A Madagascar, deux journalistes de la radio d'opposition Free.FM ont été relâchés, après 24 heures de garde à vue. Ils avaient été arrêt...
A Madagascar, deux journalistes de la radio d'opposition Free.FM ont été relâchés, après 24 heures de garde à vue. Ils avaient été arrêtés pour diffamation et incitation à la haine, après une plainte d'un homme d'affaires. Mais pour Reporters sans frontières, ces interpellations ont un lien avec la mise en demeure de la station par le gouvernement, il y a quinze jours. L'organisation y voit carrément une volonté de fermer la radio. Des déclarations qui interviennent à l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, célébrée hier. Y compris à Madagascar, où le paysage médiatique se confond encore parfois avec le paysage politique.
Au dernier classement mondial de la liberté de la presse par RSF, Reporters sans frontières, Madagascar est en forte progression, plus 30 points, même rang, que le Kenya, 84ème sur un peu plus de 180 pays.
A Madagascar, la loi protège la liberté de la presse. La réalité, c'est de savoir qui possède les nombreux titres de cette presse malgache.
Soava, Andriamarotafika, président de l'association des journalistes des radios privés de Madagascar affirme qu'« à Madagascar, la plupart des patrons de presse sont des opérateurs économiques ou des politiciens ».
La presse à Madagascar, est une tribune, des hommes politiques. Jean-Aimé Rabeloson, ancien directeur de la rédaction de la Radio nationale malgache, déclare : « je suis un vif partisan de la gazette de la Gande île, qui est très critique vis-à-vis du régime. Ce journal fait son métier, il est très proche de l'actuel ministre de la Communication, mais (...) il y a des journaux qui sont proches de Marc Ravalomanana, ils font aussi leur métier ».
Reporters sans Frontières s'inquiète aujourd'hui de la situation de la radio d'opposition free.fm. Le ministère de la Communication a envoyé une lettre à la station lui rappelant que l’appel à la désobéissance civile, et à la haine par voie de presse, était formellement interdit.
Source : RFI
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