections véritablement libres et démocratiques.
Parallèlement, les leaders de la radio Free FM récidivent et donnent rendez-vous à la population pour un nouveau rassemblement à Ambohijatovo ce samedi.
Alors que le climat politique s’échauffe, la grogne sociale tend à se généraliser dans la Grande île. La presse locale indique que la grève des enseignants a repris de plus belle dans la journée du jeudi, tandis que les médecins et paramédicaux ont cessé le travail la veille pour décrier le non-respect de leurs revendications. « La grève a été générale dans tous les centres de santé publics », rapporte Midi Madagasikara. « Rien ne va plus entre le syndicat des enseignants et le ministère de l’Education nationale », relaie pour sa part L’Express de Madagascar, qui souligne que la grève dans le milieu scolaire malgache, entamée depuis près de trois mois, risque de perdurer.
Sources : Midi Madagasikara, L’Express de Madagascar avec linfo.re
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