Encore une fois, des régions entières sont dévastées par une nature en furie. Encore une fois, nous appelons à l’aide. Enc...
Encore une fois, des régions entières sont dévastées par une nature en furie. Encore une fois, nous appelons à l’aide. Encore une fois, la solidarité nationale et internationale se manifeste. Mais, cette fois, prenons garde et méfions-nous des requins.
Ces prédateurs narcissiques, très gourmands, éternellement insatiables, volontiers attirés par l’odeur de la facilité, savent flairer la proie. Intuitifs, ils s’incrustent au bon lieu, au bon moment, se montrent disponibles et bienveillants, actifs et solidaires.
Le temps de l’action, ils se servent, s’abreuvent, sans aucune pensée pour la mission assignée. L’histoire nous rappelle ces aides détournées, ces devis surévalués, ces bilans truqués, ces sinistrés oubliés et trahis, réfugiés dans l’amertume. L’histoire nous rappelle qu’à chaque catastrophe, qu’à chaque organisation de manifestations publiques, le même scénario se répète. On s’en émeut un moment. La même insouciance s’ensuit. La même impunité absout. Et on oublie, en attendant la prochaine fois.
Très souvent, les aides se retrouvent en vente chez des commerçants, au marché ou stockées dans les greniers des privilégiés et des puissants. Les carcasses de moutons et autres cartons de dattes, le riz, l’huile, le sucre et autres denrées alimentaires, dons, offerts en général au mois de ramadan, font se bousculer, hiérarques et divers clans, dans une ignorance honteuse des plus démunis. Le don de dattes d’il y a deux ans est d’ailleurs aujourd’hui encore visible dans certaines boutiques. L’aide aux blessés de la vie protège ainsi le portefeuille des nantis. Et « le malheur des uns fait le bonheur des autres. »
Aujourd’hui encore, devant la précarité et la misère, l’aide peut être dilapidée parce que les requins ne désarment jamais. On les perçoit rôder autour de la solidarité. Nous disons alors, danger ! Le passé de certains est éloquent pour s’en méfier. Les victimes des inondations ne doivent pas nourrir les professionnels de la corruption, les adeptes de la transhumance. La corruption gangrène tout, partout. Tout le monde sait que les services financiers de l’Etat sont pris d’assaut parce qu’on s’y enrichit impunément. Des fortunes se construisent en un rien de temps dans l’arrogance et le mépris. Tout le monde le sait et tout le monde se tait. C’est une honte devant la misère dans laquelle pataugent de nombreux fonctionnaires. C’est une honte devant une population démunie, précarisée. C’est un drame quand on sait que les prédateurs, ceux qui pillent ou qui monnayent le service public, agissent en toute liberté. Pourtant, malgré leur assurance affichée, c’est insulter l’avenir que de croire qu’on peut s’enrichir avec l’argent public, usant et abusant de sa fonction, sans jamais un jour, devoir rendre des comptes.
Est-on en colère ? Oui ! Parce qu’on salit l’intelligence, le service public et le rôle de l’Etat. On en parle parce qu’on désespère toute une population, parce qu’on crache sur notre pays, sur son image, parce qu’on refroidit la coopération internationale. On en parle parce que l’école n’a pas été créée pour fabriquer des voleurs, des tricheurs, des pilleurs des maigres ressources de l’Etat, pour fabriquer des frimeurs et des jouisseurs aux frais de l’Etat. On en parle parce qu’une petite minorité de voyous, fut-elle puissante et intouchable, ne peut pas polluer, à chaque fois, chaque gouvernance, imposer une contre-culture, une contre éthique et noyer tout un pays dans des valeurs de négation de son identité et de son affirmation.
Cette minorité doit être dénoncée et combattue avec force. Les lamentations ne suffisent pas. Nous sommes tous concernés, nous sommes tous insultés parce que ce pays nous est commun. Cette minorité ne peut pas être pour chaque gouvernance le sparadrap du capitaine Haddock.
Il existe certes une volonté politique. Mais, est-elle inflexible ? A-t-elle un écho dans les tuyauteries obstruées des circuits financiers de l’Etat ? Le Chef de l’Etat, est-il soutenu ? Son message, a-t-il de l’adhésion ? La chaîne concernée, est-elle sereine et homogène, rassemblée autour du droit pour suivre la volonté politique de combattre la corruption ? Parle-t-elle d’une seule voix, la voix du droit et de l’impartialité ? Ces interrogations sont justes. Elles sont légitimes. On ne peut pas les occulter.
Les failles de l’impunité favorisent la métastase de la corruption. Chacun court pour picorer là où il peut. Chacun bombe le torse dans son espace professionnel, oubliant qu’il est serviteur de l’Etat.
Alors, dans les commissions et autres cellules de gestion, on nous a habitués aux détournements. Alors, cette fois, prenons garde. Pitié pour les sinistrés. Pitié pour ces familles arrachées de leur domicile et qui ont tout perdu. Pitié pour ces enfants innocents qui ne comprennent même pas ce qui leur arrive. Laissons la générosité aller aux nécessiteux. Pour une fois, contenons nos pulsions et compatissons de tout cœur.
Ces prédateurs narcissiques, très gourmands, éternellement insatiables, volontiers attirés par l’odeur de la facilité, savent flairer la proie. Intuitifs, ils s’incrustent au bon lieu, au bon moment, se montrent disponibles et bienveillants, actifs et solidaires.
Le temps de l’action, ils se servent, s’abreuvent, sans aucune pensée pour la mission assignée. L’histoire nous rappelle ces aides détournées, ces devis surévalués, ces bilans truqués, ces sinistrés oubliés et trahis, réfugiés dans l’amertume. L’histoire nous rappelle qu’à chaque catastrophe, qu’à chaque organisation de manifestations publiques, le même scénario se répète. On s’en émeut un moment. La même insouciance s’ensuit. La même impunité absout. Et on oublie, en attendant la prochaine fois.
Très souvent, les aides se retrouvent en vente chez des commerçants, au marché ou stockées dans les greniers des privilégiés et des puissants. Les carcasses de moutons et autres cartons de dattes, le riz, l’huile, le sucre et autres denrées alimentaires, dons, offerts en général au mois de ramadan, font se bousculer, hiérarques et divers clans, dans une ignorance honteuse des plus démunis. Le don de dattes d’il y a deux ans est d’ailleurs aujourd’hui encore visible dans certaines boutiques. L’aide aux blessés de la vie protège ainsi le portefeuille des nantis. Et « le malheur des uns fait le bonheur des autres. »
Aujourd’hui encore, devant la précarité et la misère, l’aide peut être dilapidée parce que les requins ne désarment jamais. On les perçoit rôder autour de la solidarité. Nous disons alors, danger ! Le passé de certains est éloquent pour s’en méfier. Les victimes des inondations ne doivent pas nourrir les professionnels de la corruption, les adeptes de la transhumance. La corruption gangrène tout, partout. Tout le monde sait que les services financiers de l’Etat sont pris d’assaut parce qu’on s’y enrichit impunément. Des fortunes se construisent en un rien de temps dans l’arrogance et le mépris. Tout le monde le sait et tout le monde se tait. C’est une honte devant la misère dans laquelle pataugent de nombreux fonctionnaires. C’est une honte devant une population démunie, précarisée. C’est un drame quand on sait que les prédateurs, ceux qui pillent ou qui monnayent le service public, agissent en toute liberté. Pourtant, malgré leur assurance affichée, c’est insulter l’avenir que de croire qu’on peut s’enrichir avec l’argent public, usant et abusant de sa fonction, sans jamais un jour, devoir rendre des comptes.
Est-on en colère ? Oui ! Parce qu’on salit l’intelligence, le service public et le rôle de l’Etat. On en parle parce qu’on désespère toute une population, parce qu’on crache sur notre pays, sur son image, parce qu’on refroidit la coopération internationale. On en parle parce que l’école n’a pas été créée pour fabriquer des voleurs, des tricheurs, des pilleurs des maigres ressources de l’Etat, pour fabriquer des frimeurs et des jouisseurs aux frais de l’Etat. On en parle parce qu’une petite minorité de voyous, fut-elle puissante et intouchable, ne peut pas polluer, à chaque fois, chaque gouvernance, imposer une contre-culture, une contre éthique et noyer tout un pays dans des valeurs de négation de son identité et de son affirmation.
Cette minorité doit être dénoncée et combattue avec force. Les lamentations ne suffisent pas. Nous sommes tous concernés, nous sommes tous insultés parce que ce pays nous est commun. Cette minorité ne peut pas être pour chaque gouvernance le sparadrap du capitaine Haddock.
Il existe certes une volonté politique. Mais, est-elle inflexible ? A-t-elle un écho dans les tuyauteries obstruées des circuits financiers de l’Etat ? Le Chef de l’Etat, est-il soutenu ? Son message, a-t-il de l’adhésion ? La chaîne concernée, est-elle sereine et homogène, rassemblée autour du droit pour suivre la volonté politique de combattre la corruption ? Parle-t-elle d’une seule voix, la voix du droit et de l’impartialité ? Ces interrogations sont justes. Elles sont légitimes. On ne peut pas les occulter.
Les failles de l’impunité favorisent la métastase de la corruption. Chacun court pour picorer là où il peut. Chacun bombe le torse dans son espace professionnel, oubliant qu’il est serviteur de l’Etat.
Alors, dans les commissions et autres cellules de gestion, on nous a habitués aux détournements. Alors, cette fois, prenons garde. Pitié pour les sinistrés. Pitié pour ces familles arrachées de leur domicile et qui ont tout perdu. Pitié pour ces enfants innocents qui ne comprennent même pas ce qui leur arrive. Laissons la générosité aller aux nécessiteux. Pour une fois, contenons nos pulsions et compatissons de tout cœur.
Ambassadeur Ahamada HAMADI
Source:ARDC
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