Le Sunday Times affirme que José Mourinho quittera, quoi qu'il arrive, le Real Madrid pour aller en Premier League la saison...
Le Sunday Times affirme que José Mourinho quittera, quoi qu'il arrive, le Real Madrid pour aller en Premier League la saison prochaine. Le Portugais, agacé des critiques incessantes de la presse et du manque de soutien de certains joueurs, souhaiterait revenir à un football qui lui correspond plus.
Tout porte à croire que José Mourinho ne sera plus l'entraîneur du Real Madrid la saison prochaine. Cinq jours après le quotidien espagnol AS, c'est le Sunday Times qui l'affirme. Duncan Castles, le journaliste, est connu en Angleterre pour avoir des sources fiables dès qu'il s'agit du Portugais. A la radio samedi soir, il a même affirmé être sûr "à 100%" de ce qu'il avançait: Mourinho a décidé de retourner en Premier League la saison prochaine et ce, même s'il remporte le titre en Liga et la Ligue des champions. C'est un "ami proche" qui l'aurait confié. Mou serait même prêt à s'assoir sur une partie de son salaire madrilène pour retrouver un club où il est soutenu sans condition.
Les raisons qui pousseraient José Mourinho à partir ne sont pas nouvelles. Elles ont déjà été évoquées à plusieurs reprises. En premier lieu, la contestation incessante de ses tactiques et de ses choix par la presse alors qu'il est parvenu à repousser le Barça à sept points en championnat et qu'il présente le meilleur bilan de la saison en Ligue des champions. Le Portugais ne comprend pas qu'on lui parle d'anti-football alors que son équipe a inscrit 70 buts en vingt matchs. Tout ça, avec des dépenses bien moins importantes que l'été 2009 à 200 millions d'euros du Real. Il a la sensation que, quoi qu'il fasse, ce ne sera jamais assez bien. Tant à la maison blanche que pour les spécialistes espagnols du ballon rond.
Une indemnité de 20 millions pour partir?
Son problème avec la presse, notamment madrilène, ne s'arrête pas là. Mourinho verrait d'un très mauvais oeil les relations particulières qu'entretiennent avec elle certains de ses joueurs. Pour lui, ce n'est pas un hasard si son accrochage avec Sergio Ramos est sorti du vestiaire. Les champions d'Europe et du monde (Sergio Ramos, Iker Casillas et Xabi Alonso notamment) jouiraient d'une sorte d'immunité. Ils seraient d'ailleurs, à en croire le Sunday Times, ceux qui adhèrent le moins à son discours. Pour y parer, le Portugais a bien essayé d'interdire certains entraînements et interviews en tête à tête mais cela n'aurait fait qu'accentuer l'hostilité de cette presse locale.
Cette absence de soutien total pèserait sur Mourinho qui, dans chaque club où il est passé, faisait l'unanimité quant à ses choix. La reconnaissance compte beaucoup pour lui et au-delà, du terrain, il regrette qu'on lui mette des bâtons dans les roues à chaque fois qu'il intervient dans la restructuration et la modernisation du club. Selon Duncan Castle, Mourinho n'éprouverait donc plus autant de plaisir à diriger le club qu'à son arrivée. C'est aussi pour cette raison que l'Angleterre a ses faveurs. Là bas, il sait qu'il retrouverait cette fraîcheur, le soutien inconditionnel de dirigeants et de supporters et cet environnement britannique qui finalement lui sied plus que le latin.
Deux inconnues subsistent. D'une part, l'indemnité que José Mourinho devrait au Real Madrid en cas de départ deux ans avant la fin de son contrat. On parle de 20 millions d'euros soit ce qu'il aurait touché mais Florentino Perez n'a jamais caché non plus qu'un accord amiable était possible. Ensuite, sa destination. Manchester City qui pourrait ne pas conserver Mancini en cas d'échec dans la course au titre? Arsenal où Wenger est contesté? Chelsea, son ancienne maison où son poulain Villas Boas ne fait pas l'unanimité? A moins que ce ne soit Tottenham où Redknapp, miné par des problèmes de justice, souhaite prendre la succession de Fabio Capello à la tête de l'Angleterre après l'Euro? Une chose semble sûre. Cette fois, ce n'est pas l'argent qui fera le bonheur de Mourinho.
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