Chanda a fait un mort ainsi que des dégâts matériels importants dans plusieurs régions de Madagascar, notamment dans la partie ouest. Out...
Chanda a fait un mort ainsi que des dégâts matériels importants dans plusieurs régions de Madagascar, notamment dans la partie ouest. Outre les nombreux poteaux de la JIRAMA (fournisseur d’eau et d’électricité) déracinés, privant plusieurs localités de l’électricité, la montée des eaux a été observée dans la majeure partie de l’île, notamment à Majunga et dans toute la région du Menabe où des centaines de maisons se trouvent encore sous les eaux.
Un mort et plusieurs sinistrés, tel a été le bilan provisoire après le passage du cyclone Chanda à Madagascar. Ce cinquième système dépressionnaire de la saison s’est fortement affaibli depuis qu’il a touché terre dimanche soir. Durant presque toute la journée du lundi, Chanda, était en position stationnaire dans le district de Manja avant de poursuivre sa trajectoire vers Morombe aux alentours de 16h, heure locale. Chanda, malgré sa faible intensité, a apporté des pluies abondantes accompagnées de rafales de vent atteignant les 65km/h, principalement dans la partie ouest et sud-ouest du pays.
A Majunga, le quotidien l’Express de Madagascar rapporte que la montée des eaux a été la première conséquence du passage de Chanda. Des centaines de sinistrés et sans-abri sont enregistrés dans les quartiers d’Ambalavola, Fiofio, Tsararano ambany et ambony ainsi qu’à Mahavoky avaratra. Par conséquent, certains établissements scolaires ont dû être emménagés pour accueillir les sinistrés qui, dans la plus part, ont été surpris par des inondations nocturnes. « C’est la première fois que l’eau a atteint une telle hauteur depuis la saison des pluies à Mahajanga. Nous avions dû quitter notre habitation, car l’eau a atteint nos genoux. Les lits, les meubles, et tous les vêtements sont trempés », ont témoigné les sinistrés.
De leur côté, les autorités locales n’avaient pour seul moyen de communiquer avec la population qu’à travers une station télévisée privée, celle de la chaîne nationale avait cessé d’émettre depuis le weekend dernier à cause d’une panne technique. « Nous avons déjà adressé un rapport au niveau du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC). On attend son intervention. Vous devez rejoindre les écoles publiques ou les endroits appropriés pour vous abriter », devait annoncer le chef de district de Mahajanga I, Doris Andriariliva Rasamoelina, pour sensibiliser les habitants des bas quartiers à rejoindre les hauteurs.
Un autre quotidien de l’île relate que le district de Manja a été le plus durement touché par le passage de Chanda. Outre la montée des eaux, les rafales qui ont accompagné cette tempête tropicale ont déraciné plusieurs poteaux électriques et des arbres dans plusieurs localités. En plus, de nombreuses infrastructures ont été endommagées, perturbant fortement le ravitaillement de ce district en produits de premières nécessités.
Par ailleurs, étant donné que Chanda s’est affaiblie, tous les avis d’alerte sont levés pour les districts concernés, toutefois, la menace de crue des rivières persiste toujours pour la partie sud et sud-ouest de l’île. Pour le cas de la capitale tananarivienne, malgré quelques rafales qui perdurent encore depuis ce matin, l’heure est maintenant au nettoyage de la ville ainsi que de ses canaux d’évacuations, fortement bouchés par les ordures depuis un certain temps. Linfo.re