Damas, jeudi matin 10 mars 2012. REUTERS/SANA Deux attentats ont frappé quasi simultanément, jeudi 10 mai, la capitale syrienne. Selon la ...
Damas, jeudi matin 10 mars 2012.
Deux attentats ont frappé quasi simultanément, jeudi 10 mai, la capitale syrienne. Selon la télévision d'Etat, les explosions ont fait au moins 40 morts et 170 blessés. Des images de télévision montrent des dizaines de véhicules calcinés, certains contenant des corps déchiquetés ou mutilés.
Les attaques ont été commises par des"terroristes" sur la voie rapide du sud, dans le secteur de Qazzaz, "au moment où les gens se rendaient à leur travail et les élèves à l'école", affirme la télévision d'Etat, ajoutant que la majorité des victimes étaient des civils.
De son côté, l'OSDH a indiqué que les deux explosions, dont l'une à la voiture piégée, avaient visé un centre des renseignements."Le régime mène ces attaques pour envoyer deux messages : l'un pour dire aux observateurs internationaux qu'ils sont en danger, l'autre pour corroborer ses allégations selon lesquelles les groupes armés et Al-Qaida agissent en Syrie", a déclaré Samir Nachar, membre du bureau exécutif du CNS. "Si Al-Qaida et les groupes terroristes menaient ces attaques, pourquoi n'en ont-ils pas perpétré le jour des élections pour empêcher les gens d'y participer?", a-t-il poursuivi. "Malheureusement, la lenteur de la communauté internationale sur le dossier syrien donne plus de temps au régime pour commettre ces actes", a-t-il enfin estimé.
LES OBSERVATEURS SUR PLACE
Le chef des observateurs de l'ONU, le général norvégien Robert Mood, s'est rendu jeudi matin sur le lieu des deux attentats perpétrés à Damas. La télévision d'Etat a également fait état de cette visite. Le chef de la mission de l'ONU en Syrie a lancé un appel à l'aide pour arrêter mes violences."Nous, communauté internationale, sommes là avec le peuple syrien et j'appelle tout le monde en Syrie et à l'extérieur à aider à stopper ces violences", a-t-il déclaré à la presse.
La mission d'observation se trouve en Syrie depuis le 15 avril, conformément au plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan, afin de surveiller l'application d'un cessez-le-feu pourtant continuellement ignoré.
Le dernier attentat meurtrier à Damas remonte au 27 avril. Onze personnes avaient alors péri dans l'attaque-suicide en face d'une mosquée. Le régime de Bachar Al-Assad est confronté depuis près de quatorze mois à une révolte populaire qu'il refuse de reconnaître et réprime dans le sang. Il accuse des "terroristes" d'être à l'origine des violences dans le pays et de commettre ces attentats. L'opposition accuse de son côté le régime de "fabriquer" ces attentats.
CRAINTES DE L'ONU
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu mercredi le gouvernement et l'opposition qu'il n'y avait plus beaucoup de temps pour éviter la guerre civile après l'attaque contre un convoi d'observateurs des Nations unies. M. Ban a ajouté que la bombe qui a explosé mercredi au passage d'un convoi d'observateurs de l'ONU, blessant dix soldats, était le "signe des difficultés et du danger" de la mission des Nations unies dans le pays.
Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime d'être à l'origine de cet attentat. C'est la première fois qu'un convoi de l'ONU est visé depuis le déploiement des observateurs en Syrie le 15 avril, pour y surveiller un cessez-le-feu continuellement ignoré. Source : lemonde.fr
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