Un élève écrit sur cahier dans l'une des classes de l'école Harouys à Nantes, le 05 septembre 2011, jour de la rentrée scolaire. AF...
Un élève écrit sur cahier dans l'une des classes de l'école Harouys à Nantes, le 05 septembre 2011, jour de la rentrée scolaire.
Ce sera la bonne nouvelle de la rentrée. L'allocation de rentrée scolaire sera revalorisée de 25 % à compter de la rentrée de septembre 2012, a indiqué, mercredi 30 mai à la presse, Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille.
"Trois millions de familles sont concernées par cette revalorisation, dont beaucoup de familles monoparentales", a précisé la ministre, interrogée à la sortie du conseil des ministres.
"UNE AUGMENTATION DE 70 À 80 EUROS"
Mme Bertinotti a rappelé que c'était là "le respect d'un des 60 engagements que François Hollande avait pris" durant sa campagne présidentielle. Cette allocation fait en effet partie des mesures symboliques"pour le pouvoir d'achat" qui devaient être prises "dès le premier conseil des ministres"par décret, était-il prévu dans le calendrier des réformes mises en oeuvre par le gouvernement socialiste.
Cette hausse devrait être de l'ordre de 70 euros par enfant et devrait coûter 370 millions d'euros à l'Etat. "Cela représente, en fonction de l'âge de l'enfant, une augmentation de 70 à 80 euros, ce qui est important pour des familles qui quelquefois ont des budgets serrés, où l'on compte à 30 euros près à la fin du mois", a précisé la ministre.
"A travers cette mesure de pouvoir d'achat, on permet de faciliter la bonne éducation de leurs enfants. C'est donc une mesure redistributive de justice, de pouvoir d'achat et de solidarité et éducative", a-t-elle ajouté.
AUCUNE REVALORISATION DEPUIS 2008
Cette allocation entre dans la lutte contre les injustices sociales puisque toutes les familles n'en bénéficient pas. Elle est versée par les Caisses d'allocations familiales (CAF), à celles qui ont un revenu imposable inférieur à 23 000 euros pour une famille d'un enfant, à 28 554 euros pour une famille de deux enfants. Trois millions de familles y sont éligibles pour 4,6 millions d'enfants, sur les 12 millions scolarisés dans l'enseignement scolaire.
Ces familles peuvent y prétendre pour chaque enfant de plus de 6 ans inscrit dans un établissement au titre de l'obligation scolaire, mais aussi pour les jeunes de 16 à 18 ans qui poursuivent des études ou un apprentissage.
L'UMP PROPOSE DES "BONS D'ACHAT"
Depuis plusieurs années les associations familiales attiraient l'attention des hommes politiques sur le poids croissant du coût de la rentrée scolaire. Le précédent ministre de l'éducation, Luc Chatel, avait mis en place avec la distribution un système "d'essentiels de la rentrée", mais aucune revalorisation de cette aide n'avait été accordée depuis 2008.
Cette mesure est critiquée par l'opposition de droite. L'ancien ministre UMP Bruno Le Maire l'a jugée "coûteuse", en la chiffrant à près de 400 millions d'euros, dans un entretien au Parisien, le 27 mai. Surtout, selon lui, son efficacité est loin d'être garantie. Pour y remédier, M. Le Maire"propose qu'elle soit distribuée sous forme de bons d'achat plutôt que d'un chèque sans qu'on puisse contrôler son utilisation".
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