Attoumane Makolo, Hadj Saïd Abdallah Bacar et Abdou Saïd, tous des agents du trésor public d'Anjouan, sont suspendus de leurs fonctions ...
Attoumane Makolo, Hadj Saïd Abdallah Bacar et Abdou Saïd, tous des agents du trésor public d'Anjouan, sont suspendus de leurs fonctions depuis quelques jours. Ils sont reprochés par leur commissariat de tutelle, celui des Finances, d'avoir détourné une partie des recettes de la taxe d'exportation du girofle. D'après un cadre du commissariat aux Finances anjouanais qui a requis l'anonymat, le montant détourné s'élève à huit millions de francs.
Tout cet argent serait cependant déjà restitué. L'affaire sort donc apparemment du cadre des soupçons. Notre informateur déclare néanmoins que "pas grand-chose n'est encore clair dans cette histoire", mais pense que "probablement d'autres personnes y sont impliquées". L'autorité de l'île (par la voix de sa porte-parole, la commissaire chargée de la santé) a appelé la justice à "s'occuper de cette affaire", mais elle n'a cependant pas porté plainte officiellement.
Les affaires de malversation financière, récurrentes depuis la prise de pouvoir des nouveaux dirigeants du pays, semblent vouloir narguer la volonté manifeste de ces derniers à contrecarrer la corruption et le détournement de deniers publics. D'abord à la Société nationale des postes et des services financiers, puis à la Direction générale des impôts, ensuite à la Banque centrale, puis il y a quelques temps à la direction régionale de Comores Télécom à Anjouan (où un employé a usurpé le cachet et la signature du directeur pour établir des contrats de recrutement), et aujourd'hui au trésor public d'Anjouan. Alwatwan
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