Palais du Peuple, le Jeudi 17 mai 2012 Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ; Excellences Mesdames et Messieurs ...
Palais du Peuple, le Jeudi 17 mai 2012
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ; Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ; Excellence Monsieur le Gouverneur de l’Ile Autonome de Ngazidja ; Excellences Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique et des Organismes internationaux ; Honorables invités ; Mesdames et Messieurs ;ASSALAM ANLAYKOUM WA RAHAMATOULLAH TAANLA WA BARAKATOUHOU
Permettez-moi, tout d’abord, de saisir cette opportunité qui m’est offerte, pour renouveler mes sincères condoléances à l’endroit des familles qui ont perdu des êtres chers, lors des terribles intempéries qui ont affecté notre pays il y’ a quelques semaines et pour exprimer ma profonde sympathie à l’endroit de tous les villages sinistrés et des personnes affectées.
Que Dieu nous préserve de telles catastrophes dans le futur, Incha Allah.
Je réserve une mention spéciale au gouvernement comorien, au Gouvernement de l’ile Autonome de Ngazidja à la communauté internationale, aux agences du Systèmes des Nations Unies, à l’Armé Nationale de Développement , à la police nationale, au COSEP, aux volontaires de la croix rouge et du croissant rouge, les villages de Ngazidja, à la Société Civile, à la jeunesse, aux artistes, aux commerçants, aux entrepreneurs, pour leur mobilisation. Qu’ils trouvent ici notre reconnaissance pour cette solidarité agissante qu’ils continuent à manifester.
Honorable assistance,
Il me plait d’être parmi vous, en ma qualité de Première Dame de l’Union des Comores, pour procéder ensemble à la Célébration de la Journée Mondiale des Télécommunications et de la Société de l’information dont le thème cette année est « Les Femmes et les Jeunes filles dans le secteur des TIC ».
Mon plaisir est d’autant plus grand que cette journée est placée cette année, sous le signe de la promotion des femmes et des jeunes filles au centre du développement.
Mon intime conviction est que le développement et le progrès de ce pays, comme tout autre pays, passe par l’implication pleine et entière de cette importante composante de la société dans les secteurs de développement, notamment les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il s’agit ici, d’un secteur d’avenir, porteur d’espérance et d’opportunités, pour l’inclusion économique et sociale des milliers des femmes et des filles en quête d’autonomisation et d’affirmation sociale, dans un monde en pleines mutations.
Permettez-moi, alors, au nom de toutes les femmes comoriennes et de toute la jeunesse féminine, d’exprimer ma profonde gratitude à l’endroit de l’Union Internationale des Télécommunication, l’UIT, pour son engagement et son plaidoyer sans cesse renouvelés, en faveur de la cause féminine.
Mes remerciements s’adressent également aux organisateurs de cette mémorable journée à l’échelle nationale, pour nous avoir permis de nous joindre à la communauté internationale dans cette commémoration d’une importance capitale pour tous les Etats membres de l’Union internationale des Télécommunications.
Je formule le vœu, que cette célébration contribue à lever les obstacles socio-culturelles qui continuent de limiter l’accès des femmes et des filles à l’information et aux nouvelles technologies, en vue de promouvoir leur participation effective aux prises de décisions.
Mesdames et messieurs,
Nous vivons aujourd’hui à une époque où très peu de gens croient à l’inégalité entre les sexes. J’aime à croire en tout cas, que ce temps est révolu.
En effet, la réalité de la vie quotidienne prouve à tout le monde que, du point de vue de l’aptitude sociale, la vraie division n’est pas entre hommes et femmes, mais entre capacités, don, travail, intelligence, engagement, et leur contraire. Et cela est distribué équitablement entre les deux sexes.
Nous sommes à présent engagés, Mesdames et Messieurs, dans une ère de concordance entre capacités complémentaires.
Aussi, d’un paradigme d’inégalités et de commandement, sommes-nous amenés à passer à un paradigme de solidarité, de collaboration et de responsabilités combinées.
Cela est surtout vrai et pertinent dans un secteur comme les télécommunications qui constitue aujourd’hui un des principaux leviers du développement économique et social.
C’est ainsi qu’à l’instar de toutes les organisations du Système des Nations Unies, l’UIT s’emploie à intégrer, dans sa politique, une démarche de traitement préférentiel permanent à l’égard des femmes, qu’il s’agisse de la formation ou de l’emploi.
Comme l’a toujours répété le Chef de l’Etat, son excellence Dr Ikililou Dhoinine, la réduction de la fracture numérique entre homme et femme dans notre pays constitue la base du développement.
Ainsi, nous demandons aux administrations, aux entreprises comoriennes et en particulier à Comores Télécoms, de s’approprier la mention utilisée régulièrement par l’UIT dans les appels à candidature pour les offres d’emploi ou de formation, je cite : « les candidatures féminines seront toujours privilégiées », fin de citation.
Mieux, au-delà du nombre, il faudra les encourager et faciliter leur accès à des postes de responsabilité car c’est là où les inégalités sont les plus criantes.
A titre d’exemple, pour ne citer que le cas typique d’une des entreprises comoriennes, sur 260 femmes exerçant à Comores Telecom, seulement une d’elles est parvenue au niveau des cadres dirigeants, alors que le genre féminin présente plus de 50% des cadres de gestion de la société, et près de 18% de ses cadres supérieurs.
Honorable assistance,
Le choix du thème de cette année soulève le débat sur la situation de la femme comorienne et sur la manière dont les TIC peuvent aider à améliorer la qualité de sa vie.
Un avis partagé aujourd’hui par tous, est que les Technologies de l’Information et de la Communication, présentent le meilleur outil, qui puisse contribuer à mettre fin aux inégalités de genre, que subît plus de la moitié de la population mondiale.
Il est donc temps de mettre à profit les innombrables opportunités offertes par ce secteur au service du développement et de l’égalité du genre, conformément aux engagements nationaux et internationaux de notre pays.
A cette fin et au vu des situations de discrimination dont sont victimes les femmes comoriennes, certaines mesures pourraient être prises, à court et moyen terme, dans le secteur des TIC, il s’agit de :
• La mise en place d’un numéro d’urgence contre les violences faites aux femmes ou en cas d’incident à domicile ;
• La mise en place d’un numéro d’urgence pour la protection de la femme en cas de complication de grossesse ;
• L’organisation de campagnes de sensibilisation sur l’accès et l’utilisation des TIC, auprès des femmes rurales et des jeunes filles dans les établissements scolaires,
• La création d’un site web pour les intérêts de la femme et l’égalité du genre ;
• L’appui à la mise en place d’une base de données numérique sur les femmes modèles et les femmes leaders, en vue de promouvoir l’image de la femme dans la société ;
• La promotion de l’accès des femmes à l’éducation et aux formations professionnelles des TIC, à travers la mise en place d’un mécanisme national d’autonomisation des femmes à travers les NTIC.
Pour finir, je souhaite bonne fête à toutes et à tous, en priant pour que cette journée marque un repère historique dans la démarche de la promotion des TIC pour le genre en Union des Comores.
Vive l’Union des Comores.
Vive la solidarité internationale
Je vous remercie.
Beit Salam
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