L'affaire dite des "surfacturations" qui met en cause les têtes de la société nationale des télécommunications était, hier en...
L'affaire dite des "surfacturations" qui met en cause les têtes de la société nationale des télécommunications était, hier encore, aux mains de la brigade de rechercher de Moroni (voir notre édition d'hier). Selon de sources policières, un "vaste" réseau de surfacturations "se dessine peu à peu" à Comores Télécom mais aussi à la Société nationale des postes et services financiers (Snpsf).
Après les pylônes de télécommunication de Comores Telecom, vient ensuite des factures surévaluées pour l'achat d'équipements dont des ordinateurs destinés à la Snpsf. L'ancien directeur de la Snpsf, Ibrahim Abdallah a été, dans ce cadre, lui aussi, entendu par la gendarmerie, où il a passé la nuit du mercredi à jeudi. Deux autres employés de Comores Telecom ont été entendus par la police dont l'ancien directeur régional de Mohéli.
L'ancien Directeur Technique Ahmed Abdou, aujourd'hui en voyage à l'étranger a été cité parmi les personnes recherchées par les enquêteurs de la gendarmerie. L'ancien et le nouveau directeurs généraux de Comores Télécom, Charicane Bouchrane et Mahamoud Abiamri, avaient été relâchés mercredi soir avant de rejoindre la gendarmerie tôt dans la matinée, d'hier jeudi. Contacté par Al-Watwan, un membre de Comores Telecom présumé complice, plutôt confiant, a déclaré qu'ils "faisaient des compléments et qu'ils seraient relâchés aussi tôt" pour, semble-t-il revenir le lendemain.
Pour l'heure, une seule certitude demeure. Le point de convergence des fameuses factures surtaxées des deux sociétés d'Etat, c'est bien le sieur Kong. L'homme d'affaires chinois aurait, en effet, fourni plusieurs équipements à Comores Telecom dont les pylônes en question ainsi que des équipements de bureau à la société nationale des postes. Aujourd'hui il réclame, par la voix de ses avocats dont maître Bahassan, quelques 150 millions de francs pour les "factures impayées" des pylônes de télécommunications à l'homme d'affaires malgache dit Parfait qui faisait office d'intermédiaire entre Kong et Comores Telecom.
Les dirigeants de Comores Telecom mise en examen par la brigade de recherche soutiennent avoir régler leurs factures et nieraient avoir émis des faux factures pour escroquer la société nationale comme accuse Parfait, selon des sources de la gendarmerie. Pourtant, les enquêteurs de la brigade de recherche auraient des preuves qui prouvent "irréfutablement" que des fonds ont été détournés par un procédé identique, qui consistait à gonfler les factures pour se partager le butin. De l'avis de plusieurs spécialistes au palais de la justice, le dossier semble plus compliqué qu'il en a l'air. Cependant, comme évoqué plus haut ; la gendarmerie ne devrait pas tarder à confier le bébé à la Justice. Pour la suite…
Toyb Ahmed : alwatwan
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