Apple éblouissait mercredi Wall Street, en redevenant la première capitalisation boursière ...
NEW YORK (AFP) - Apple éblouissait mercredi Wall Street, en redevenant la première capitalisation boursière mondiale devant le géant pétrolier ExxonMobil, mais le groupe de la Silicon Valley doit maintenant prouver qu'il saura garder son avance technologique sans Steve Jobs.
Apple, qui a publié mardi soir des chiffres de bénéfices et de ventes record au premier trimestre de son exercice décalé, s'est aussi hissé à la première place des fabricants informatiques devant son grand concurrent Hewlett-Packard, en termes de volumes de ventes de tablettes et d'ordinateurs.
La maison de courtage RBC Capital Markets, résumant le sentiment général, parlait d'"iDomination".
Vers 16H00 GMT, l'action de la société californienne décollait de 6,55%, à 447,94 dollars, ce qui portait sa capitalisation à 415,11 milliards de dollars. A l'inverse, ExxonMobil lâchait 1,09% (86,23 dollars) pour une capitalisation de 413,32 milliards de dollars.
Sur les trois derniers mois de l'année, le bénéfice net du groupe a plus que doublé sur un an, à 13,1 milliards de dollars, tiré en particulier par les ventes de téléphones iPhone 4S.
Le groupe a vendu 37,04 millions d'iPhone au cours du trimestre, soit un bond de 128% sur un an, 15,4 millions de tablettes iPad (+111%), 5,2 millions d'ordinateurs Mac (+26%). Seules les ventes de baladeurs iPod ont continué leur déclin avec 15,4 millions d'unités écoulées, en baisse de 21% sur un an.
En combinant les ordinateurs et les tablettes électroniques, la firme à la pomme a écoulé 20,6 millions d'unités entre octobre et décembre.
D'après le cabinet d'études spécialisé Gartner, Hewlett-Packard (HP), qui n'a pas encore publié ses résultats trimestriels, devrait avoir vendu environ 14,7 millions d'ordinateurs. Le cabinet ne donne pas de chiffres pour les tablettes mais ils devraient être négligeables comparés à ceux de l'iPad.
Le site d'analystes 247wallst.Com saluait mercredi des résultats "qui ont explosé les prévisions des analystes", remarquant que "le géant des produits électroniques grand public affiche dans son bilan presque 100 milliards de dollars de cash et de titres financiers" liquides.
Le groupe se trouve aujourd'hui face à un "problème de riches": que faire de son argent?
"Nous discutons activement de la manière dont nous pouvons utiliser nos liquidités mais n'avons rien à annoncer pour le moment", a indiqué le directeur financier Peter Oppenheimer mardi soir lors d'une conférence d'analystes.
L'attrait de l'action Apple pourrait encore augmenter si le groupe à la pomme se décidait à distribuer un dividende, ce qui contribuait à une surenchère d'optimistes de la part des analystes mercredi.
La maison de gestion de fortune Canaccord Genuity a notamment relevé sa cible de prix pour l'action d'Apple de 560 dollars à 650 dollars, et table sur une autre année de "liquidités record" qui devraient selon elle amener le groupe à enfin redistribuer une partie de ce trésor de guerre aux actionnaires.
Malgré le décès début octobre du co-fondateur et ex-PDG visionnaire d'Apple, Steve Jobs, les analystes affichaient leur foi en la capacité du groupe de continuer à innover.
Le nouveau patron Tim Cook a promis mardi que le groupe recelait de produits "fantastiques dans les tuyaux".
La maison de recherche Gabelli et Company s'attend à ce que cette année, "les livraisons de Mac continuent à dépasser largement le taux de croissance de 10% des ventes de PC de l'ensemble du secteur dans le monde".
Elle attend notamment la sortie cette année d'une nouvelle version de l'iPad et d'un iPhone 4G/LTE.
Seules de rares voix comme le cabinet BCG Partners apportaient un peu de dissonance, doutant des capacités logistiques du groupe face à une telle demande et soulignant que la concurrence offre des alternatives à des prix largement inférieurs.
Elle est toutefois obligée de constater que ces suiveurs ne freinent en aucune manière l'envolée des ventes d'Apple.
© 2012 AFP
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